mardi 5 janvier 2021

Emplois, jeunesse. L’embauche des jeunes, un vieux prétexte pour arroser le patronat

Un sacré bonus qui s’ajoute à de sacrés bonus qui…

crédit Eric Haynes

La ministre de l'Économie a annoncé la prolongation des aides au patronat lors d'embauche de jeunes : 4 000 euros pour une embauche en CDD de plus de 3 mois ou en CDI, et 5 000 à 8 000 euros pour l'embauche d'un apprenti ou d'un contrat de professionnalisation.

Ce type de subvention ne crée pratiquement pas d'emplois nouveaux malgré son effet d'aubaine. C'est juste un bonus pour les patrons, qui n'embauchent que lorsqu'ils ont besoin de main-d'oeuvre.

Cette prime s'ajoute aux très nombreux dispositifs qui, sous prétexte de lutte contre le chômage, arrosent le patronat d'argent public, tandis que l'État n'embauche pas non plus dans les services utiles à la population.

 

Macron : prime de 1000 euros pour le chauffeur-éboueur de Guyane, elle en est où ?

Un coup de chapeau qui ne coûte pas cher

                                                                                  

Lors de ses vœux du 31 décembre, Macron n'a pas manqué de renouveler son hommage aux « héros du quotidien » qui, en continuant leur travail malgré la pandémie, ont « tenu notre pays dans l'épreuve ».

Parmi ceux qu'il a cités nommément formant la « deuxième ligne », un chauffeur-éboueur à Matoury, en Guyane, étonné de cet hommage, a réagi en faisant remarquer qu'il aurait bien aimé, avec ses collègues, toucher la prime de 1 000 euros que ce même Macron avait promis aux travailleurs en première ligne.

Comme ces travailleurs de la santé qui, pour beaucoup d'entre eux, n'ont pas davantage vu la couleur de cette prime sous divers prétextes, ce chauffeur a souligné ainsi que Macron n'est pas avare de discours, mais que le mépris quotidien de son gouvernement envers les travailleurs reste entier. L'année a changé de millésime, mais pas le mépris de Macron.

 


Argenteuil, ex-LREM, députée, et petit jeu politicien aux conséquences ravageuses pour le monde du travail

 

Il serait temps qu’ils réfléchissent. La politique, c’est autre chose

 

Révolution ! On s'étrangle !

Très discrètement, sur la pointe des pieds à l’encontre des électeurs, la députée d’Argenteuil-Bezons vient de quitter le groupe LREM et son parti pour aller rejoindre une autre écurie politico-électorale.

                Cette dame peut toujours évoquer quelques divergences avec ses ex-amis, des divergences nouvelles et sorties du chapeau pour expliquer sa sortie. Mais aucun travailleur conscient ne peut oublier son soutien à trois ans et demi de politique anti-ouvrière. Souvenons de son silence au moment de la « Loi travail » qui a dégradé un peu plus les droits des travailleurs. Entre autres.

                Mais l’objet de cette brève s’adresse à tous ceux qui l’ont soutenue, effectué sa campagne électorale, rejoint un temps Macron et En marche.

                Comment ont-ils pu croire aux sornettes de « La politique autrement » ?

                Certes, depuis lors, bien des éparpillements se sont opérés au sein de cette mouvance locale, que les élections municipales ont accélérés. Mais nous aimerions connaître leurs états d’âme aujourd’hui. De l’écœurement pour les plus naïfs ? Un enraciment pour ceux qui aiment les manœuvres et la perspective d’emplois ou de futures places dérisoires de notables ? On ne sait. Mais peut-être, ceux qui ont découvert la vraie réalité de ce petit monde auront-ils à cœur de nous répondre pour dégager leur responsabilité, certes marginale, des mauvais coups opérés par leur mentor qu’ils ont suivi un temps. DM