L’émotion et la solidarité, les seules nécessités
J’ai tenu à participer jusqu’à l’entrée du Parc des berges, à l’hommage rendue dimanche à Argenteuil, aux côtés d’autres proches, pour être présent afin de rendre hommage à cette adolescente trop tôt disparue, à sa famille et au personnel du lycée où elle était élève. Cela m’a permis également d’être aux côtés de la communauté pakistanaise d’origine, d’Argenteuil, qui a peu de contact jusqu’à présent avec la Ville.
Le désespoir de cette famille ne peut que toucher chacun d’entre nous.
En revanche, il y avait-il besoin que le maire d’Argenteuil et la présidente de la région Ile de France prennent la parole ? Qu’ils soient présents, au milieu de l’émotion de tous, un choix personnel, comme pour chacun des participants, soit.
Mais prendre la parole ! Et pour quoi dire ?!
Que ce lycée ne méritait pas de connaître ce genre de drame, pour l’un. Et pour la seconde, pour dire des évidences, alors qu’elle a tout de même une responsabilité plus directe dans l’état des difficultés des établissements scolaires de son ressort, difficultés de tous ordres, telle celle, dans les lycées, pour répondre aux problèmes des adolescents d’aujourd’hui, ce qui exigerait bien des moyens supplémentaires, et d’être une préoccupation centrale.
Ne comptons pas pour cela sur ces gens-là qui aiment se mettre en avant lors de circonstances qui exigeraient pourtant, une simple présence, de la discrétion et de la retenue. DM
