mardi 10 janvier 2023

Chlordécone : non-lieu pour les empoisonneurs

 

Empoisonnement ancien (!), conséquences bien présentes

 

 

Après quinze ans de procédure, un non-lieu a été prononcé dans l'affaire du chlordécone aux Antilles au motif que les faits étaient trop anciens !

         Ce pesticide a été utilisé dans les bananeraies pendant des décennies. Il a contaminé 90 % de la population adulte de Guadeloupe et de Martinique et provoqué de très nombreuses maladies. Et si sa dangerosité était connue de longue date, son usage avait été autorisé par l’État français au profit des propriétaires de plantations, malgré les protestations des travailleurs et les alertes des médecins et de l'Organisation mondiale de la santé.

         Comme dans le scandale de l'amiante, l'État et sa justice protègent les empoisonneurs. S'y ajoute ici le mépris lié à la domination coloniale.

Bezons, Argenteuil, urbanisme, promoteurs, un avertissement

 

Cœur de notables et de profit surtout

 

Si beau sur le papier
 

Le journal Le Parisien vient d’aborder les difficultés de la situation commerciale du nouveau centre de Bezons, alors que son inauguration date de peu. Le cinéma prévu ne s’est finalement pas installé. La clientèle et la chalandise ne sont pas au rendez-vous. La brasserie ouverte il y a peu de temps a fermé ses portes…

         L’idée de créer un véritable « Cœur de ville » n’était certainement pas une idée idiote. Mais dans cette société où le profit est roi, les projets les meilleurs sont pervertis par nature.

         Car derrière cette situation difficile, il y en a une autre. Celle d’édiles se racontant beaucoup d’histoires, et de promoteurs et d’urbanistes ayant en tête fondamentalement, pour les premiers le profit et les seconds des anticipations qui peuvent n’être guère sérieuses.

         Tous connaissaient pourtant la conjoncture difficile qui n’est pas nouvelle et qu’il n’est pas simple de changer les parcours et les habitudes de chalandise. Mais si les promoteurs sont rentrés dans leurs frais et ont atteint leurs objectifs…

         En tout cas, une leçon magistrale pour tous ceux qui récusent le projet Fimino à Argenteuil. Quant aux édiles de la commune qui ne veulent pas être responsables demain de nouvelles catastrophes argenteuillaises, qu’ils se mettent enfin à réfléchir. DM

Services secrets : méthodes de barbouzes

À l’école de la mafia

 

 

L'ancien patron de la DGSE de 2013 à 2017 a été mis en examen pour complicité de « séquestration en bande organisée » et tentative d'extorsion en 2016 envers un homme d'affaires, l'une des 500 plus grandes fortunes françaises qui avait cherché à gruger ses protecteurs et garder le grisbi.

         Le but était apparemment pour les services de renseignements français de récupérer une partie de leur magot, des centaines de millions au total accumulés depuis des décennies dans le secret des officines et des opérations et placés dans diverses entreprises.

         Ce service secret semble manquer de discrétion.