jeudi 10 janvier 2019

Migrants : sur le Sea Watch, une situation « effrayante


L’odyssée tragique des migrants du Sea Watch


Après 17 jours d'attente en mer, les 32 migrants du Sea Watch recueillis en Méditerranée, entassés dans 30 m2, sont épuisés. Leurs sauveteurs dénoncent une situation « effrayante » et la lâcheté des gouvernements. Car si, comme à chaque fois, Malte et l’Italie ont refusé d’ouvrir leurs ports au bateau, aucun autre pays ne s’est empressé de le faire à leur place. Ces calculs politiciens et le manque d’humanité de tous les gouvernements ne cessent de révolter.

Argenteuil, quand le Père noël descend à Argenteuil


Scoop : le Père noël s'installe à la mairie d'Argenteuil

 
Pour ceux qui n'ont pas le livre et qui veulent découvrir Albert Robida (lithographie vers 1882, Washington, bibliothèque du Congrès)

A l’issue de leur visite à la cérémonie des « personnalités locales » organisée en catimini par le maire le 20 décembre des derniers, les participants ont reçu un cadeau, un livre d’art présenté dans un sac.
         Cela correspond certes bien aux déclarations de la municipalité selon lesquelles les finances de la Ville se portent dorénavant bien.
         Mais tout de même. A près de 30 euros le livre (prix libraire il est vrai), comme la municipalité attendait mille personnes même s’il y en a eu que 350 maxi, cela fait une jolie dépense dans la hotte.
         Il n’y a pas de dépenses plus utiles et bénéficiant elles à l’ensemble de la population ?
         C’est vrai, à près d’un an des prochaines élections municipales, le Père noël municipal d’Argenteuil commence incontestablement à faire des miracles.

mercredi 9 janvier 2019

Chômage : Ils s’en prennent aux chômeurs, mais pas au chômage


Non au décret scélérat !


Le gouvernement a publié le 30 décembre un décret qui aggrave fortement la situation des chômeurs.
Sous prétexte de les « inciter davantage à reprendre un emploi », comme Macron a osé le prétendre lors de ses voeux de Nouvel An, le gouvernement alourdit les sanctions en cas d'absence à une convocation ou de refus d'un travail proposé par Pôle emploi.
En supprimant la clause qui permettait de refuser un emploi si son salaire était inférieur à 95 % du précédent, il veut forcer les chômeurs à accepter n'importe quel travail à n'importe quelle baisse de salaire.
Les chômeurs auront beau « traverser la rue », ils ne trouveront pas plus d'emplois. Et ceux qu'il y aura, le patronat pourra les payer encore moins grâce au gouvernement.

Gilets jaunes : la stratégie de la tension du gouvernement



« Grand débat national » à coup de condamnations




Le Premier ministre Édouard Philippe vient d’annoncer une nouvelle loi « anticasseurs » avec, entre autre, un fichier de personnes interdites de manifestation, et promet un dispositif de sécurité « considérable », soit 80 000 policiers et gendarmes pour l'acte 9 des gilets jaunes samedi prochain. Cette « ultra-fermeté » n’a pas attendu son interview. Depuis le 17 novembre, 5 600 personnes ont été placées en garde à vue et 1000 condamnations ont été prononcées par la justice. Cela en dit long sur le leurre que constitue le prétendu « grand débat national » lancé par Macron.




Taxe d’habitation : un tour de passepasse


Ce serait une mesure contre une fraction du monde du travail

  

Face à la révolte des Gilets Jaunes et sous prétexte de répondre à leur exigence de justice sociale, la dernière idée du gouvernement serait d’annuler la suppression de la taxe d’habitation prévue pour 2020 pour les 20% des ménages aux revenus les plus élevés. Mais parmi ces 20 %, s’il y a des riches et même des ultra-riches tel Carlos Ghosn qui gagne 45000 euros par jour – qui auront des compensations à ce maintien de la taxe - il y a aussi de nombreux travailleurs et des retraités qui gagnent par exemple 2400 euros par mois. Ce ne sont pas des bourgeois !
Cette mesure, si elle était prise, rapporterait 6 ou 7 milliards à l’Etat. Mais elle ne ferait qu’égratigner les milliardaires et les capitalistes.

Pouvoir d’achat rogné quoiqu’ils nous disent


Il n’épargne pas le pouvoir d’achat

Le taux du livret A de la Caisse d'épargne étant de 0,75 % alors que l'inflation officielle frise les 2 %, les déposants, en majorité modestes, y perdent en manque à gagner autour de 3,6 milliards d'euros par an, que récupèrent les banques.
Le gouvernement dit s'occuper du pouvoir d'achat de la population. En réalité, il soigne l'enrichissement des banquiers.


Un 1,25 % nettement supérieur à 0% !

Les locataires du principal bailleur d’Argenteuil, AB Habitat vient de recevoir un courrier de celui-ci selon lequel le « loyer hors charges subira à compter du mois de janvier 2019 une augmentation de 1,25%. Cette dernière reste inférieure à l’évolution de l’inflation qui s’établit à 2n,2% en 2018. »
Certes. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette augmentation. Pour l’instant, nous nous contenterons de dire que si cette dernière est inférieure à l’inflation, elle est nettement supérieure à l’évolution des revenus de nombre de locataires qui, dans le meilleur des cas, ont vu leurs revenus « augmenter » de 0% en 2018 !

Argenteuil, défense de Jean Vilar, un projet entre parenthèses, une salle « provisoire » largement inutilisée


Un fiasco annoncé ?

 
Fiasco !

La municipalité peut toujours ergoter sur le prix de revient de la structure « provisoire » nommée par elle « atrium » et installée au Val-nord (deux millions ou moins), mais dans tous les cas, elle ne fait pas recette. Mise en service depuis septembre, selon nos informations, ce sont à ce jour, quatre « évènements » maximum qui s’y sont tenus. un par mois, cela ne fait pas lourd.
         En revanche, l’occupation du complexe Jean Vilar ne s’est pas arrêtée, et, en tout cas, elle a fonctionné sur un rythme bien supérieur. Une capacité de 250 convives ne remplacera jamais une autre de 600. Avec un rapport de superficie entre les deux salles à l’avenant pour les évènements comportant un grand nombre de tables d’exposants.
         Le maire d’Argenteuil est pour le moins têtu. Ce n’est pas toujours un défaut, mais dans le cas de l’avenir de la salle des fêtes communale, nous sommes au regret de lui dire que c’en est un, énorme même.
         Le bouleversement de l’espace Jean Vilar devait comme il l’avait annoncé en mars 2016 être achevé en 2019. Il doit convenir lui-même qu’il n’en est rien.
         Il peut, il doit, c’est une nécessité, revenir en arrière. C’est possible, c’est ce que souhaite l’énorme majorité des habitants d’Argenteuil.    
                                                                         D. MARIETTE

mardi 8 janvier 2019

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 7 janvier 2019


Jaune, rouge ou noire, la colère est toujours là !




Avec la nouvelle année, le gouvernement espérait tourner la page des gilets jaunes. C’est raté ! Malgré les quelques concessions de Macron et la trêve des confiseurs, 50 000 gilets jaunes ont encore manifesté leur colère samedi dernier. Dimanche, quelques centaines de femmes gilets jaunes ont pris le relais dans une ambiance festive. Même affaibli, le mouvement multiplie les initiatives, et c’est tant mieux parce que cette contestation est légitime et salutaire.
Après avoir utilisé la carotte avec, entre autres, l’organisation d’un grand débat national censé déboucher sur des solutions, le gouvernement a opté pour le bâton. Depuis une semaine, il multiplie les provocations et fait monter la tension. Il a systématiquement utilisé la force pour faire évacuer les ronds-points. Il a redoublé d’invectives vis-à-vis des gilets jaunes. Aujourd'hui, il instrumentalise les affrontements qui ont émaillé les manifestations et l’attaque au Manitou contre le ministère de Griveaux, pour caricaturer un mouvement qui exprime surtout un mécontentement profond.
Quel que soit le devenir du mouvement des gilets jaunes, le mécontentement ne peut que grandir. Parce qu’on est en crise, parce qu’il y a plus de six millions de chômeurs, parce que le grand capital est de plus en plus rapace et les inégalités et les injustices de plus en plus révoltantes.
Aujourd'hui, des multimilliardaires réservent un billet pour faire le tour de la Lune en 2023. Des entreprises investissent des dizaines, des centaines de milliards, pour répondre à ce genre de caprices de riches ou, pire encore, alimentent la spéculation. Et le gouvernement dit qu’il n’y a pas d’argent pour les urgences hospitalières saturées, les Ehpad ou l’habitat insalubre !
Toute la société est bloquée parce que les capitaux se concentrent dans les mains d’une toute petite minorité et sont intouchables, inutilisables pour la collectivité. Au nom de la propriété privée, il est interdit de contrôler l’usage fait de ces capitaux. Il est interdit de les réquisitionner quand bien même la société en aurait un besoin urgent pour investir dans le logement, les transports, la santé ou l’éducation. Ces richesses, pourtant créées par le travail collectif de dizaines de milliers de travailleurs, échappent à la société. C’est ce qu’il faut changer.
Le mouvement des gilets jaunes a exprimé la volonté de mieux contrôler ce que font l’État et les élus de l’argent de nos impôts. C’est légitime. Mais contrôler ce que fait la classe capitaliste des richesses créées par l’ensemble du monde du travail l’est tout autant.
C’est dans les mains de cette minorité capitaliste que réside le véritable pouvoir. C’est le pouvoir de Ford ou de PSA de fermer une usine, celui de Sanofi ou Renault de gaver leurs actionnaires et de bloquer les salaires. C’est le pouvoir de Vinci de transformer les autoroutes en caisses enregistreuses, ou encore celui des banques de transformer leurs bureaux en salles de casino.
Une infime minorité décide seule de choix engageant toute la société. La véritable démocratie et le « pouvoir du peuple » n’auront de sens qu’une fois cette minorité détrônée, quand toute la population pourra donner son avis et surtout participer aux décisions sur la façon de gérer collectivement les grandes entreprises qui dominent l’économie.  
C’est une nécessité non seulement pour les travailleurs mais pour toute la population, car on le voit, la loi du profit et de la concurrence écrase non seulement les ouvriers et employés, mais aussi nombre de petits patrons, commerçants et artisans qui, tout en travaillant d’arrache-pied, ne vivent pas mieux que la moyenne des salariés.  
Il s’agit même du sort et de l’avenir de la société. Un monde qui ne permet pas de vivre dignement à ceux qui ne possèdent pas de capitaux ne peut être qu’un monde de plus en plus barbare. Et le nôtre le devient de plus en plus avec la tentation du repli sur soi et du nationalisme, avec la résurgence du racisme et du rejet de l’autre.
Il ne suffit pas d’en appeler à une meilleure répartition des richesses. Car il ne peut pas y en avoir de juste tant que le pouvoir appartient à la minorité qui contrôle ces richesses. Il faut prendre collectivement la main sur les capitaux des grands groupes capitalistes en expropriant la bourgeoisie.
Exproprier le grand capital, collectiviser les moyens de production, est le seul moyen pour réorganiser de fond en comble la production et faire en sorte qu’elle ne réponde pas à la demande de profits d’une minorité, mais aux besoins réels de toute la population.