Dans le secondaire, comme un effet de sidération
Effectifs du Secondaire donnés en juillet
Il n’y a pas besoin de rappeler que l’épidémie a bouleversé les établissements scolaires depuis mars. Les cafouillis autour des protocoles n’ont rien arrangé ces dernières semaines. Surtout, le gouvernement qui depuis mars a eu le temps d’anticiper pour opérer les recrutements nécessaires ne l’a pas fait, en tout cas pas à la mesure des besoins.
Pourtant, la situation se complique avec la hausse démographique forte dans le Val d’Oise et à Argenteuil en particulier. Au lycée Fernand et Nadia Léger, le chiffre d’élèves ci-dessus donné lors du conseil municipal de juillet dernier est dépassé. Ce n’est pas 1015 élèves, mais 1150 actuellement qui doivent se serrer dans des locaux non prévus pour accueillir tant d’élèves.
Nous avons rappelé il y a quelques jours la situation du lycée Jean-Jaurès, le manque de personnel d’encadrement, et les solutions inacceptables avancées par les autorités académiques.
Dans les autres établissements du secondaire, les établissements doivent faire face à une nouvelle hausse de leurs effectifs, et en particulier au niveau des effectifs par classe. Naguère les limites de 25 élèves par classe dans les classes professionnelles et de 30 élèves dans les classes des lycées généraux étaient la norme dans les établissements des quartiers populaires. Ces normes ont explosé, et il faut compter 30 élèves dans les lycées pro et 35 ou plus dans les lycées généraux.
Du côté des infirmières, c’est la catastrophe. Certains établissements n’en sont plus pourvus. Et quand il y en a, à leurs tâches habituelles de rentrées se sont ajoutées celles liées au Covid. Bref, c’est soit le règlement des unes, soit celui des autres.
Une réorganisation est programmée au niveau de l’organisation du soutien à l’intégration sur la Ville, avec le travail des AESH. Mais près d’un mois après la rentrée, elle n’est toujours pas sur les rails…
Oui, cela entraîne bien actuellement un effet de sidération chez l’ensemble des agents de l’éducation publique. DM
Geste barrière
Un tiers des foyers de contamination au Covid-19 concernerait les établissements scolaires et les universités.
Quoi d’étonnant ? Faute d’avoir construit et équipé des locaux et embauché le personnel suffisant, écoles, collèges, lycées et facs débordent.
Pas de barrières donc pour le virus. L’argent de l’État est réservé à garantir les profits du grand patronat.