Taxation
des superprofits : une supercherie
31 Août 2022
Les profits record du CAC 40 et
les milliards touchés par les actionnaires ont de quoi révolter. Pendant ce
temps les travailleurs, les retraités et les chômeurs multiplient les
sacrifices pour s’en sortir.
Les partis qui sont aux affaires
comme ceux qui aspirent à les remplacer ne pouvaient rester muets face à cette
inégalité criante, ne serait-ce que par prudence. Les groupes d’opposition à
l’Assemblée, du RN à la Nupes, font donc leur comédie parlementaire autour de
l’idée de taxer ces superprofits. La Première ministre elle-même a évoqué la
possibilité de cette taxe.
Ce n’est certainement pas une
taxe qui ferait fuir ou couler TotalEnergies ou LVMH. Mais, en refusant toute
taxation, le patronat affirme une nouvelle fois qu’il est hors de question
d’accepter des règles, des taxes, des freins, aussi minimes soient-ils. Et cela
a de quoi choquer quand l’enseignement, la santé, les transports publics manquent
de tout. Mais la taxation des superprofits n’en reste pas moins une illusion.
Si ces superprofits étaient
taxés, les travailleurs n’en verraient pas la couleur pour autant. L’argent
récolté servirait-il à augmenter les budgets de l’enseignement et de la
santé ? Ou à acheter plus d’armes, à faire plus de cadeaux aux
entreprises ? Sans contrôle ouvrier sur les finances de l’État, il est
impossible de croire que cette richesse reviendra d’une façon ou d’une autre au
monde du travail.
En Grande-Bretagne, la hausse de
25 % des taxes sur les bénéfices de la production d’hydrocarbures n’a pas
freiné l’explosion des prix, et c’est seulement avec leur arme, la grève, que
les travailleurs ont pu se défendre et arracher des hausses de salaire.
La pauvreté dans laquelle est en
train de sombrer la classe ouvrière ne vient pas seulement de l’existence de
ces superprofits, mais du fait que les capitalistes s’enrichissent de
l’exploitation du travail et imposent leur dictature sur la société.
Pour refuser le sort qu’ils nous
préparent, il faudra se battre pour renverser ce système. En commençant par
lutter pour des augmentations de salaire, seul moyen de prendre réellement sur
ces profits, avec la certitude que cela finira dans la poche des travailleurs.
Léa
Payet (Lutte ouvrière n°2822)
Les prochaines permanences prévues.
-aujourd’hui dimanche 4 septembre, de 10 h.15 à 10
h.55 devant Intermarché du centre ;
-et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;
-lundi 5 septembre de 18 h. à 19 h. centre commercial
des Raguenets ;
-mercredi 7 septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché
des Champioux
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Vilar,
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