Fragilités territoriales et urbanisation anarchique
Les risques de fontis (voir définition ci-dessous) sont importants à Argenteuil comme vient de le rappeler celui qui a été découvert vendredi dans la partie des Coteaux non loin de la route de Cormeilles. Un fontis de 15 mètres de profondeur mis en évidence à l’occasion d’un effondrement de chaussée !
À Argenteuil, l’existence de tels risques est à mettre en relation avec la situation topologique à flanc de colline avec deux facteurs aggravant, la nature du sol (gypse en l’occurrence) et l’existence de vestiges de carrières anciennes ou de leur proximité. C’est particulièrement vrai dans les quartiers périphériques à flanc de colline, mais pas seulement.
L’urbanisation de ces quartiers s’est réalisée sans forcément tenir compte de ces risques.
L’absence de maîtrise de cette urbanisation, le manque de contrôle véritable font peser aujourd’hui des risques importants aux habitants de ces quartiers pavillonnaires.
Sur un autre plan, mais dans le même ordre d’idée, c’est pourquoi le projet Cap Héloïse est très contestable, prévu dans un espace au sous-sol fragile et notoirement inondable.
À propos de ce fontis, le premier adjoint toujours très sûr de lui a déclaré selon la presse : « La ville a dépêché une mission géotechnique qui intervient dès cet après-midi pour évaluer la situation et s’assurer qu’il n’y a aucun risque pour les habitations alentours ».
Pour ce qui est du projet calamiteux Cap Héloïse, heureusement que les membres du Comité Jean Vilar qui le refusent organisent eux-mêmes leur mission préventive « géotechnique » de sauvegarde. DM
Fontis : « effondrement du sol en surface, causé par la déliquescence souterraine progressive des terrains porteurs. Dans une cavité enfouie, naturelle ou creusée par l'homme (telle une carrière), la pression des terrains de recouvrement et/ou la circulation de fluides peuvent provoquer la détérioration du plafond. »