mercredi 28 décembre 2022

Choléra : maladie de la faim et de la misère

 

Progrès de l’alimentation et de l’hygiène ? Il faut renverser le capitalisme !

 


 

La liste des pays frappés par le choléra ne cesse de s'allonger : Liban, Haïti, Congo, Malawi, Somalie, Soudan, Afghanistan... Selon l'OMS, 3 millions de personnes seraient touchées chaque année et 95 000 personnes en mourraient.

Il existe bien un vaccin, mais il est peu efficace et surtout peu disponible. Une seule compagnie sud-coréenne assure 80 % de la production. Le reste est fabriqué par une filiale indienne de Sanofi qui a décidé de bientôt arrêter sa production.

Le choléra peut être éradiqué grâce à une meilleure alimentation et aux progrès de l'hygiène. Sa recrudescence actuelle reflète l'impasse mortelle dans laquelle l'économie capitaliste conduit l'humanité.

mardi 27 décembre 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 26 décembre 2022

Les attaques pleuvent, préparons la riposte de l’ensemble des travailleurs !

26 décembre 2022

La grève des contrôleurs de la SNCF a sans doute gêné de nombreux voyageurs pendant le week-end de Noël et a donné lieu à un déchaînement anti grévistes du gouvernement et des journalistes. On ne les entend pas autant le reste de l’année, quand les retards et les suppressions de train dus aux économies réalisées par la direction de la SNCF entraînent la galère quotidienne pour des millions d’usagers. C’est que la gêne des usagers, durant ce week-end de fêtes comme le reste de l’année, est le cadet des soucis du gouvernement.

Face à des travailleurs en grève, salariés des raffineries de Total, éboueurs, travailleurs des transports ou de GRDF, le refrain de la « prise d’otage » est un réflexe chez ces dirigeants. Par contre, face à l’envolée du prix du caddie, aux factures d’électricité ou de gaz qui doublent ou triplent, il n’est pas question de prise d’otage, pas plus que quand le patronat fait pression sur les salaires et les conditions de travail ! Ils choisissent leur vocabulaire selon les intérêts de la classe capitaliste qu’ils servent.

Macron a saisi l’occasion pour dire qu’il faudrait interdire le droit de grève à certaines périodes, au nom du droit à la libre circulation. Comme si ce n’étaient pas les mesures prises par ce gouvernement en faveur du capital qui entravent la liberté de millions de travailleurs de circuler, de se chauffer, de se loger et de vivre dignement !

Les contrôleurs ont mille fois raison de se battre. Ils dénoncent non seulement l’aggravation de leurs conditions de travail, mais aussi des salaires insuffisants, malgré des primes qui ne compensent pas des salaires qui démarrent sous le Smic, sautent en cas d’absence et ne comptent pas pour la retraite. Même s’ils l’ont exprimé de manière catégorielle, le problème posé par les contrôleurs est celui de tous les travailleurs aujourd’hui : des salaires qui ne suffisent pas pour vivre.

L’autre aspect qui reste en travers de la gorge du gouvernement comme de la direction de la SNCF, c’est que les travailleurs sont passés par-dessus les directions syndicales. Les contrôleurs ont propagé la grève eux-mêmes, non seulement sur les réseaux, au travers d’un collectif national, mais aussi dans les discussions individuelles et collectives. C’est ce qui a conduit à la démonstration de force du premier week-end de décembre, où 80 % des contrôleurs étaient en grève, puis à la mobilisation du week-end de Noël.

Le ministre des transports, Clément Beaune, s’est insurgé contre ce collectif fait « pour contourner les syndicats ». Les commentateurs ont parlé d’irresponsabilité des grévistes, qu’ils imaginent forcément manipulés, car il est impensable pour eux que des travailleurs du rang, syndiqués ou non, puissent discuter de leurs intérêts et agir sans l’aval des directions syndicales. C’est pourtant bien toutes les grèves qui devraient être organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes.

Les syndicats se sont empressés de signer un accord avec la direction, qui promet une prime annuelle de 720 euros et la création de 200 emplois supplémentaires. Dans la foulée, ils ont levé le préavis de grève pour le week-end prochain. Quelle que soit la décision des contrôleurs sur la suite du mouvement, c’est bien leur grève qui a permis d’obtenir ce premier résultat.

Contre les grévistes, Véran a déclaré : « À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve ». Mais les attaques de son gouvernement et du grand patronat ne connaissent pas de trêve et leurs cadeaux pour l’année prochaine sont loin de nous faire rêver.

Ainsi, le gouvernement a choisi le 23 décembre pour annoncer une nouvelle mesure anti chômeurs : à partir du 1er février, la durée d’indemnisation pourra baisser de 40 % si le taux de chômage officiel ne dépasse pas les 6 %. C’est un moyen de plus de faire pression sur tous les travailleurs pour accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelles conditions et pour n’importe quel salaire. S’y ajoutent la réforme des retraites et la volonté du gouvernement d’allonger la durée du travail, ce qui condamnerait nombre de travailleurs, jetés dehors bien avant 65 ans, aux petits boulots et à des pensions de misère. Sans oublier, encore et toujours, la valse des étiquettes et le pouvoir d’achat qui dégringole.

Des grèves éclatent ici et là sur les salaires. Pour faire reculer le patronat et le gouvernement, qui prennent nos conditions de vie en otage, il faudra une riposte de l’ensemble de la classe ouvrière. C’est en discutant entre travailleurs, en décidant nous-mêmes de nos actions et de notre façon de nous organiser et en contrôlant nos représentants que nous pourrons la bâtir.            

                                                                                      Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues.

-vendredi 28 décembre, Carrefour Babou-Péri, de 17 h.15 à 18 h.15  ;

-mercredi 4 janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 228 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

MDommarie@gmail.com

 

Attentat du Centre culturel kurde de Paris. Un acte odieux nourri des discours anti-migrants des Le Pen, Zemmour, Darmanin et autres.

Un attentat qui a été encouragé

                                                                                   

                                                                 Un peuple sans État

On comprend la tristesse et la colère des Kurdes, durement frappés par l’attentat qui a tué trois personnes le 23 décembre au Centre culturel kurde de Paris. Celle-ci est d’autant plus vive qu’il y a dix ans, trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan étaient assassinées à Paris par les tueurs de l’État turc.

L’homme qui a tué a-t-il agi seul ou sa main a-t-elle été armée par l’État turc ? On ne le sait pas. Mais il est certain que cet assassin est un raciste récidiviste. Il y a un an, il attaquait des migrants dans un camp à Paris. Alors ce geste n’est pas seulement celui d’un « déséquilibré », mais un attentat encouragé par le climat xénophobe et raciste. Ce climat est nourri par les discours de haine et la politique anti-migrants des Le Pen, Zemmour, Darmanin et autres.

C’est pourquoi Lutte ouvrière est solidaire des manifestations organisées pour dénoncer cet attentat odieux.