Il faut reconstruire les réseaux militants communistes dans les
quartiers populaires
Des échauffourées ont eu lieu ces
derniers jours dans le quartier du Val-d’Argenteuil, le quartier où habitait le
jeune Sabri, mort il y a un an.
Elles
faisaient suite à la décision de clore sans suite l’enquête sur les
circonstances de sa mort. Comme nous l’évoquions hier, il y a des éléments
troublants sur les conditions de l’enquête et comment des éléments essentiels
semblent avoir été délaissés.
Mais
les escarmouches qui mettent à nouveau face à face des groupes de jeunes et la
police sont sans espoir.
Elles
peuvent donner l’occasion d’exprimer une colère brute mais elles se retournent
contre la population de ces quartiers qui n’ont déjà pas besoin de cela. En
tout cas, elles ne sont pas à même de conduire ces jeunes à la réflexion sur l’ensemble
des aspects qui conduisent à de tels drames, et sur le rôle de la police qui,
fondamentalement, n’est pas à passer son temps dans des combats singuliers avec
les jeunes des quartiers populaires et à les « vaincre », mais à
défendre l’ordre social bourgeois lorsque les travailleurs s’attaquent au
profit capitaliste, voire remettent en cause la domination de ceux qui en
profitent. En tout cas, s’il y a des militants qui stimulent ces réactions sans
espoir d’une partie de la jeunesse, ils conduisent celle-ci sur une voie de
garage.
Mais
il est vrai qu’il n’y pas de militants présents pour proposer une autre
alternative. Les partis militants naguère du monde du travail ont disparu de
ces quartiers. Et nous-mêmes, Lutte ouvrière, si au moins nous revendiquons cet
objectif d’y développer notre présence et nos forces, nous sommes aujourd’hui
encore très loin du compte.
Il
n’y a donc pas de militants pour offrir un espoir à la jeunesse. Mais comme il
n’existe pas de militants pour combattre le recul drastique de l’Éducation nationale
dans ces quartiers, lequel a contribué largement à la marginalisation de cette
fraction de la jeunesse. Mais comme il n’existe pas de militants pour lutter
pour le logement et la solidarité entre les habitants. Mais comme il n’existe
pas les centaines de militants qui dans une ville telle Argenteuil lutteraient
contre les licenciements et pour l’emploi, le chômage étant l’élément central
du pourrissement de la vie sociale. Tout cela était vrai hier, et l’est encore
davantage aujourd’hui.
Que
tous ceux qui ne se font pas à cette situation y réfléchissent sérieusement. C’est
la première étape qui nous permettra demain d’avoir les moyens pour agir. Dominique MARIETTE
On peut discuter de leur politique, mais quand les diffuseurs de la presse ouvrière étaient dans les quartiers
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mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
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d’Argenteuil-nord, bureau de tabac face à l’ancienne poste ;
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au piquet de grève des grévistes de PPG en lutte contre la fermeture de l’usine
et 208 licenciements, à Bezons, au 84 rue Salvador Allende. Ils luttent contre
leur licenciement. Aidons-les ! DM
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