lundi 11 janvier 2021

Argenteuil, complexe Jean Vilar, Cap Héloïse, silence persistant de la municipalité, le combat continue contre un projet calamiteux pour la population

 

Défense d’une salle des fêtes communale, laisse pas béton !

 


Depuis 2016, la menace plane sur l’île Héloïse avec le projet dénommé Cap Héloïse de construction d’un ensemble commercial et de logements entraînant la disparition de la grande salle des fêtes municipale. C’est ainsi que le Comité Jean Vilar est né et a mené son action d’information et de refus de ce projet calamiteux qui peut être démonté par de multiples arguments. Il a permis de mesurer le refus de l’énorme majorité des habitants rencontrés.

         En apparence, publiquement, depuis lors, le projet n’a guère avancé. Une chose est sûre. Il ne s’est toujours pas concrétisé. Le complexe municipal Jean-Vilar est toujours debout.

         Mais, plus que jamais il faut continuer à se mobiliser, car on peut imaginer que derrière ces apparences, les protagonistes de ce projet –municipalité et promoteur- continuent à préparer leurs petites affaires, en silence, comme si de rien n’était.

         Le maire d’Argenteuil qui s’était engagé il y a des mois de cela à recevoir les représentants du Comité Jean Vilar ne l’a toujours pas fait. Aucune information supplémentaire sur le sujet n’est parvenue aux habitants qui subiront ce projet si jamais il aboutissait.

         Tous ceux qui s’y opposent en revanche n’ont pas besoin de ce secret. Plus que jamais il s’agit de le mettre encore davantage sur la place publique. Encore un trop grand nombre d'Argenteuillais ne sont pas au courant de cette affaire, près de cinq ans après son annonce.

          À nous de les informer, et de faire que la mobilisation s’amplifie pour l’arrêt pur et simple de ce projet catastrophique, et pour le maintien d’une salle des fêtes municipale rénovée ou reconstruite, mais toujours propriété communale. DM

dimanche 10 janvier 2021

Banques : Prêts Garantis par l’État (PGE) : l’État assume les risques, les banques touchent les intérêts. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.

 Prêts garantis par l’État : bonne affaire pour la bourgeoisie

06 Janvier 2021

Dès les premiers jours du confinement le 23 mars dernier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, officialisait la mise en place de prêts garantis par l’État (PGE), officiellement créés pour faire face à l’arrêt brutal de certains secteurs de l’économie.

Le gouvernement prétendait ainsi sauver les petites entreprises ayant des difficultés à trouver un prêt. Elles pouvaient emprunter auprès des banques l’équivalent du quart de leur chiffre d’affaires, avec une garantie de l’État allant jusqu’à 90 %.

Si 630 000 entreprises ont bénéficié en 2020 d’un PGE, certaines sont cependant très loin de l’autoentrepreneur d’Uber devant payer l’emprunt de sa voiture, ou du petit épicier menacé d’expulsion par son bailleur. Parmi les heureux bénéficiaires de PGE, on trouve des clubs de football comme l’Olympique Lyonnais, qui a obtenu d’abord 92,6 millions d’euros, puis 76,4 millions d’euros. On trouve aussi de grands groupes de la distribution comme les Galeries Lafayette, avec 300 millions d’euros. Enfin ce sont des mastodontes comme dernièrement le groupe Lagardère, qui a reçu 465 millions d’euros. De quoi voir venir !

Mais ce ne sont pas seulement de telles grandes entreprises, loin d’être sur la paille, qui en ont bénéficié. Pour les banques, les PGE sont devenus le produit star de l’année. Elles ont ainsi distribué 130 milliards d’euros sous forme de PGE, dont 105 milliards en trois mois seulement. L’État assume les risques et elles touchent les intérêts.

Mais les premières échéances vont arriver et de nombreuses petites entreprises qui ont dû payer leurs frais courants grâce à leur PGE affichent des difficultés croissantes et craignent de ne pouvoir rembourser. Les banques poussent déjà des hauts cris pour que l’État leur épargne la moindre perte.

Toujours à l’écoute du sort de ces pauvres banquiers, le gouvernement a commencé à mettre en place un nouveau système d’aide. Prenant la relève des PGE, il prévoit des prêts participatifs garantissant de nouveaux délais de paiement, et bien sûr des bénéfices supplémentaires à la finance.

                                                      Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2736)

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Emplois Argenteuil-Bezons : fermeture du site de PPG à Bezons (Val d’Oise) : une grève et un rassemblement après-demain mardi 12 janvier

 


Rappel, une correspondance du 7 octobre dernier, parue dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière du 7 octobre dernier

PPG Industries – Bezons : les travailleurs doivent conserver leur emploi

07 Octobre 2020

Fin septembre, la direction de l’entreprise PPG Industries à Bezons, dans le Val-d’Oise, a annoncé tout simplement la fermeture de l’entreprise à la fin du premier semestre 2021, soit dans quelques mois !

PPG est une usine chimique qui produit des mastics pour l’automobile et l’aéronautique. Environ 47 000 personnes travaillent pour ce groupe dans le monde, dont 200 environ à Bezons.

La direction met en avant des difficultés liées aux conséquences de la crise sanitaire, auxquelles elle ajoute les prétendus mauvais résultats de l’usine de Bezons. La crise sanitaire a bon dos. Car, si la direction prévoit la fermeture à Bezons, elle envisage aussi de conserver les productions qui l’intéressent en les transférant sur d’autres usines du groupe en Espagne et en Angleterre.

Depuis des années, le groupe PPG Industries fait plus d’un milliard de dollars de bénéfices tous les ans, et son chiffre d’affaires se situe entre 13 et 15 milliards de dollars.

Cette réorganisation vise avant tout à maintenir les profits à leur niveau le plus élevé.

Ce qui est un plan pour la direction n’est pas encore réalisé. Bien des travailleurs refusent de se laisser sacrifier et se préparent à riposter.

Beaucoup se souviennent qu’en décembre 2018 déjà l’inquiétude pour l’avenir des emplois avait entraîné une grève de plusieurs jours qui avait surpris la direction. Celle-ci s’était empressée de distribuer une prime de plusieurs centaines d’euros, pour éviter que la colère de ceux de PPG ne rejoigne celle des gilets jaunes.

Ce souvenir est un encouragement pour ceux qui s’apprêtent à se mobiliser contre les licenciements et la fermeture. Il n’y a pas que le virus qui soit contagieux, la colère contre l’irresponsabilité et l’égoïsme des actionnaires peut, elle aussi, devenir virale.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2723)