mercredi 5 septembre 2018

Education Argenteuil, L’Ecole PV Couturier a obtenu gain de cause


Un mauvais coup qui n’est pas passé !

 
Moins sombre aujourd'hui

Enseignants et parents d’élèves de l’école Paul Vaillant Couturier ont obtenu satisfaction. Comme on pouvait s’y attendre, la Direction académique du Val d’Oise a décidé d'entériner le maintien des onze classes.
         Elle pourra toujours se justifier pour garder la face en déclarant que les élèves manquants pour la mise en place de cette structure de onze classes sont finalement arrivés. Comme si elle ne pouvait pas s’y attendre. Dans les quartiers populaires en particulier, de nombreuses inscriptions se font au dernier moment, et y compris après la rentrée des classes.
         Non, l’Education nationale avait bien l’intention d’y « aller au flan » en annonçant vendredi dernier qu’il n’y aurait que 10 classes dans cette école, que les enseignants devaient l’accepter et revoir d’ici lundi la structure de la majorité des classes.
         En tout cas, elle a senti que sa politique ne passait pas, a commencé à réfléchir ce week-end, pour finalement entendre raison aujourd’hui.
         C’est un grand soulagement pour tous, mais c’est aussi une bonne leçon. Et les bonnes leçons sont justement celles que l’on n’oublie jamais dans le futur.

Rugby Argenteuil ORCA : appel à la solidarité


Donne qui peut, donne qui veut…



Il y a quelques semaines, le « club house » du terrain de Rugby des Cerisiers a été l’objet d’un incendie qui rend largement inutilisable au moins une grande partie de la structure. L’ORCA (Olympique Rugby Club Argenteuil) est à la peine.
         Samedi dernier, le jour de la rentrée du club, deux adjoints de la municipalité d’Argenteuil se sont rendus sur les lieux.
         Pour faire face à ce qui est prioritaire, le club lance une collecte via internet (Crowdfunding) :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/incendie-renaissance-d-un-club-centenaire

         Nous avons transmis notre obole, mais nous espérons que la municipalité fera un geste à la hauteur des besoins immédiats du club. Et puis, les membres du conseil municipal peuvent donner l’exemple. 20 euros multipliés par 55 conseillers, et drop, cela fait 1100 euros dans l’escarcelle ! Ou 30 euros par les mêmes, et hop, l’essai est transformé !

mardi 4 septembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 3 septembre 2018 : « Face aux attaques gouvernementales, le monde du travail doit riposter ! »


Face aux attaques gouvernementales, le monde du travail doit riposter !

Macron et son gouvernement, d’ordinaire si arrogants, font leur rentrée dans une certaine fébrilité. Avec l’affaire Benalla, la croissance en berne et une impopularité record, ils avaient déjà fort à faire. Et voilà que Nicolas Hulot démissionne, forçant Macron à remanier dans l’urgence. À l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons pas la composition du nouveau gouvernement. Mais qu’est-ce que cela peut changer ?
Hulot a servi de caution verte à un gouvernement pour qui l’écologie n’est qu’un affichage. Sa démission est un aveu : dans le système capitaliste, les intérêts des entreprises et les profits privés priment sur l’environnement et la santé publique. Son remplaçant sera tout aussi impuissant et complice de cette logique sinistre.
Autre sujet de fébrilité : Macron ne savait plus trop ce qu’il voulait concernant le prélèvement de l’impôt à la source. Cela fait longtemps que l’État voudrait, comme dans d’autres pays, disposer directement de l’impôt, sans aller le réclamer aux salariés l’année suivante.
Mais du coup, à partir de la mise en place de la réforme le 1er janvier prochain, le salaire net ou la pension de retraite versés chaque mois aux travailleurs imposables seraient réduits de 50, 100 ou 200 euros. Ce n’est certes pas ce qui dérange Macron ! Mais il est embarrassé par le fait que les salariés constateront, en temps réel, la faiblesse de leur salaire net. Dure tâche, que de tenter de faire prendre les vessies pour des lanternes… Macron peut d’autant plus reculer sur cette réforme que les patrons ne souhaitent pas que leurs salariés constatent la faiblesse de leur salaire réel, voire veuillent du coup réclamer des augmentations.
Les salariés n’ont aucun intérêt au prélèvement à la source : leur situation financière serait encore mieux connue de leur patron, alors qu’à l’inverse ils ne savent rien des revenus de leur employeur. Et prélèvement à la source ou pas, l’impôt sur le revenu continuera d’être payé par les salariés, alors que l’impôt sur la fortune a été supprimé.
Le gouvernement va continuer à servir les intérêts des plus riches, même si cela doit le rendre encore plus impopulaire. L’inflation repart de plus belle, mais il vient d’annoncer que les allocations familiales, les allocations logement et les pensions de retraite ne seraient plus indexées sur les prix. Tandis qu’en un an, ceux-ci ont augmenté de 2,3 %, les allocations et les pensions n’augmenteront que de 0,3 %. Les retraités, déjà frappés par la hausse de la CSG, perdront encore plusieurs centaines d’euros de pouvoir d’achat.
Le gouvernement a aussi annoncé des dizaines de milliers de suppressions d’emplois de fonctionnaires. Par ailleurs, 260 000 emplois aidés ont déjà été supprimés en deux ans, et le gouvernement veut encore tailler dans leurs effectifs. Toutes ces suppressions se traduiront par autant de chômeurs supplémentaires, et elles dégraderont encore plus des services utiles à la population.
Quant à l’assurance-chômage, le Medef veut diminuer les indemnités et leur durée, et la ministre du Travail Muriel Pénicaud a expliqué hier que le gouvernement « n’avait aucun tabou », façon hypocrite de dire qu’il voudrait les réduire. Et le Premier ministre Edouard Philippe, lui, s’en est pris aux arrêts maladie, trop nombreux à ses yeux.
Enfin, le gouvernement prépare une réforme des retraites, qui augmenterait la durée de cotisation et réduirait le montant des pensions.
C’est l’austérité pour les salariés et les retraités, mais pour les entreprises françaises, l’argent coule à flot. En 2017, elles ont versé 44 milliards d’euros à leurs actionnaires, un record en Europe, et 24 % de plus qu’en 2016 ! Peu de salaires ont connu une telle augmentation. Et pour cause : ces sommes sont directement volées sur notre travail, pour enrichir ceux qui détiennent le capital.
Le 9 octobre, la CGT, FO, Solidaires, les organisations de retraités, d’étudiants et de lycéens appellent à faire grève et à manifester contre la politique du gouvernement. Tout en sachant qu’une seule journée ne pourrait suffire à faire reculer le gouvernement et le patronat, il nous faut bien sûr y participer.
Les travailleurs ne doivent pas accepter la baisse des salaires et des pensions et la dégradation de leurs conditions d’existence. Alors, à l’heure des bonnes résolutions de rentrée, face aux attaques du patronat et du gouvernement, préparons-nous à rendre enfin les coups !

Arrêts-maladie : Buzyn abuse à 100 %


Petits crachats gouvernementaux


Ils voudraient une Sécu qui ne fasse qu'enrichir cliniques et laboratoires

La ministre de la Santé a irrité les médecins en déclarant que, d’après les contrôles pratiqués par ses services, 15 % des arrêts-maladie étaient des abus. Et il y a de quoi être irrité ! Et pas seulement pour les médecins.
Cette déclaration de la ministre de la Santé prolonge le petit crachat du Premier ministre Édouard Philippe qui commentant la hausse de ces arrêts, a déclaré : « C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire ».
Ce gouvernement, qui pratique sans complexe l’assistance permanente et généreuse à destination de la bourgeoisie et des milliardaires, prend pour cible, une fois de plus, les travailleurs, les traitant de fraudeurs et de simulateurs. Cela mérite, en réponse, un traitement radical et corsé.

Impôt à la source : Macron ne sait plus sur quel pied danser


Dans tous les cas, des impôts injustes et injustifiés



Ce mode de récupération de l’impôt sur le revenu qui existe déjà dans certains pays devait entrer en vigueur en 2019, suite à une réforme votée sous Hollande. Elle devait se traduire pour les salariés par un retrait de leur impôt, effectué mensuellement par leur employeur, qui le reverserait aux Finances publiques. Donc la somme payée chaque mois au salarié, qui apparaîtrait sur la feuille de paie, serait réduite (sauf pour les non-imposables).
Ce n’est pas ça qui dérange Macron. Ce qui le gène, c’est que cela donnerait l’impression qu’à cause de cette procédure, les salaires ont baissé, alors qu’il s’évertue, contre toute évidence, à faire croire qu’avec sa politique, les salariés seraient bénéficiaires.
En amont ou en aval, les impôts pesant sur les salariés sont injustes et injustifiés, qu’il s’agisse des impôts indirects, comme la TVA, ou directs comme l’impôt sur le revenu.

Argenteuil – Education – enseignants et parents très remontés à l’école Paul Vaillant Couturier 1


Dans la bonne direction. Mais vraiment, à confirmer !

 
Merci au blog des parents pour cette photo

C’est l’école Paul Vaillant Couturier 1 à Argenteuil qui est concernée par la mauvais film de la direction académique du Val d’Oise projeté vendredi aux enseignants et aux parents d’élèves.
         Cette école est celle d’un quartier très populaire qui est concernée par le label « école prioritaire ». En juin, tout le monde était d’accord pour qu’elle se retrouve avec 11 classes. Et patatrac, vendredi, la direction académique décidait qu’elle devait ne plus en avoir que dix ce lundi. Et que les enseignants se débrouillent pour d’ici là bouleverser la composition des classes.
         Ni les enseignants ni les parents ne l’on entendu de cette oreille, et finalement le week-end portant conseil, c’est les autorités de l’Education nationale qui ont revu leur copie. Ce matin, les 11 classes prenaient le chemin de la rentrée.
         Ce maintien de la structure anticipée en juin doit encore être approuvée lors d’une réunion ce mercredi.
         Mais on imagine mal tous ces gens-là revenir en arrière à ce moment-là. Ils ne peuvent pas ne pas savoir qu’enseignants et parents qui ont l’impression d’avoir déjà été pris pour des cruches sont vraiment à cran.

Téléphone portable, interdit à l’école ?


Une orientation à portée très limitée

 
                                                            Photo Challenge.fr

L’interdiction du portable à l’école ou au collège doit entrer en application à cette rentrée. Ce ne sont pas ceux qui ont voté la loi qui sont censés la faire appliquer. On souhaite donc bien du courage aux personnels de ces établissements scolaires qui sont, eux, chargés de faire disparaître dorénavant ces instruments devenus partie intégrante de la vie de très nombreux élèves, voire parmi les très jeunes d’entre eux.
         Pas fous, les décideurs n’ont pas étendu l’interdiction aux lycées. Ils peuvent le faire, mais rien n’est imposé, et l’on imagine que bien peu s’y risqueront…
         A moins que les proviseurs aient envie de susciter une révolution dans leur établissement…
         En attendant, dans les écoles primaires, et surtout dans les collèges, bon courage aux équipes éducatives qui ne devront compter sur ce plan que sur leur volonté et leur énergie. Sur ce plan, comme sur tous les autres habituels…

Bon à savoir

Une information qui n’a rien à voir avec ce qui précède, mais qui peut être d’une grande utilité pour faire face -si besoin- aux problèmes qui ne manquent pas en cette rentrée dans nombres d’établissements scolaires :

         Pour faire face à toute éventualité, le syndicat Sud-Education a déposé un préavis de grève qui vaut à l’échelle de tout le pays, et qui coure jusqu’au 21 octobre 2018…

lundi 3 septembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 3 septembre 2018 : « Face aux attaques gouvernementales, le monde du travail doit riposter ! »


Face aux attaques gouvernementales, le monde du travail doit riposter !

Macron et son gouvernement, d’ordinaire si arrogants, font leur rentrée dans une certaine fébrilité. Avec l’affaire Benalla, la croissance en berne et une impopularité record, ils avaient déjà fort à faire. Et voilà que Nicolas Hulot démissionne, forçant Macron à remanier dans l’urgence. À l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons pas la composition du nouveau gouvernement. Mais qu’est-ce que cela peut changer ?

Hulot a servi de caution verte à un gouvernement pour qui l’écologie n’est qu’un affichage. Sa démission est un aveu : dans le système capitaliste, les intérêts des entreprises et les profits privés priment sur l’environnement et la santé publique. Son remplaçant sera tout aussi impuissant et complice de cette logique sinistre.

Autre sujet de fébrilité : Macron ne savait plus trop ce qu’il voulait concernant le prélèvement de l’impôt à la source. Cela fait longtemps que l’État voudrait, comme dans d’autres pays, disposer directement de l’impôt, sans aller le réclamer aux salariés l’année suivante.

Mais du coup, à partir de la mise en place de la réforme le 1er janvier prochain, le salaire net ou la pension de retraite versés chaque mois aux travailleurs imposables seraient réduits de 50, 100 ou 200 euros. Ce n’est certes pas ce qui dérange Macron ! Mais il est embarrassé par le fait que les salariés constateront, en temps réel, la faiblesse de leur salaire net. Dure tâche, que de tenter de faire prendre les vessies pour des lanternes… Macron peut d’autant plus reculer sur cette réforme que les patrons ne souhaitent pas que leurs salariés constatent la faiblesse de leur salaire réel, voire veuillent du coup réclamer des augmentations.

Les salariés n’ont aucun intérêt au prélèvement à la source : leur situation financière serait encore mieux connue de leur patron, alors qu’à l’inverse ils ne savent rien des revenus de leur employeur. Et prélèvement à la source ou pas, l’impôt sur le revenu continuera d’être payé par les salariés, alors que l’impôt sur la fortune a été supprimé.

Le gouvernement va continuer à servir les intérêts des plus riches, même si cela doit le rendre encore plus impopulaire. L’inflation repart de plus belle, mais il vient d’annoncer que les allocations familiales, les allocations logement et les pensions de retraite ne seraient plus indexées sur les prix. Tandis qu’en un an, ceux-ci ont augmenté de 2,3 %, les allocations et les pensions n’augmenteront que de 0,3 %. Les retraités, déjà frappés par la hausse de la CSG, perdront encore plusieurs centaines d’euros de pouvoir d’achat.

Le gouvernement a aussi annoncé des dizaines de milliers de suppressions d’emplois de fonctionnaires. Par ailleurs, 260 000 emplois aidés ont déjà été supprimés en deux ans, et le gouvernement veut encore tailler dans leurs effectifs. Toutes ces suppressions se traduiront par autant de chômeurs supplémentaires, et elles dégraderont encore plus des services utiles à la population.

Quant à l’assurance-chômage, le Medef veut diminuer les indemnités et leur durée, et la ministre du Travail Muriel Pénicaud a expliqué hier que le gouvernement « n’avait aucun tabou », façon hypocrite de dire qu’il voudrait les réduire. Et le Premier ministre Edouard Philippe, lui, s’en est pris aux arrêts maladie, trop nombreux à ses yeux.

Enfin, le gouvernement prépare une réforme des retraites, qui augmenterait la durée de cotisation et réduirait le montant des pensions.

C’est l’austérité pour les salariés et les retraités, mais pour les entreprises françaises, l’argent coule à flot. En 2017, elles ont versé 44 milliards d’euros à leurs actionnaires, un record en Europe, et 24 % de plus qu’en 2016 ! Peu de salaires ont connu une telle augmentation. Et pour cause : ces sommes sont directement volées sur notre travail, pour enrichir ceux qui détiennent le capital.

Le 9 octobre, la CGT, FO, Solidaires, les organisations de retraités, d’étudiants et de lycéens appellent à faire grève et à manifester contre la politique du gouvernement. Tout en sachant qu’une seule journée ne pourrait suffire à faire reculer le gouvernement et le patronat, il nous faut bien sûr y participer.
Les travailleurs ne doivent pas accepter la baisse des salaires et des pensions et la dégradation de leurs conditions d’existence. Alors, à l’heure des bonnes résolutions de rentrée, face aux attaques du patronat et du gouvernement, préparons-nous à rendre enfin les coups !