mercredi 13 janvier 2021

États-Unis : avec ou sans Trump débarqué, la crise et les menaces perdurent

 

La nécessité de l’organisation des travailleurs pour faire face

Critiqué ou renié par ses concurrents politiques et les cadres de son parti pour avoir incité ses partisans à marcher sur le Capitole, Trump risque d’être destitué. Si cela aboutissait, cela l’empêcherait de se représenter à la prochaine présidentielle. Mais quelle qu’en soit son issue, c’est d’abord de l’approfondissement de la crise que dépend le basculement de plus en plus réactionnaire de la situation politique aux États-Unis, comme ailleurs. Une destitution de Trump ne changerait rien non plus à la nécessité pour les travailleurs de s’organiser afin de défendre leurs conditions d’existences et celles de leur famille.

(Lire absolument notre éditorial de la semaine dans « articles anciens » de ces derniers jours)

Michelin : suppression d’emplois, une déclaration de guerre du grand patronat

 

Se saisir de toutes les occasions pour dire notre refus !

 


L’exemple de l’usine de Golbey dans les Vosges

A Golbey dans les Vosges, l’usine Michelin est passée de 620 salariés en 2017 à 444 aujourd’hui. Une nouvelle vague de 40 suppressions d’emplois s’annonce dans le cadre du plan de Michelin qui a décidé de supprimer 2 300 emplois en France d'ici 2024, 10 % des effectifs.

         Le dividende par action Michelin a été multiplié par trois ces dix dernières années, et la famille Michelin fait partie des 100 familles les plus riches de France. Le groupe a 1,2 milliards de liquidités dans les caisses. Mais ils en veulent encore plus, toujours plus. Pour sauver notre peau dans cette guerre que le patronat nous livre, il n’y a pas 36 solutions : il faut lui imposer le partage du travail entre tous sans perte de salaire afin que pas un travailleur ne pointe au chômage tandis que dans les usines on ne sait plus où donner de la tête.

         L’annonce de Michelin, même pas enrobée du prétexte de la crise sanitaire, est une déclaration de guerre à tous les salariés. Saisissons-nous de toutes les occasions pour dire notre refus !

La Réunion « anges » démons vulgaires, et nationalistes de bas étage

 

Plus bêtes qu’anges d’un côté et démons nationalistes de l’autre

Le journal de nos camarades de La Réunion

Le maire de St-André et sa famille ont été agressés par des « anges » de téléréalité. Ces personnes, dont la prestation télévisuelle consiste à se laisser filmer toute la journée dans leur intimité, ne supportaient pas que dans la salle du restaurant de St-Denis où ils déjeunaient des clients les prennent en photo.

         Cet épisode aurait pu n’être que grotesque à la rubrique des faits divers mais il est devenu politique du fait que Bédier y a vu l’agression de créoles réunionnais par des colonisateurs dominants.

         Les classes populaires appauvries, méprisées, laissées de côté par un système économique au service des possédants peuvent être sensibles à un tel discours.

         Mais les travailleurs ne doivent pas s’y tromper : les exploiteurs, ceux qui raflent l’argent public et jettent les travailleurs au chômage et dans la précarité sont autant créoles que zoreils, blancs ou noirs, la seule couleur qu’ils vénèrent c’est le profit capitaliste.

En utilisant les frasques de quelques décérébrés, produits de ce système dont ils sont les défenseurs, des responsables politiques unis dans un chœur indigné, cherchent à cacher cette réalité. Ils invoquent la « défense des réunionnais » pour mieux désarmer les travailleurs face à leurs véritables oppresseurs.