mercredi 16 septembre 2020

Biélorussie : la contestation ne faiblit pas


La nécessité d’une politique et d’un programme des travailleurs



Plus d'un mois après la soi-disant réélection d'Alexandre Loukachenko, des milliers de manifestants ont encore une fois défié le pouvoir et sa police le 13 septembre. Des centaines de personnes ont de nouveau été arrêtées.
La détermination et le courage ne manquent pas aux travailleurs de cette ex-république de l'URSS. Mais pour aller jusqu'au bout de cette volonté il faudra des hommes, des femmes et un programme qui les aide à préparer une toute autre perspective que celle que préparent les oppositionnels à l'actuel dictateur, s'ils ne veulent pas être utilisés et déçus.
Mais dans ce bouillonnement que connaît la Biélorussie, les changements et la conscience peuvent se construire très vite. C'est ce qu'il faut espérer.


Deux brèves du jour se retrouvent à la page suivante dans « articles plus anciens » :
-Argenteuil : fibre : où en est-on ?
-Une rencontre demain à la Librairie Le Presse-papier : avec Julia Deck pour son roman « Propriété privé » ( Éditions de minuit)

Argenteuil- internet-fibre : où en est-on ?


Ce qui est bon dans les Yvelines doit l’être à Argenteuil !


Il faut que les habitants d’Argenteuil agissent et ne lâchent rien tant que le réseau et les installations de la fibre n’auront pas été installées correctement comme il se doit et rendues totalement fiables
J’ai rencontré aujourd’hui une nouvelle fois dans Argenteuil un réparateur travaillant sur un coffret de rue dont le fouillis pourrait donner le tournis à quiconque.
         Ce réparateur n’était pas un employé d’un des opérateurs, mais, en l’occurrence, un autoentrepreneur travaillant pour Bouygues Telecom. La vie de tels autoentrepreneurs est rude, et il n’est pas évident pour eux de réaliser un revenu décent à la fin du mois.
         Ce travailleur était écœuré lui aussi de l’état du réseau installé par SFR à Argenteuil sur lequel il était en train de travailler. Il évoquait la différence fondamentale entre l’état de ce réseau comparé à celui sur lequel il opère également dans le département voisin des Yvelines où le raccordement est principalement dans les mains d’Orange mais aussi… de SFR. Là, dans ce département, selon son expérience, aucun souci, mais à Argenteuil, c’est la cata.
         En tout cas, SFR doit revoir sa copie dans les meilleurs délais à Argenteuil. C’est à tous, individuellement, et collectivement, à l’y contraindre. DM

Argenteuil, le Livre : rencontre débat avec Julia Deck pour son livre « Propriété privée »


Julia Deck
jeudi 17 septembre
à 18h30
au Presse-Papier




Bien évidemment, les préconisations sanitaires seront appliquées

La librairie d’Argenteuil Le Presse-papier fait un énorme travail de partage de bonnes lectures. Elle organise, en collaboration ou pas, avec l’association du Livre Sous les couvertures, des rencontres-débats avec des écrivains.
         Dans ce cadre, elle organise une telle rencontre demain jeudi 17 septembre avec l’écrivaine Julia Deck, pour son livre « Propriété privée » paru aux Éditions de minuit.
         Ce livre est un excellent roman, petit, riche, grand. Petit car il ne fait que 173 pages, ce qui n’est surtout pas un défaut lorsque l’auteur manie un style simple mais extrêmement savoureux où l’humour le dispute à l’ironie. Grand et riche parce qu’il est original, et aborde la mode et les manies de cette fraction des classes moyennes qui considère que le nec plus ultra est d’emménager dans un écoquartier et de se revendiquer de normes environnementales et d’écologie. Mais si les murs sont modernes, le reste ne suit pas, et derrière cet étalage loin de la vraie « défense de la planète », l’individualisme, le sans-gêne, et les mœurs de la vieille société actuelle ont la victoire facile.
          Je ne dirai rien de l’intrigue Mais un roman savoureux donc, qui nous amène à bien des réflexions, tout en nous offrant un moment de lecture joyeuse. DM

mardi 15 septembre 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 14 septembre 2020


Manifestons le 17 septembre : les travailleurs n’ont pas À payer la crise !

14/09/2020

Jeudi 17 septembre, les salariés du privé et du public, le personnel hospitalier, les cheminots, les enseignants… sont appelés par la CGT, Solidaires et la FSU à une journée nationale de grève et de manifestations.
Réagissant à l’appel à la grève à la SNCF, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a dénoncé celles et ceux qui s’apprêtent à se mobiliser : « C’est un peu une grève par habitude […] et c’est dommage parce que dans un moment compliqué pour la France […], j’aurais espéré qu’il y ait une forme de paix sociale».
De quelle paix sociale parle-t-il ? Tous les jours, des salariés sont jetés à la rue avec une violence inouïe. Partout, le grand patronat multiplie les attaques contre les salaires et les conditions de travail.
Une famille richissime, les Mulliez, à la tête d’Auchan, veut mettre 1 400 personnes à la porte du groupe. Cette même famille vient de mettre en liquidation Alinéa, une enseigne de meubles… avant de la racheter en se débarrassant de la moitié du personnel. Et ce, en pleine crise, alors que plus de 750 000 chômeurs ont déjà rejoint Pôle emploi. C’est ça, la paix sociale dont parle le ministre ?
Comment parler de paix sociale quand les salariés de PME voient les plans de licenciements se multiplier parce que les grands groupes donneurs d’ordres mettent le couteau sous la gorge de leurs sous-traitants ? Il en est de même pour des milliers d’ouvriers, d’employés et d’ingénieurs de l’aéronautique, de l’automobile ou du tourisme : pendant des années, ils ont fait prospérer leur entreprise et ont permis aux actionnaires d’amasser des fortunes et dès qu’il y a des difficultés, c’est « allez voir ailleurs » ?
Nous sommes dans une guerre sociale et ce sont les capitalistes qui la mènent. Les licenciements, la baisse des salaires et le durcissement des conditions de travail sont des choix de la bourgeoisie pour maintenir et augmenter ses marges et ses profits. Pour cela, elle fabriquera de nouveaux bataillons de chômeurs et créera de nouveaux déserts industriels.
Le monde du travail s’appauvrit et la société recule des années en arrière pour qu’une minorité capitaliste continue de faire son beurre au travers d’un système épuisé par une concurrence folle. Et c’est encore ce grand patronat, et son système, que le gouvernement aide en l’arrosant de milliards, milliards qui, une fois de plus, alimenteront les profits, la finance et la spéculation. La Bourse, qui a retrouvé ses niveaux d’avant le Covid, l’a bien compris !
Face aux attaques de la bourgeoisie, face à sa rapacité, les travailleurs n’ont pas d’autre choix que de se défendre. Il faut qu’ils agissent collectivement et se dotent d’un plan de combat car le grand patronat ne connaît que le rapport de force.
Ce plan doit partir des intérêts vitaux de la classe ouvrière. Il faut travailler moins pour travailler tous, sans perte de salaire. Il faut augmenter les salaires, pas les marges ni les dividendes. Il faut le contrôle des salariés sur les milliards d’euros que le grand patronat va encaisser : cet argent doit servir à garantir les emplois et les salaires. 
Contre l’explosion du chômage, il faut aussi créer des emplois dans la santé, l’éducation, les transports. En ces temps d’épidémie, cela devrait être une évidence. Mais, même pour ça, il faudra se battre car si la situation sanitaire est aussi inquiétante, c’est que le gouvernement ne fait toujours pas ce qu’il faut.
À part imposer le port du masque, restreindre la vie sociale tout en nous demandant d’aller travailler, qu’est-ce qu’il a fait ? Les transports collectifs ont-ils été renforcés pour réduire la promiscuité ? Non. L’Éducation nationale s’est-elle donné les moyens de travailler en groupes restreints ? A-t-elle embauché du personnel supplémentaire pour pallier les absences d’éventuels malades ? Non plus.
Même les laboratoires, au cœur de la lutte sanitaire, sont dans l’improvisation et manquent de bras. Quant aux hôpitaux ou aux Ehpad, ce ne sont pas les annonces dérisoires qui peuvent nous rassurer ! La seule chose que le gouvernement a faite sérieusement, c’est de se porter au secours du patronat. C’est ça un État au service de la bourgeoisie !
Le monde du travail n’a que des coups à attendre du grand capital et de son État. Alors ceux qui se préparent à battre le pavé ont raison. Ils préparent le monde du travail au combat qu’il va devoir mener. Ils réaffirmeront cette nécessité qui existe depuis qu’il y a des exploités, et qui a guidé toutes les générations de militants : « Prolétaires, sauvons-nous nous-mêmes » !

Méditerranée : bruits de bottes et de caisses enregistreuses


Dépenses pour l’impérialisme français payées par le peuple grec

 


Le Premier ministre grec a annoncé un important achat d'armes, au moment où les tensions montent avec la Turquie en Méditerranée. La France va fournir à la Grèce 18 avions de combat Rafale - les premiers vendus à un pays européen - et quatre frégates.
La France ferait ainsi d'une pierre deux coups. Elle réalise une vente d'armement pour le compte de Dassault et de Naval Group ; et soutient son allié grec contre la Turquie pour le contrôle du sous-sol riche en hydrocarbures de la Méditerranée orientale, ce qui permettra à Total d'être parmi ceux qui se partageront les profits de l'exploitation du filon.
Mais ce dont le peuple grec a besoin, et de toute urgence, ce sont d'équipements hospitaliers et scolaires et d'infrastructures, pas de ces engins de mort, au mieux inutiles, au pire préparant un prochain conflit armé.

Pesticides nocifs : drôle de "transition écologique"


Interdits en Europe, mais pas pour le Brésil, le Maroc…

 


Un rapport d'ONG dénonce l'hypocrisie des États de l'Union européenne concernant leur législation sur des dizaines de pesticides dont le paraquat, le dichloropropène ou la cyanamide, reconnus nocifs pour la santé humaine comme pour l'environnement. Car si leur commercialisation à l'intérieur de l'Union européenne est interdite, leur production et leur exportation ne l'est pas.
Les géants de l'agrochimie peuvent donc continuer à écouler leur marchandise-poison, qui expose au danger les travailleurs agricoles du Brésil, du Maroc ou d'ailleurs. Ainsi la France a exporté en 2018 plus de 7 600 tonnes de pesticides interdits ici.
À Macron les déclarations d'intention sur la « transition écologique ». Aux trusts de l'agrochimie les profits...