Tout
augmente : Les salaires et les pensions doivent suivre !
16 mai 2022
La nomination d’Élisabeth Borne au poste de premier ministre et la mise en place du nouveau gouvernement vont faire jaser le monde
politicien et ses scribouillards de journalistes pendant quelques jours. Mais
cela a tout du plat réchauffé. Quelle que soit la sensibilité politique de tel
ou telle ministre, ces sous-fifres serviront les capitalistes, quoi qu’il nous en
coûte, à nous, travailleurs. Alors le plus important n’est pas ce qui se passe
à Matignon.
Le plus important, c’est ce qui
se passe du côté des rayons de supermarché et des prix affichés à la pompe à
essence. Le plus préoccupant est cette valse des étiquettes qui s’emballe
semaine après semaine.
Pour faire passer la pilule, nous
avons maintenant droit, à chaque journal télévisé, à une petite leçon de
consommation : comment consommer malin, l’astuce pour réduire le prix du
caddy, l’appli pour chasser les promos, les vertus de l’achat en gros et du
stockage, les avantages du covoiturage ou du vélo…
Oh, le gouvernement et ses
perroquets ont des idées pour que nous nous serrions la ceinture ! Le
problème, c’est que bien des gens le font déjà. Et quand le kilo de tomates
vaut 5 euros, quand le prix de l’huile ou du poulet double, il n’y a pas d’astuce
qui tienne : il faut se priver. C’est une catastrophe pour des millions de
personnes et cela le devient pour des millions d’autres.
Quand les politiciens et les
économistes nous disent que le pire est à venir, il faut les croire !
Tout se conjugue pour aggraver la
crise : les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, les
confinements en Chine, les phénomènes de sécheresse aux quatre coins du monde…
Tout cela sera prétexte aux spéculateurs pour s’en mettre plein les poches.
Car les prix n’augmentent pas
tout seuls. Une fraction de la classe capitaliste en est à l’origine. Le
tournesol vient certes de Russie et d’Ukraine, mais c’est avec les récoltes de
l’an dernier, bien avant la guerre, qu’a été fabriquée l’huile qui vient
d’augmenter de 40 %. Alors que les coûts de production de nombreuses
matières premières n’ont pas augmenté, les spéculateurs profitent du fait qu’il
y a moins d’offre et plus de demande pour augmenter leurs prix et leurs marges.
C’est manifeste pour le secteur pétrolier, où Total a multiplié par deux ses
profits.
Si certains artisans et
commerçants hésitent à répercuter l’augmentation de leurs charges sur leurs propres
prix, ce n’est pas le cas des groupes capitalistes les plus puissants. Les
trusts automobiles ont par exemple pris les devants en augmentant
considérablement les prix des voitures.
Dans les crises, comme dans les
guerres, les gros ont toujours les moyens d’imposer leur loi. Mieux, ils
trouvent toujours de nouvelles opportunités pour profiter de la situation.
Le patronat des grandes
entreprises fixe ses prix. Il a donc le pouvoir de répercuter les hausses qu’il
subit. C’est une façon d’indexer les bénéfices, les dividendes, c’est-à-dire
les revenus des plus riches sur l’inflation, mais c’est refusé aux salariés.
Il n’y aurait donc que les
salaires, les pensions et les allocations qui ne bougeraient pas ? Il
faudrait que les travailleurs acceptent encore de s’appauvrir ? Eh bien,
voilà une nouvelle déclaration de guerre !
Nous ne sommes pas en mesure
d’empêcher la crise et d’arrêter cette flambée des prix, mais nous pouvons et
nous devons nous battre pour ne pas en faire les frais. À l’inverse des
capitalistes, nous n’avons pas de marge, nous n’avons pas de milliards en
réserve, il nous faut l’intégralité de notre pouvoir d’achat !
Macron incite le patronat à
verser une prime aux salariés, mais que pèse une prime annuelle de 500 ou 1000
euros, alors qu’il manque entre 300 et 500 euros par mois sur les salaires ?
Il a aussi prévu, après avoir fait le chèque énergie, de verser un chèque
alimentaire de 50 € par mois aux plus modestes. Et ce sera quoi
ensuite ? Des tickets donnant droit une baguette par jour pour s’assurer
que tout le monde a sa ration de pain ? Cette politique de l’aumône est un
pis-aller pour nous détourner du combat nécessaire : l’augmentation
générale des salaires en proportion des prix !
Des travailleurs s’organisent
dans de nombreuses entreprises pour revendiquer des hausses de salaires
correspondant à l’inflation. Ici ou là, ils revendiquent 200, 300 €
d’augmentation. Plusieurs de ces grèves, notamment des ouvriers de Faurecia
dans le Doubs ou des salariés de Toray près de Lyon, ont réussi à arracher des
augmentations conséquentes. C’est cette voie qu’il faut suivre.
Nathalie
Arthaud
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18 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
La vignette d’entrée coûte 15 euros
pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants
accompagnés de moins de 14 ans.
Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864