mardi 29 septembre 2020

Éducation-Argenteuil : l’impression d’une Éducation nationale totalement à la dérive

 

Dans le secondaire, comme un effet de sidération



Effectifs du Secondaire donnés en juillet

Il n’y a pas besoin de rappeler que l’épidémie a bouleversé les établissements scolaires depuis mars. Les cafouillis autour des protocoles n’ont rien arrangé ces dernières semaines. Surtout, le gouvernement qui depuis mars a eu le temps d’anticiper pour opérer les recrutements nécessaires ne l’a pas fait, en tout cas pas à la mesure des besoins.

         Pourtant, la situation se complique avec la hausse démographique forte dans le Val d’Oise et à Argenteuil en particulier. Au lycée Fernand et Nadia Léger, le chiffre d’élèves ci-dessus donné lors du conseil municipal de juillet dernier est dépassé. Ce n’est pas 1015 élèves, mais 1150 actuellement qui doivent se serrer dans des locaux non prévus pour accueillir tant d’élèves.

         Nous avons rappelé il y a quelques jours la situation du lycée Jean-Jaurès, le manque de personnel d’encadrement, et les solutions inacceptables avancées par les autorités académiques.

         Dans les autres établissements du secondaire, les établissements doivent faire face à une nouvelle hausse de leurs effectifs, et en particulier au niveau des effectifs par classe. Naguère les limites de 25 élèves par classe dans les classes professionnelles et de 30 élèves dans les classes des lycées généraux étaient la norme dans les établissements des quartiers populaires. Ces normes ont explosé, et il faut compter 30 élèves dans les lycées pro et 35 ou plus dans les lycées généraux.

         Du côté des infirmières, c’est la catastrophe. Certains établissements n’en sont plus pourvus. Et quand il y en a, à leurs tâches habituelles de rentrées se sont ajoutées celles liées au Covid. Bref, c’est soit le règlement des unes, soit celui des autres.

         Une réorganisation est programmée au niveau de l’organisation du soutien à l’intégration sur la Ville, avec le travail des AESH. Mais près d’un mois après la rentrée, elle n’est toujours pas sur les rails…

         Oui, cela entraîne bien actuellement un effet de sidération chez l’ensemble des agents de l’éducation publique. DM

 

Geste barrière

Un tiers des foyers de contamination au Covid-19 concernerait les établissements scolaires et les universités.

Quoi d’étonnant ? Faute d’avoir construit et équipé des locaux et embauché le personnel suffisant, écoles, collèges, lycées et facs débordent.

Pas de barrières donc pour le virus. L’argent de l’État est réservé à garantir les profits du grand patronat.

Cinéma : l’argent de la relance pour les cinémas du privé, et pas pour les salles publiques ? Ces dernières devraient même être prioritaires

 

À régler d’urgence. Pour commencer, signez la pétition !

 

Bonjour,

Suite au congrès des exploitants, lors de l’annonce du plan de relance aux salles de cinéma et au secteur du cinéma et de l’audiovisuel par Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture, nous avons appris que les aides pour compenser les pertes des salles (50 millions d’euros) ne concerneraient pas les salles publiques.

Nous défendons l’idée que la diversité du cinéma passe par la diversité des cinémas.

C’est pourquoi nous vous proposons de signer cette pétition « POUR UN SOUTIEN À TOUTES LES SALLES DE CINÉMA SANS DISTINCTION » :

http://chng.it/ytWLkRXy

Merci de la signer et de la partager largement.

Bien cordialement,

Juliette Grimont et Gautier Labrusse

Co-présidents du GNCR (1)

 

GNCR : Groupement National des Cinémas de Recherche. DM

Hôpitaux : Covid ou pas, les exigences financières des ARS sont toujours là, comme ici à l’Hôpital d’Epinal

 

Mobilisation contre les suppressions de postes

 

     Un nouvel hôpital... mais avec des suppressions de postes dans les services

Mercredi 23 septembre plusieurs dizaines d’agents de l’hôpital d’Epinal ont manifesté contre le plan de réorganisation annoncé par la direction en vue du déménagement dans le nouvel hôpital en janvier prochain. Ils dénonçaient la disparition des aides-soignantes (AS) la nuit (24 postes), qui laisserait les infirmières seules avec 12 patients pendant 12 heures, la suppression de 9 postes dans les équipes chargées du nettoyage, le regroupement des services d’oncologie et de pneumologie avec la diminution du nombre de lits (- 6) et du nombre de postes (- 17). Au total une centaine d’agents devaient être obligés de changer de poste.

         La crise sanitaire n’est pas terminée mais les autorités de santé poursuivent leur politique d’économies dans les hôpitaux. Les belles promesses sont déjà envolées, et seule la mobilisation des hospitaliers avec le soutien de la population peut arrêter cette logique destructrice.

         L’Agence régionale de la santé vient de promettre d’assouplir ses exigences financières et il serait question de reconsidérer la suppression des AS de nuit. Les agents ont intérêt à maintenir leur mobilisation pour que ce ne soit pas qu’un recul verbal et que toutes les suppressions de postes soient elles aussi annulées.