dimanche 17 novembre 2019

Argenteuil-défense des services publics et autres nécessaires à la population : première initiative, contrat rempli


Un premier pas réussi




C’est à plus d’une centaine que nous nous sommes retrouvés ce matin pour exprimer notre refus de voir ces services nécessaires à la population continuer, à Argenteuil comme ailleurs, leur descente aux enfers.
         Ces services, publics ou autres, sont nécessaires à la population. Le « tout numérique » ne remplacera jamais le contact humain direct.
         Difficultés diverses, heures perdues et parfois dans des conditions intolérables, pèsent sur tous, mais particulièrement sur les plus pauvres.
         Le rassemblement de ce matin initié par l’Union Locale des syndicats CGT de la commune a été réussi. Un second rendez-vous a été pris pour le 30 novembre, au carrefour Sannois, à 10 heures 30.
         Et tout cela dans la perspective du 5 décembre où, à Paris, nous nous retrouverons encore plus nombreux, en grève, mais aussi lors de la manifestation annoncée pour 14 heures ce jour-là, place de la Nation à Paris.
         Il est à noter que ce matin, plusieurs « Gilets jaunes » avaient tenu à se rassembler devant la poste « à louer » de la rue Antonin-Georges Belin, avant de se rendre à Paris pour manifester. DM

Ci-dessous, l’article du Parisien-95 du 15 novembre rapportant l’appel à manifester



Argenteuil, Cap Héloïse, sondage, municipalité et désinformation municipale


Bien révélateur… et pour comprendre la suite


Il faut vraiment diffuser le résultat du sondage initié par la municipalité, et que l’on peut trouver sur le site de la ville.       

Aujourd’hui, arrêterons-nous sur un aspect essentiel de l’affaire. A la question « Avez-vous déjà entendu parler du projet de construction « Cap Héloïse », voilà les réponses obtenues :




Il y a donc 42% des personnes sondées qui n’en ont jamais entendu parler, et 24% qui répondent pas l’affirmative, mais en indiquant qu’ils ne savent pas « précisément de quoi il s’agit ». Si l’on additionne les deux, un total de 66% !
Cet aspect est incontestablement un résultat de la désinformation municipale organisée sur le sujet. Tout cela, avec un site internet, une publication papier, toutes possibilités d’organiser des réunions ! A ce sujet, le maire d’Argenteuil avait promis une grande » réunion sur la question. Elle n’a jamais eu lieu. Et cela, alors que cette affaire est sur le tapis depuis près de quatre années !
Mais cela n’a rien pour nous surprendre. La municipalité a mis la population devant le fait accompli, en reprenant le projet secret de son prédécesseur. Elle ne tenait pas, et pour cause, que le projet soit discuté par tous, avec ses tenants et aboutissants.
Mais vous avez bien retenu ces chiffres : sur la connaissance de Cap Héloïse », 42% de « non jamais », et 24 % de « oui » mais sans savoir de quoi il s’agissait ! A demain donc pour la suite… de notre raisonnement. DM

samedi 16 novembre 2019

Services publics en déliquescence à Argenteuil : rassemblement ce jour à 10 heures 30 devant le bureau de poste historique de la Ville, 27 rue Antonin-Georges Belin


Les services utiles à la population, une part non négligeable du revenu de chacun



Jour après jour, nous abordons les multiples exemples de la dégradation des services utiles et nécessaires à la population, qu’ils soient publics ou autres.
         Ces services sont une part importante du revenu de la population, que cela se traduise par la qualité ou pas du service obtenu, du temps passé pour l’obtenir, quand ce n’est pas le coût auquel il revient. Nous pensons à ce sujet à l’exemple de la récupération d’une carte grise. Bien évidemment, après avoir passé des heures pour vous y retrouver dans les méandres du service numérique officiel ANTS, vous pouvez finir par parvenir au chemin qui vous permettra d’obtenir votre carte. Bien évidemment, vous pouvez aussi faire appel à une officine dédiée à ce service. C’est plus rapide, mais il vous en coûtera seulement 20 ou 30 euros…
         Il pleuvait fort hier après-midi. La photo ci-dessous de la queue devant la succursale de Sécurité Sociale sur le trottoir de la rue de la poste prolongée… Une trentaine de personnes, avec ou sans parapluie.



Bref à 10 heures 30 ce matin…


Argenteuil, défense du complexe public Jean Vilar : une opposition claire et nette confirmée y compris par le sondage municipal


La municipalité doit dorénavant changer de « Cap »


Nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir. Mais même controversé, même mené à la hussarde, le résultat du sondage d’Opinionway commandité par la municipalité est sans appel pour elle. Ses résultats se résument à un diagramme :


         Ce diagramme résume ce que nous affirmons depuis trois ans et demi. L’énorme majorité de la population d’Argenteuil est contre la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar, communale, publique, propriété de la Ville. Certes, laissée à l’abandon depuis des lustres, elle doit dorénavant être rénovée au plus vite.
         Ce résultat est sans appel.
         Et en soi, il liquide le projet « Cap Héloïse », car maintenir l’espace Jean Vilar comme il se doit, empêche ipso facto la réalisation du projet Fiminco qui espérait pouvoir jeter son dévolu sur cet espace !

http://www.argenteuil.fr/actualite/270/39-cap-heloise.htm

Hôpitaux : le gouvernement sous pression


Une journée de grève et de manifestations massives des travailleurs hospitaliers



Après une journée de grève et de manifestations massives des travailleurs hospitaliers, Macron dit avoir enfin entendu leur colère et laisse entendre que son gouvernement débloquera un budget la semaine prochaine.
Si c'est vraiment le cas, et à condition que ce ne soit pas un simple redéploiement de crédits comme les annonces précédentes de la ministre de la Santé, ce ne sera pas dû à la générosité et à la compréhension du gouvernement mais uniquement à la mobilisation des hospitaliers qui réclament la réouverture de lits, des embauches en nombre et une hausse de 300 € des salaires.
Leur lutte continue et s'amplifie. Elle rejoint les intérêts de l'ensemble du monde du travail, qui doit se mobiliser dans les jours qui viennent, autour du 5 décembre prochain.



Pneumonie et pauvreté : elles tuent des enfants


En 2018, 800 000 enfants de moins de 5 ans en sont morts


Bidonville au Kenya

Dans le monde, toutes les 39 secondes, un enfant de moins de 5 ans meurt de la pneumonie. En 2018, 800 000 d'entre-eux ont ainsi perdu la vie. Un cinquième avaient moins d'un mois.
Cette infection respiratoire, provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons microscopiques, peut être évitée quand on dispose de vaccins, d'antibiotiques ou de traitements par oxygène en quantité suffisante.
Mais dans les pays les plus pauvres, dans les régions et les quartiers pauvres des pays riches, la santé des classes populaires est laissée à l'abandon.
Cette mortalité, qu'on aurait pu croire d'un autre siècle, ne continue donc de tuer que parce qu'une autre maladie, sociale celle-là, n'a pas encore été éradiquée : le capitalisme et la misère qu'il génère.

EuropaCity : les champs de Gonesse se passeront d’Auchan. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine




EuropaCity : les champs de Gonesse se passeront d’Auchan

13 Novembre 2019

Après plus de six années de bataille judiciaire entre promoteurs et opposants du projet EuropaCity, Emmanuel Macron s’est résolu à annoncer son annulation.
Le mega complexe porté par le groupe Auchan au travers de sa foncière Ceetrus, qui devait être aménagé à Gonesse dans le Val-d’Oise sur une surface de 80 hectares à proximité des deux aéroports Roissy – Charles De Gaulle et Le Bourget, ne verra donc pas le jour.
La famille Mulliez, qui était à l’initiative du projet, est propriétaire d’Auchan et de plus d’une cinquantaine d’enseignes. Cinquième fortune de France selon le dernier classement du magazine Challenges, les Mulliez se sentaient pourtant sûrs de leur coup. Associés à un groupe chinois, spécialiste de la construction de parcs de loisirs géants, les dirigeants d’Auchan ont annoncé un programme de 3,1 milliards d’euros, comprenant salles de spectacles, musée, parc aquatique, piste de ski en salle, ferme pédagogique, mais aussi et surtout plus de 500 commerces. Tout cela devait être réalisé avec l’appui de l’État, de la Région Île-de-France et d’un certain nombre de maires dont celui de Gonesse, commune d’implantation du projet.
Pour les Mulliez et les capitalistes qui les suivaient, tout laissait donc à penser que le projet irait jusqu’au bout, une fois réglés les habituels recours en justice des associations écologistes ou des habitants récalcitrants des communes avoisinantes. Mais rien ne s’est finalement passé comme prévu. Les oppositions se sont additionnées. Les défenseurs de l’environnement ont été rejoints par des exploitants agricoles, pas tous petits, de nombreux commerçants et des patrons d’autres centres commerciaux.
Car pour l’implantation de ce gigantesque complexe commercial, la promesse de créer plus de 10 000 emplois est vite apparue comme un argument ultime pour emporter le marché. Mais combien d’emplois auraient été détruits dans une zone déjà occupée par cinq centres commerciaux ? Combien dans les commerces de centre-ville des villes alentour ? Des milliers à coup sûr.
Dans le groupe Auchan lui-même, les travailleurs ont aussi pu vérifier que si la richissime famille Mulliez étale ses milliards pour réaliser un nouveau Disneyland, elle a imposé des vagues de suppressions d’emplois dans ses enseignes. Fin 2016 : 177 chez Grain de Malice. En 2017, 462 avec le regroupement sur des plateformes Auchan des centres d’appels implantés en magasin, et 208 chez Pimkie. En 2018, 466 dans les magasins Jules et Brice, un plan social dans les différents sites de commerce en ligne avec leur fusion dans Auchan Direct. En mars 2019, Auchan s’est débarrassé de 21 magasins en France et a quitté l’Italie et le Vietnam. Combien d’emplois ont ainsi été supprimés ? Enfin, en septembre, le PDG de Auchan Retail a annoncé 1,1 milliard d’euros de plus d’économies en quatre ans…
Maintenant EuropaCity semble bien être enterré. Mais les 3,1 milliards qui étaient prévus pour développer le parc sont dans les caisses d’Auchan. Les travailleurs du groupe doivent exiger qu’ils servent à augmenter les salaires et à garantir l’emploi.

                                             Philippe Logier (Lutte ouvrière n°2676)