mercredi 11 mai 2022

Argenteuil, Nice, une salle des fêtes à Argenteuil, un théâtre à Nice, mais les mêmes ingrédients délétères

Promoteurs et politiciens, une domination à combattre

 

La revue du spectacle

 
Le théâtre de Nice en question

Un lecteur assidu de notre blog vient de nous informer d’un évènement que l’on peut totalement mettre en rapport avec notre combat pour la préservation de l’espace Jean Vilar et de son complexe municipal des fêtes municipale irremplaçable. À Nice, il s’agit de la démolition programmée d’un théâtre récent installé sur la promenade des Arts, dans le cadre de la prolongation d’un espace de promenade. Certes dans ce cas, il ne s’agit pas là, en tout cas directement, et sur la base de nos connaissances, d’un projet de promotion immobilière. À Argenteuil, il s’agit du projet immobilier municipal que nous combattons.

         Pour exprimer ceux qui à Nice contestent ce projet, je donne ci-dessous la parole à celui qui fut le directeur de ce théâtre de 1986 à 2001,  l’acteur, réalisateur et scénariste, Jacques Weber. Les extraits ci-dessous proviennent d’un article paru dans Nice matin le 28 avril dernier.

 "J’ai connu les premiers coups de pioche pour la construction du Nouveau Théâtre de Nice ; j’ignorais que j’en connaîtrai les derniers pour sa démolition. Que dire ? L’injustice est rendue : un Théâtre aimé par sa ville, méprisé par son maire va être décapité. La municipalité suivie comme son ombre par Madame la ministre de la Culture a décidé abrupto de priver la cinquième ville de France d’un théâtre encore jeune, trente ans c’est là un ensemble architectural liant Théâtre et Musée sortait de terre ceint par un mur et ses fontaines jusqu’à la bibliothèque et son jardin. Un vrai théâtre avec ses deux salles, sa salle de répétition et son atelier au cœur de la cinquième ville de France ouvrait ses portes.

Comment peut-on affirmer que ce théâtre gêne un projet écologique de grande envergure ? Il est vrai que planter des arbres dans un mètre et demi de terre posée sur une dalle de béton, elle-même recouvrant le lit regretté du Paillon, est une aberration, de l’écologisme miniature de nos gouvernants.

Comment peut-on affirmer que le théâtre est dans un tel état qu’il vaut mieux le démolir que l’entretenir ? C’est vrai démolir Notre-Dame coûterait moins cher que de la rénover !

Plaisanterie mise à part, j’ai joué dernièrement au Théâtre de Nice et connaissant les vilains bruits sur son état je l’ai revisité, certes avec émotion et vigilance. J’exerce mon métier depuis plus de 50 ans, je connais le terrain et peux mieux que nos décideurs en apprécier l’état : contrevérités ! Ce théâtre est en parfait état de marche et s’il reste perfectible, comme tout établissement public, aucuns travaux d’importance ne sont à envisager.

Impossible n’est pas ministériel. Je le dis aujourd’hui, touché, dégoûté, si triste pour les merveilleuses équipes que j’ai dirigées, triste pour un public qui désormais n’aura plus de port d’attache ; juste une petite salle proposée à la hâte dans une église désaffectée (je souhaite sincèrement qu’elle soit réussie) suivi, dit-on d’autres installations dont on ignore encore le coût final et le coût d’exploitation dans trois lieux distincts…

Je ne veux ici que témoigner de ma peine et de ma colère ; je désire mettre en garde sur la falsification sourde des faits tout aussi dangereuse que les fake news. La vérité est navrante : un théâtre a été condamné pour délit de sale gueule. Un théâtre idéal n’existe pas et la construction du théâtre de Nice fut un noble et âpre combat avec ses abandons et ses réussites. … le fait est là, quasiment unique dans l’histoire du Théâtre Public, un théâtre en parfait état est démoli, et sa surface au sol ne pourra accueillir que quelques maigres arbustes. Cela ressemble à une histoire drôle mais ce n’est pas une histoire drôle. J’allais oublier qu’impossible n’est pas niçois ! »

         Voilà qui sonne juste à nos oreilles. Salir un édifice comme on déclare enragé un chien pour mieux le noyer. Le déclarer obsolète. Mettre en place. Le remplace par des structures qui n’en sont pas… D’un bout à l’autre du pays, les mêmes tartuffes. DM

Fête de Lutte ouvrière, les 27, 28, et 29 mai, d’Argenteuil, un car pour la fête

 

 


Depuis plus de 30 ans, les militants Lutte ouvrière d’Argenteuil bénéficient d’un car pour emmener et ramener sur la Ville des participants de la fête de Lutte ouvrière de Presles. Un départ à 9 heures devant la mairie boulevard Léon Feix, et le soir, un départ de la fête à 19 heures pour être de retour à Argenteuil.

         Il est gratuit.

         Mais il faut maintenant vite s’inscrire. Le nombre de places est bien sûr limité. DM


 

 

Argenteuil, quand le marché de la Colonie voit éclore de belles initiative associative

 Pour information

Le 13 mais


Le 15 mai


 

mardi 10 mai 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 9 mai 2022

 On ne se nourrit pas de Promesses !

9 mai 2022

Alors que Macron vient d’être investi, le monde politicien frétille désormais devant les élections législatives. Mais nos préoccupations de travailleurs sont à mille lieues de cette agitation politicienne.

Notre problème, au quotidien, c’est la valse des étiquettes. Et c’est peu dire que les quelques mesures adoptées par Macron ne font pas le poids : depuis des mois, les hausses de prix se multiplient et imposent des sacrifices toujours plus importants !

Depuis 2019, le gasoil a augmenté de 38 %, la bonbonne de gaz de 8,6 %. Le champion toutes catégories, c'est le fioul. Les mille litres coûtaient 950 euros il y a deux ans, aujourd’hui, c'est 1 500 euros. Quant à l’alimentation, il suffit de regarder ce que l’on met aujourd'hui dans le caddy pour voir que les pâtes, l’huile, les œufs, le poulet ou les fruits et légumes sont tous devenus plus chers.

Cette flambée des prix est une catastrophe pour tous ceux qui se privaient déjà pour se nourrir et elle va le devenir pour des millions d’autres.

Dans nombre de familles populaires, on cherche à faire des économies, on traque la moindre dépense superflue, on renégocie les contrats, on roule le moins possible. Et quand la voiture tombe en panne, il faut se résigner au système D ou à de longs trajets en transport public. En plus d’une journée de travail harassante, il faut maintenant se transformer en chasseurs de promos et trouver mille et une astuces pour réduire la note des courses.

Et le pire est à venir ! Du boulanger au restaurateur, en passant par l’éleveur, tous expliquent qu’ils vont devoir encore augmenter leurs prix pour répercuter les hausses de charges qu’ils subissent. Quant aux prix de l’énergie, tant que les spéculateurs profiteront des tensions sur le gaz et le pétrole créées par la guerre en Ukraine, ils ne peuvent que rester très hauts.

Notre portefeuille nous rappelle, jour après jour, la gravité de la situation. Nous la mesurons aussi par les ruptures de la chaîne d’approvisionnements et la désorganisation dans les entreprises. Alors, il n’est pas nécessaire d’être économiste ou spécialiste des relations internationales pour réaliser que le monde s’enfonce dans une phase de crise aiguë.

Si nous ne voulons pas subir cette nouvelle poussée de fièvre, il faut nous préparer à défendre bec et ongles notre pouvoir d’achat.

Ce que les politiciens appellent l’inflation n’est rien d’autre qu’un prélèvement supplémentaire sur les travailleurs et leur appauvrissement, au profit de la minorité capitaliste qui domine l’économie. C’est un aspect de la lutte de classe qui prend aujourd'hui une importance cruciale.

La seule façon de nous en protéger est de nous battre pour un rattrapage des salaires et pour leur indexation automatique sur les hausses de prix. Si les prix augmentent, eh bien, que les salaires, les allocations et les pensions augmentent dans la même proportion ! Et cela dépend, d’abord de nous-mêmes, du rapport de force collectif que nous serons capables de construire contre le grand patronat.

La véritable arène où se jouent nos intérêts vitaux, ce sont les entreprises, au cœur même de la production. Et nous en sommes les principaux combattants.

Tant que la saison électorale n’est pas terminée, nous aurons droit aux simagrées des politiciens. Macron veut une majorité qui lui permette de poursuivre son offensive contre le monde du travail. À l’extrême droite, Le Pen se bat pour le titre de première opposante. À gauche, les marchands d’illusions cherchent à susciter de l’enthousiasme, parce qu’ils sont à nouveau réunis. Ces combats de coqs ne sont que diversions.

Les promesses qu’ils continuent d’agiter ne sont que du vent parce qu’ils n’ont, de toute façon, pas le pouvoir de décider ce qui est essentiel pour nous, travailleurs. Car ni les prix, ni les salaires, ni nos conditions de travail ne sont fixés par l’Assemblée nationale, le gouvernement ou le président de la République : ils sont imposés par le patronat en fonction de la crise économique. Crise qu’aucun politicien n’est capable de juguler. Alors, laissons-les à leur cinéma !

L’enjeu pour nous, travailleurs, c’est de retrouver la volonté d’agir par nous-mêmes. Pour affirmer cette nécessité, Lutte ouvrière présentera des candidats dans toutes les circonscriptions. Tous sont des travailleuses et des travailleurs qui militent pour aider notre camp à s’organiser et à défendre ses conditions d’existence. Même minoritaires, ils montreront qu’il existe un courant dans le monde du travail déterminé à ne pas se laisser faire.

                                                      Nathalie Arthaud

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2805, et Lutte de classe (2,5 euros) n°224 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Les prochaines permanences :

-mardi 10 mai, de 19 à 20 heures devant Monoprix ;

-mercredi 11 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         Et maintenant surtout, on achète sa vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864    MDommarie@aol.com       (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

Chine-USA : toujours plus de protectionnisme

 

La guerre économique s’intensifie

 

 

Le gouvernement chinois vient d’imposer aux agences gouvernementales et aux entreprises publiques chinoises de ne plus acheter d’ordinateurs Dell ou HP. Le système d'exploitation de Microsoft est lui aussi sur la sellette.

         Ces mesures protectionnistes qui profiteront aux fabricants chinois répondent à celles prises par les États-Unis il y a quelques années contre Huawei et autres DJI. Elles sont également destinées à rendre la Chine moins dépendante des États-Unis, au cas où les tensions entre ces deux pays s’aggraveraient encore.

         Mais d’ores et déjà, la guerre économique s’intensifie.