samedi 3 décembre 2022

Selon l’Organisation internationale du travail, les salaires : en berne dans le monde

L’aggravation de l’exploitation et nos espérances

 

 

Le rapport annuel sur les salaires publié par l’Organisation internationale du travail (agence onusienne OIT) pointe l’inflation comme source de régression des salaires réels à un niveau inférieur à ce qu’il était il y a quinze ans, que ce soit au Japon, au Mexique ou en Italie. Et il prévoit que cette régression s’accentuera encore.

         Le rapport souligne qu’en parallèle la productivité du travail s’accroît et que son écart avec l’évolution des salaires est au plus haut depuis vingt ans. C’est une aggravation de l’exploitation.

         Le directeur de l’OIT dit craindre la montée de « nouveaux troubles sociaux à travers le monde ». Souhaitons que les travailleurs transforment cette crainte en réalité : ce n’est qu’en regroupant et en utilisant leur force sociale qu’ils défendront leurs conditions d’existence.

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui samedi 3 décembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

-dimanche 4 décembre : de 11 h. à midi au marché Héloïse.

-lundi 5 décembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.

-mercredi 7 décembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 227 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Dès maintenant, réservez cette date-là : samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

17 euros et 14 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

 

Argenteuil, nous les anciens, la municipalité ne nous aime pas !

 

Une attitude désastreuse à notre encontre

 

Oui, mais ce n’est pas à Argenteuil

C’est aujourd’hui que débute la distribution des coffrets, minuscule étrenne de noël allouée par la municipalité d’Argenteuil.

         Au vue de la cacophonie à propos de la demande de « papiers » pour justifier que nous y avions bien droit, on peut s’attendre à ce que de nombreux anciens n’aient pas reçu à temps leur bon de récupération, que d’autres boycottent cette distribution ; enfin que d’autres « séniors » disent en direct aux élus ce qu’ils pensent de toute cette affaire lamentable.

         Ce qui reste surtout sur l’estomac de nombre d’anciens, c’est la disparition d’un moment convivial, celui du repas annuel à Jean Vilar ; qui pour certains vieux d’entre nous était la seule sortie annuelle de ce genre.

         Ayant neutralisé le complexe Jean Vilar, la municipalité avait tout le loisir d’organiser ces repas conviviaux à L’Atrium ou ailleurs.

         Elle ne l’a pas fait. Pour faire des économies ? Par manque d’intérêt et d’imagination ?

         En tout cas, un très mauvais coup à l’encontre des plus âgés, dont certains sont indignés, indignation que partagent bien des plus jeunes. Dominique Mariette

Bouchers-charcutiers : le hachoir du grand capital. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Bouchers-charcutiers : le hachoir du grand capital

30 Novembre 2022

Mardi 29 novembre, les bouchers-charcutiers manifestaient à Paris. Ils veulent, disent leurs organisations, dénoncer l’étranglement financier dont sont victimes les 18 000 artisans cette filière.

La hausse généralisée des tarifs de l’énergie a en effet entraîné une augmentation des prix de l’alimentation animale, exclusivement produite par les grandes entreprises de l’agro-alimentaire, et donc de la matière première des bouchers. D’autre part, une boucherie consomme beaucoup d’électricité pour ses chambres froides et ses vitrines réfrigérées. Les artisans, particulièrement ceux des quartiers populaires qui sont l’écrasante majorité, peuvent difficilement répercuter ces hausses sur une clientèle dont les salaires et les pensions sont bloqués et qui est déjà contrainte de limiter ses dépenses. Ils peuvent en revanche faire un peu plus pression sur leurs employés, limiter leur nombre, les faire travailler au noir, cesser de salarier les membres de leur famille qui travaillent à la boutique, multiplier l’utilisation des stagiaires et apprentis. Ils peuvent aussi, comme ils le font déjà depuis longtemps, transformer leur boutique en boucherie-charcuterie-traiteur-épicier-­caviste- fro­mager, etc. Cela ne fait que déplacer le problème et, éventuellement, la clientèle, mais sans augmenter ses moyens. Rien de cela ne transformera le hachis de vache de réforme en côte de bœuf de Salers.

S’ils sont les premiers petits patrons à manifester depuis l’explosion des tarifs de l’énergie et des produits de la grande industrie, les bouchers ne sont pas les seuls à souffrir. Les producteurs de pommes, par exemple, doivent conserver des mois durant leur production dans d’immenses hangars réfrigérés. Ils sont désormais coincés entre leurs factures de courant et le prix auquel le grand commerce paye leur production. Les petits patrons du bâtiment voient le prix des matériaux exploser, entre la signature du devis et l’exécution des travaux, et leur marge se réduire d’autant. Des petits éleveurs sacrifient la partie de leur cheptel qu’ils ne pourront ni nourrir ni chauffer cet hiver. Les restaurants ouvriers sont contraints d’augmenter le prix de leur menu et redoutent que leur clientèle, même avec des tickets restaurant, ne puisse plus suivre.

La liste est longue de ces petits patrons, avant-dernier maillon de la chaîne qui va des coffres du grand capital jusqu’à la masse des travailleurs salariés, qui commencent à payer personnellement pour la crise du système capitaliste. À mesure que celle-ci s’approfondit, les plus puissants, les grandes entreprises capitalistes, font payer tous les autres, ceux qui ne possèdent rien, bien sûr, mais aussi désormais ceux qui croient posséder quelque chose.

                                                Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2835)