dimanche 9 décembre 2018

La police dans un collège, mais ce n’est vraiment pas un métier d’avenir


Orientation : CRS n’est pas un métier d’avenir

Jeudi 15 novembre, une association nommée Raid aventure organisation est intervenue au sein du collège Sisley, à L’Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Il s’agit de policiers, gendarmes et CRS qui prétendent « rapprocher les jeunes et la police ».
Cette association a équipé les élèves de casques, matraques et boucliers de CRS, et leur a expliqué comment « bien » donner des coups. Un autre atelier avait pour but d’apprendre à passer des menottes. De plus, un ring a été installé, les élèves se succédant pour des combats de 30 secondes, avec gants et protection au visage, mais sans échauffement ni consignes de retenir ses coups, devant des dizaines de collégiens qui hurlaient.
Ce violent apprentissage des valeurs de la république est à l’image de la politique du gouvernement, qui supprime des postes d’enseignants et parle de placer des policiers dans les établissements scolaires. Tout cela n’est pas du goût de nombreux enseignants, qui dénoncent fermement ces choix sécuritaires.

Argenteuil : la municipalité aurait-elle la phobie de la voiture… des autres ?


Le stationnement à Argenteuil ou « l’art de se faire des ennemis »

 


Les élus de la majorité municipale d’Argenteuil n’ont pas de problème de stationnement. Arrivés dans le centre, ils peuvent se garer dans le parking souterrain de la mairie qui leur est réservé. On comprend qu’ils soient bien loin des problèmes de tous ceux qui n’ont pas ce privilège et qui doivent stationner comme ils le peuvent, où ils le peuvent.
         Le commun des mortels ne peut plus stationner dans le petit parking de l’hôtel de ville derrière celle-ci. Une barrière de contrôle vient d’y être installée.
         Le dimanche, c’est la plus grande des pagailles dans le parking Jean Vilar. Deux horodateurs sur trois hors service, un maniement compliqué, des ordres apparemment pour un contrôle tatillon.
         Aux abords de la gare du Val, un lecteur nous indique que les horodateurs n’ont pas résisté, et que la colère gronde parmi ceux qui ont l’habitude de se garer devant cette gare avant de prendre le train.
         Quant au bilan des modifications des conditions de stationnement dans le centre-ville, on attend le bilan…
         En tout cas, un bilan désastreux en matière de stationnement qui risque de stationner longtemps dans la mémoire des électeurs argenteuillais.

samedi 8 décembre 2018

Salaires : ce n’est pas du blabla qu’il faut mais une augmentation générale


Ce dont les travailleurs ont besoin : un salaire leur permettant de vivre


Dans le Nord

L'annulation pure et simple pour un an de la hausse des taxes sur les carburants n'ayant visiblement pas eu d'effet sur la mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement cherche d'autres moyens pour éteindre le feu. Ainsi, Édouard Philippe a évoqué la possibilité du versement d'une prime exceptionnelle aux salariés, prime qui pourrait être défiscalisée.
Pour l'instant, ce n'est qu'une déclaration sans aucune précision ni aucun engagement, parce que Philippe et Macron n'ont aucune intention de contraindre les capitalistes à quoi que ce soit. Mais de toute façon, une prime ne résoudrait pas les problèmes de pouvoir d'achat des classes populaires : c'est tous les mois que les travailleurs ont besoin d'un salaire suffisant pour vivre, pas une fois par an.
Pour imposer une véritable augmentation des salaires, il faudra que le mouvement s'étende dans les entreprises, y compris dans les bastions ouvriers que sont les grandes entreprises, pour que la classe ouvrière impose aux capitalistes et à leurs actionnaires de prendre sur leurs profits.

Mobilisation des jeunes : un communiqué de Nathalie ARTHAUD



Mobilisation des jeunes : un gouvernement incendiaire

Communiqué

07/12/2018



L’arrestation humiliante de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie, alignés, genoux à terre et mains derrière la nuque, comme des prisonniers de guerre, est révoltante. Elle s’ajoute à une série de violences policières commises depuis le début de la semaine : lycéens blessés par des tirs de flash-ball à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Bray dans le Loiret ; élèves gardés à vue pendant trente heures pour avoir tagué « Macron démission » à Ivry-sur-Seine ; lycéens brutalisés pour avoir manifesté pacifiquement.
Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer. Leur combat est entièrement légitime et je soutiens sans réserve leurs revendications.
La politique de la matraque qui leur opposée est insupportable.

                                                                                 Nathalie Arthaud

Val d’Oise : parents et enseignants mobilisés pour calmer la police


Un parent d’élève du Val d’Oise nous informe



Parents témoins et présents

Depuis 8 jours, chaque matin, des établissements connaissent des mouvements de lycéens, avec des blocages, parfois filtrants parfois non, et parfois des feux de poubelle ou de palettes. Certains lycées sont mobilisés tous les jours, d'autres un jour sur deux ou sur trois. Donc chaque matin, les parents se réveillent en se demandant si le lycée de leur enfant sera touché. Au vu des violences policières contre leurs enfants, certains parents ont décidé, en général avec l'aide de profs et de personnels des lycées, de "faire tampon" entre lycéens et forces dites de l'ordre. Les parents le font avec aussi l'espoir que les élèves puissent s'organiser, avoir une assemblée générale dans leur lycée, afin de préciser leurs revendications et leurs modes d'action, sous leur propre contrôle. Les autorités ne l'entendent pas de cette oreille. Et même parfois, comme à Ermont jeudi matin, la police a lancé des lacrymos autant sur les parents et profs que sur les lycéens. L'interposition des parents et profs a tout de même évité le pire. Sans se décourager, dans plusieurs villes du département, ce vendredi, les parents ont à nouveau accompagné / protégé les lycéens, les forces de l'ordre restant cette fois à distance. Il faut dire que les images de Mantes la jolie sont dans les têtes de tout le monde.
La suite ? Personne ne la connait. Mais des décennies d'économies sur le dos de l'école viennent d'exploser à la figure de l'Etat. 

Téléthon 2018, miroir d'un système bien malade


Et pendant ce temps, l'État restreint les crédits de la recherche publique




L'ouverture du Téléthon 2018, pour récolter des dons en faveur de la lutte contre la myopathie et d'autres maladies, illustre la folie d'un système où des chercheurs dévoués à la santé publique en sont réduits depuis des années à faire appel à la générosité de la population, alors que l'État restreint les crédits de la recherche publique.
Pendant ce temps, l'Etat fait pleuvoir sans discontinuer des dizaines de milliards sur les grandes entreprises, sous la forme par exemple d'intérêts versés aux banques, de commandes aux marchands d'armes, ou encore de dégrèvements fiscaux. Cette « charité » gouvernementale à l'égard du patronat est à fonds perdus et sans limite.


A Argenteuil :

            http://www.argenteuil.fr/actualite/188/39-telethon-2018.htm

L’Aquarius définitivement au port


L'Aquarius, dernier navire humanitaire dédié au secours aux réfugiés en Méditerranée

 

Manifestation de soutien à l’Aquarius, le 6 octobre 2018 ©Jeanne Menjoule

MSF et SOS Méditerranée, les associations humanitaires propriétaires de l'Aquarius, ont annoncé mettre fin aux activités du navire. Elles en cherchent un autre, dans l'espoir de reprendre leurs missions.
Depuis le mois d'octobre, l'Aquarius est bloqué à Marseille, car son pavillon, indispensable pour avoir le droit de naviguer, n'a été renouvelé par aucun pays. La France, en particulier, s'est refusée à ce geste élémentaire, alors même que l'Aquarius est immobilisé dans un port français. Quant à l'Italie, elle lui a fermé ses ports et l'a même placé sous séquestre sous un prétexte mensonger.
L'Aquarius était le dernier navire humanitaire dédié au secours aux réfugiés en Méditerranée. Depuis 2014, on estime que plus de 15 000 personnes, fuyant la guerre et la misère dans leur pays, sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée. En sabotant le travail des humanitaires, les autorités des pays européens, y compris l'État français, ont le sang des victimes sur les mains.

vendredi 7 décembre 2018

Mobilisation des jeunes : un communiqué de Nathalie ARTHAUD


Mobilisation des jeunes : un gouvernement incendiaire
Communiqué
07/12/2018



L’arrestation humiliante de dizaines de lycéens à Mantes-la-Jolie, alignés, genoux à terre et mains derrière la nuque, comme des prisonniers de guerre, est révoltante. Elle s’ajoute à une série de violences policières commises depuis le début de la semaine : lycéens blessés par des tirs de flash-ball à Grenoble, Garges-lès-Gonesse et Saint-Jean-de-Bray dans le Loiret ; élèves gardés à vue pendant trente heures pour avoir tagué « Macron démission » à Ivry-sur-Seine ; lycéens brutalisés pour avoir manifesté pacifiquement.

Les lycéens protestent contre la politique du gouvernement et l’éducation au rabais qu’il veut leur imposer. Leur combat est entièrement légitime et je soutiens sans réserve leurs revendications.

La politique de la matraque qui leur opposée est insupportable.

                                                                                 Nathalie Arthaud