vendredi 2 octobre 2020

Italie-France : pas question d’extrader Vincenzo Vecchi

 

Vincenzo Vecchi doit rester en France, et libre ! Une évidence

 

C’est bien volontiers que nous diffusons les informations suivantes

La date est confirmée, c’est le 2 octobre à Angers à 14 heures qu’aura lieu l’Audience de Vincenzo Vecchi. Comme vous le savez sans doute déjà,  la cour d’Appel d’Angers doit décider du renvoi ou non de Vincenzo condamné injustement à 12 ans de prison par l’Italie.

Le 2 octobre c’est donc maintenant ! Maintenant que nous devons soutenir Vincenzo, nombreux et nombreuses, collectivement ou individuellement…

Rappel succinct de la situation de Vincenzo

Vincenzo Vecchi, en tant que manifestant, a été condamné par l’État italien pour sa participation au contre-sommet du G8 à Gênes en 2001 et à une manifestation anti-fasciste en 2006. Suite aux 2 Mandats d’Arrêts Européens émis par l’Italie en 2016, il a été arrêté le 8 août 2019 par la police  dans le Morbihan où il vit depuis 9 ans. Il est actuellement menacé de renvoi vers l’Italie.

Vincenzo vit et travaille toujours dans le Morbihan et voit aujourd’hui sa liberté remise en question. Le comité de soutien a démontré qu’aucun acte de violence de sa part, ni envers des gens, ni envers des biens en 2001 et en 2006 n’avait été constaté, et que sa peine invraisemblable de 12 ans, n’était relative qu’à sa présence sur les lieux. Cette peine outre qu’elle est disproportionnée en regard des prétendus faits qualifiés, sans l’ombre d’une preuve, n’est par ailleurs possible que par le recours à une loi exhumée de l’époque fasciste (1930) par l’Italie de Berlusconi, à des fins vindicatives après Gênes 2001. Cette loi a réintroduit la notion de « concours moral » dont la conséquence est la criminalisation possible de la simple présence à une manifestation où des faits de « dévastation et saccage » auraient été commis par d’autres.  C’est un mécanisme arbitraire totalement contraire aux principes de base de notre droit démocratique.

Le 15 novembre 2019, la cour d’appel de Rennes libère Vincenzo Vecchi au motif de l’irrégularité de la procédure d’exécution des MAE. Il sort de la prison de Rennes. Le 18 décembre 2019, la Cour de Cassation casse le jugement de Rennes et déplace l’affaire à Angers. Vincenzo reste dès lors menacé d’un retour en Italie pour y subir une peine sans fondement, et juridiquement honteusement disproportionnée.

MANIFESTONS-NOUS ! Refusons tout renvoi en Italie et demandons à la justice française de rejeter définitivement ces Mandats d’Arrêt Européens nuls et non-avenus.

 

MANIFESTONS-NOUS !!

Comment ?

  • en relayant les infos du comité à votre réseau personnel… en allant sur le site du comité, en informant sur l’affaire de Vincenzo, sur la répression de Gênes 2001, pour prendre infos, idées, docs, flyers, vidéos, émissions de radios, contacts à partager tous azimuts… www.comite-soutien-vincenzo.org 
  • en relayant les infos du comité à votre réseau… Aimer une publication c’est bien, la partager contribue à sa « viralité »…  https://www.facebook.com/soutienvincenzo/
  • en se mettant en contact avec le comité de soutien le plus proche de chez soi pour participer éventuellement à une action locale ou un co-voiturage. Liste des comités https://www.comite-soutien-vincenzo.org/inter-comites/

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La Réunion : les forçats de la NRL brisent le silence

 

Pour organiser le camp des travailleurs, faire entendre sa voix

 

Photo Free dom

Depuis des mois, Région et majors du BTP sont en conflit à propos de la finition des derniers kilomètres de la Nouvelle Route du Littoral.

L'insuffisant approvisionnement en roches massives du chantier et la recherche de solutions de rechange (utilisation des andains dans les champs de cannes) a été l'occasion pour les entreprises concernées de réclamer plusieurs rallonges de dizaines de millions d'euros auprès de la collectivité qui a fini par accéder à leur demande.

Dernièrement les patrons transporteurs de roches sont aussi entrés dans la danse et ont manifesté devant la Région et devant le siège du groupement d'entreprises pour exiger que le chantier redémarre au plus vite se plaignant d'être étranglés financièrement. Tous les rassemblements et déclarations de ces patrons ont été régulièrement couverts et reproduits par les médias. À aucun moment on n'a entendu la voix de leurs salariés. À croire qu'ils n'existaient pas !

Et puis, mardi 29 septembre, on a pu entendre, ô miracle, la voix de ces derniers qui, sous couvert d'anonymat (« pour ne pas risquer de perdre leurs emplois »!) ont pu intervenir aux informations de 19 h sur la chaine télévisée de Réunion la Première.

Et là on a pu avoir enfin un mince, mais fort intéressant, aperçu des conditions de travail qui leur sont réservées : des journées de travail qui commencent à 5 heures du matin et finissent à 16 heures, sans pause, et pour des salaires inférieurs à 1400 € et pas supérieurs à 1500, pas de primes de repas et pour ceux qu ne seraient pas contents de leur sort une seule réponse : « Qu'ils aillent voir ailleurs ! » dixit le représentant d'un syndicat patronal routier.

« Isolés et sans syndicat, les chauffeurs auront beaucoup de mal à améliorer leur sort », telle était la conclusion du journaliste parti les interviewer. En effet, face à leurs exploiteurs, seule l'organisation indépendante des chauffeurs routiers et leur lutte collective leur permettra de changer leur sort.