Retraites, indemnisation du chômage : même combat
01 Février 2023
À partir du 1er février, une partie des demandeurs d’emploi vont subir une attaque supplémentaire. Les nouveaux inscrits au chômage verront baisser de 25 % leur durée d’indemnisation, calculée jusqu’à présent selon la règle : un jour indemnisé pour un jour travaillé.
Maintenant, ils perdront six mois d’allocation, neuf mois s’ils ont plus de 55 ans. Certains échapperaient au couperet, dont les intermittents du spectacle, les dockers, et quelques autres.Le prétexte de cette nouvelle attaque, finalisée en 2022, est, selon le gouvernement, la nécessité de s’aligner sur la situation économique. Si le niveau du chômage est supérieur à 9 %, ou augmente de plus de 0,8 point sur un trimestre, l’économie est dans le rouge. Dans le cas contraire, elle est en période « verte ». Et comme par hasard, la situation serait au vert, avec 7,3 % de chômage, officiellement. Pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt : « Quand ça va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit. » Pour lui, il est normal de traiter les travailleurs par le mépris, comme une masse de manœuvre ; et de considérer que celui qui perd son emploi est responsable de son sort, voire un profiteur.
Chaque jour apporte son lot de licenciements et de fermetures d’entreprises. Les radiations de chômeurs se multiplient. À peine un sur trois est indemnisé. Quant au montant des allocations, que le gouvernement prétend ne pas remettre en cause, il l’a déjà été : avec la réforme de 2021, il a baissé de 16 % en moyenne selon l’Unedic.
Début janvier, Élisabeth Borne a reculé sur une baisse de 40 % de la durée d’indemnisation. Elle prévoyait déjà la tempête contre la réforme des retraites. Cette autre réforme mérite le même sort.
Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2844)
Face aux rodomontades de Borne, c’est le rapport des forces qui gagnera au final. Développons celle du monde du travail !
Prochaine grande journée de mobilisation générale à travers le pays
Mardi 7 février