mercredi 30 octobre 2019

Logement : expulsions locatives : nouveau record


Visage du « nouveau monde » de Macron



La fondation Abbé-Pierre dénonce un record d’expulsions : 36 000 locataires, qui n’arrivent plus à payer leur loyer, jetés à la rue. Et deux à trois fois plus partent avant l’arrivée de la police.
      Le « nouveau monde » de Macron a les records qui le jugent : des records de profits pour les actionnaires, tandis que les plus démunis s’enfoncent dans le dénuement.

Migrants à Calais : un pas de plus dans l’ignominie contre les migrants


« Chassez ces réprouvés que les touristes ne sauraient croiser »



La municipalité a prévu des festivités publiques dans les semaines à venir qui pourraient attirer des habitants et touristes. Alors la maire, Natacha Bouchard, a décidé par arrêté d’interdire aux migrants de stationner dans le centre-ville. Ainsi la distribution des repas organisée par des associations humanitaires dans la zone de la gare sera interdite, sous prétexte qu’elle génèrerait des nuisances et des troubles à l’ordre public.
Cette mesure scandalise à juste titre les bénévoles qui dénoncent la volonté de chasser les migrants durant ces festivités. Le créateur d’une des attractions, François Delarozière, a tenu à manifester son désaccord avec cet arrêté.
Imposer à des réfugiés qui fuient la misère et la guerre de survivre dans des conditions indignes, en plus d’être traqués tous les jours par la police, et les forcer à disparaître du paysage en les accusant d'être cause d’insécurité et d’insalubrité, c’est vraiment une infamie !

Argenteuil : dépenses : la devanture peu achalandée, et l’arrière-boutique


Il faut le contrôle de la population sur les comptes publics



Lors des conseils municipaux, certes il est question de chiffres, de dépenses et de recettes. Mais bien malin est celui qui peut s’y retrouver. Et ces chiffres ne sont que la partie émergée des dépenses. D’autres peuvent être bien plus importants, et davantage éloquents. Il faudrait les connaître mais ils restent largement dans l’ombre, en tout cas dans l’ombre des conseils municipaux.
         Mais on peut les retrouver dans les « registres des décisions du maire », qui sont totalement accessibles au public, donc à tout un chacun, mais dont il n’est guère fait de publicité. Sur leur existence et sur la possibilité de les consulter.
         Ainsi, avec un peu de pugnacité, on peut apprendre que le cabinet Wilmotte sollicité par la municipalité d’Argenteuil pour encadrer la rédaction d’une « charte des espaces urbains » (dont nous avons déjà parlé, et qui doit faire l’objet prochainement d’une réunion publique municipale) a bénéficié de la modeste somme de 108 000 euros ! De quoi payer 5 ATSEM supplémentaires pour les écoles maternelles d’Argenteuil durant un an !
         Il serait vraiment très intéressant d’éplucher sur une année ces registres. Cela permettrait d’établir un total de dépenses annuelles très discutables mais qui tombent dans l’escarcelle de prestataires très heureux de l’aubaine. On les comprend.  (A suivre demain)

Banquet de Lutte ouvrière 2020 à Argenteuil, les billets sont en vente


Le samedi 29 février 2020



Cela va arriver très vite maintenant. A ce jour, dans moins de quatre mois maintenant. Qu’on se le dise donc.
         Notre banquet-fête existe depuis plus de 30 ans maintenant. Il est devenu l’évènement politique le plus important sur la localité, dans notre bonne salle Jean Vilar.
         16 euros pour les adultes, et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.
         Que tous ceux qui sont attachés à la tradition des banquets ouvrier réservent dès maintenant leur soirée du 29 février 2020. Ils sont cordialement invités à venir participer à notre banquet. DM

mardi 29 octobre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 28 octobre 2019


Cheminots : une colère qui ouvre des perspectives à tous les travailleurs




Grève dans le centre de maintenance des TGV de la grande région Ouest ; grève des TER en région PACA ; bras de fer autour de l’usage du droit de retrait… depuis l’accident du 16 octobre, la colère des cheminots ne retombe pas et on ne peut que leur donner raison.
Au nom de la sécurité, les cheminots se battent depuis des années contre les trains sans contrôleur. Ils n’ont cessé d’alerter sur les dangers encourus en cas d’accident, dangers que la direction a toujours niés. Ce qu’ils craignaient est arrivé avec l’accident du TER dans les Ardennes. Mais le président de la SNCF, soutenu par le gouvernement, maintient que la présence ou non d’un contrôleur à bord d’un train ne fait pas de différence pour la sécurité !
Ceux qui nous dirigent sont prêts à raconter n’importe quoi pour justifier leurs économies. Économies criminelles car elles mettent en danger la vie des travailleurs et de la population. Et cela n’arrive pas qu’à la SNCF. Dans les hôpitaux, dans les services d’urgence ou dans les Ehpad, combien de drames ne sont évités que grâce au dévouement des salariés ?
Dans le public comme dans le privé, les directions d’entreprise et le grand patronat, obsédés par la course au rendement, restructurent à tour de bras. À Belfort, General Electric va sacrifier 500 travailleurs sur l’autel de ses profits. À la Roche-sur-Yon, Michelin sacrifie une usine entière et 74 emplois de son usine de Cholet.
Partout, le grand patronat en appelle à la conscience professionnelle des salariés, mais il démolit les conditions de travail et l’ambiance de travail au gré des suppressions d’emplois et sous la pression du « chiffre ».
Cette politique du chiffre fait certes le bonheur des actionnaires, le bonheur des Michelin, Peugeot, Arnault, et autres Pinault. Mais c’est toute la société qui le paye avec le chômage de masse, les salaires bloqués, des cadences et des horaires de plus en plus durs. Et on le subit encore avec des services publics de plus en plus réduits parce que le patronat ne se contente pas d’exploiter les travailleurs, il pille aussi les caisses de l’État.
Alors, cheminots, hospitaliers, ouvriers, employés, nous avons tous les mêmes raisons d’être en colère. Les mêmes raisons de rejeter les mauvais coups des irresponsables qui nous entraînent dans le mur.
Dans cette société, il n’y en a que pour les banquiers, que pour les actionnaires et les plus fortunés, et leur avidité n’a pas de limite. Pour sauver nos conditions d’existence, nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre et nous en avons la capacité, à condition de renouer avec les luttes collectives.
En faisant massivement grève le 13 septembre, les salariés de la RATP ont fait une démonstration de force collective. La semaine dernière, c’était le tour des cheminots qui ont paralysé pendant deux jours une bonne partie de la vie sociale en se mettant spontanément et massivement en droit de retrait. Cela donne une idée de ce que pourrait être la puissance de la classe ouvrière si tous les travailleurs marchaient d’un même pas.
À chaque fois que les cheminots ou des travailleurs du public défendent leurs intérêts légitimes, le gouvernement et ses perroquets médiatiques cherchent à les culpabiliser, alors qu’ils sont utiles et indispensables au fonctionnement de la société. Chose que l’on ne peut pas dire des vrais privilégiés qui jonglent avec des milliards et qui sont de vrais parasites.
Alors, le plus important est de ne pas se laisser diviser entre travailleurs. C’est de s’appuyer sur la combativité de ceux qui sont en pointe et de profiter de ce qu’ils expriment leur colère pour faire aussi entendre la nôtre.
Cette possibilité nous sera donnée le 5 décembre puisque plusieurs syndicats appellent à une journée de grève interprofessionnelle sur les retraites. Vu le climat de haute tension à la SNCF et à la RATP, le gouvernement a des raisons de craindre que cette journée se transforme en déversoir de toute la colère emmagasinée par le monde ouvrier. Eh bien, les travailleurs ont intérêt à ce que ce soit le cas !
Sur les retraites, le gouvernement peut noyer le poisson et jouer la montre, mais, avec le patronat, il continuera de faire pleuvoir les coups sur les travailleurs. Alors, s’il y a une possibilité que le 5 décembre soit le point de départ d’une contestation plus générale, il faut la saisir.
Les cheminots et les salariés de la RATP ont montré leur force de frappe. C’est un point d’appui pour tous les autres travailleurs. Cela doit nous redonner confiance pour se lancer dans la bataille et la transformer en un mouvement d’ensemble. 

Macron : N’ayons « aucune forme de faiblesse »


Préparons le 5 décembre


1995. Il était déjà né pourtant.

À propos de ce qu’il appelle la « réforme » des retraites, et qui n’est rien d’autre que leur démolition pour tous les salariés, Macron a déclaré : « Je veux aller au bout de cette réforme (…). Je n’aurais aucune forme de faiblesse ou de complaisance », ajoutant : « Peut-être que ça me rendra impopulaire ».
     Impopulaire, il l’est déjà. Les travailleurs doivent faire capoter cette prétendue réforme. Une journée de grève est prévue le jeudi 5 décembre, à la RATP, qui a récemment fait une grève très suivie, et à l’appel de plusieurs confédérations syndicales, pour une journée de grève interprofessionnelle.
     Cette grève du 5 décembre peut être le point de départ d’une riposte, d’un coup d’arrêt à cette attaque. Face à Macron, le monde du travail ne doit avoir lui non plus « aucune forme de faiblesse ».

La Réunion et Macron : 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté


Ses regrets de président des riches



En quittant l’île de La Réunion où il a dû affronter plusieurs fois des manifestations, Macron a déclaré : « Je les condamne et je les regrette ».
     Mais les raisons de la colère de la population, dont 40 % vit sous le seuil de pauvreté, avec un chômage à 24 %, et près du double chez les jeunes, Macron ne les condamne pas : ce sont les fruits pourris de la société capitaliste qu’il défend.

Nike ses salariés…


Belles chaussures ou pas, ils ne marchent plus



 
Dans ces conditions, on voit rouge

La boutique Nike des Champs-Élysées a du succès. Mais pas auprès de ses salariés, dont une bonne partie sont en grève depuis deux semaines.
     Quand ils travaillent jusqu’à minuit, par exemple, ils ne sont pas payés comme le prévoit le droit du travail. Même chose, quand ils doivent faire des heures supplémentaires.
     Le géant Nike aurait plus que les moyens de respecter la loi. Alors, que font la police et la justice pour contraindre Nike à la respecter ?