samedi 16 octobre 2021

17 octobre 1961 : quand l’État en France assassinait

Soixantième anniversaire du 17 octobre 1961

     Ce jour-là, alors que l’armée française menait sa sale guerre coloniale contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance, des centaines de manifestants algériens pacifiques furent matraqués, massacrés par la police parisienne. Il y a eu 11 000 arrestations et entre 100 et 200 morts, dont beaucoup noyés dans la Seine, sous les ordres du préfet Papon, qui s’était déjà illustré sous l’occupation allemande en faisant déporter les Juifs de Gironde.

     Ni pardon, ni oubli pour ce crime d’Etat, ainsi que pour tous les crimes commis par l’impérialisme français dans ses sales guerres coloniales.

     Un rendez-vous est prévu demain dimanche 17 octobre à Argenteuil à 11 heures sur le pont de la Seine près de l’espace Jean Vilar.

 


 

Paris :  Manifestation de commémoration du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961

à 15h00

A l’appel de nombreuses associations, une manifestation est organisée dimanche 17 octobre du Cinéma Rex au Pont Saint-Michel, à Paris afin de commémorer le massacre du 17 octobre 1961.

Hormis une timide déclaration en 2012 de François Hollande, alors président, parlant de tragédie et non de crime, sans en désigner les responsables, la république coloniale française a recouvert d’une chape de plomb les sanglants évènements et les victimes de sa répression. Seule l’obstination de militants et de chercheurs a permis de faire éclater une partie de la vérité. Et aujourd’hui encore, les associations doivent réclamer la liberté d’accès aux archives.

Le parcours empruntera un des itinéraires que les manifestants d’alors auraient dû parcourir s’ils n’avaient pas été matraqués, enfermés ou sauvagement assassinés.

Les travailleurs ne doivent pas oublier. Lutte ouvrière soutient cette manifestation et appelle à s’y joindre à 15h, devant le cinéma Rex au 1 bld Poissonnière, Paris 2e, métro Bonne Nouvelle.

 


Macron au pont de Bezons aujourd’hui en rapport avec le 17 octobre 1961

 

La nature de l’État ne changera que le jour où il sera renversé

 


 

Macron s’est fait une spécialité de la « repentance » étatique. Il s’apprête à commémorer cet après-midi la répression du 17 octobre 1961, au pont de Bezons, lieu d’exactions sanglantes de la police ce jour-là qui fit de très nombreuses victimes. Mais pourquoi le 16 et pas le 17 ? Pour ne pas se mêler aux vraies manifestations commémoratives ?

         Certes, pour un certain nombre d’anciens de cette manifestation réprimée lourdement par la police française, cela mettra peut-être un petit peu de baume au cœur. Je pense à cet habitant de Joliot-Curie qui fut enfermé plusieurs jours durant au Palais des sports.

         Mais qu’est-ce que cela coûte à Macron, soixante ans plus tard ?

         Il n’a pas la même attitude pour le Rwanda, des évènements beaucoup plus récents dont certains acteurs de l’appareil d’État sont toujours bien vivants.

         Et demain, quand il s’agira de défendre les intérêts de la classe dominante, le même État, sous Macron ou sous ses successeurs, interviendra avec la même violence. DM

Ruissellement... vers le haut !

 

Des riches toujours plus riches

 

 


En 2018, l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) a été remplacé par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la création d'un prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, au lieu d’un barème progressif.

Un rapport d'évaluation de France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, montre qu’il n’y pas d'impact direct sur l'investissement des entreprises... mais il confirme la hausse des versements de dividendes aux actionnaires !

Sous l’emballage trompeur de « croissance économique », c’est bien ce que le gouvernement voulait favoriser.