jeudi 30 août 2018

Argenteuil, Laurent Wauquiez et l’ombre de Valérie Pécresse


Ils avaient la « dalle » ? Et pour une fois, pas celle du Val-Nord

 
Le Mézenc pour Wauquier et Orgemont pour Pécresse

Wauquiez, le chef des Républicains qui chasse sur les terres du FN (voir ci-dessous une brève de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2613 à paraître) était hier en visite à Argenteuil, soit disant pour rencontrer des chefs d’entreprise.
         Argenteuil qui voit régulièrement depuis des années défiler une tripotée de politiciens à la recherche d’images.
         Mais présentement, ce petit cinéma d’hier n’aurait pas à voir avec la rivalité au sein des LR entre ce monsieur qui en est le chef actuel, et Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile de France ?
         L’an dernier, presqu’à pareille époque, le 10 septembre très exactement, cette dernière organisait son show sur la butte d’Orgemont.
         Plus modeste, Wauquiez et ses amis auraient fait un gueuleton à La ferme, pas celle des animaux, mais un restaurant gastronomique de la Ville.
         C’était bon ? 

Wauquiez : en pleine ascension ?

Les politiciens de droite ont du mal à faire entendre autre chose que leurs divisions depuis l’élection de Macron. Laurent Wauquiez, président des Républicains, ne sait plus quoi inventer pour tenter d’exister en politique. Depuis quelques années, en fin d’été, il fait l’ascension du mont Mézenc en Haute-Loire, imitant ainsi Mitterrand et sa roche de Solutré. À cette occasion, il joue les Robin des bois en affirmant qu’il faut « rendre l’argent aux Français ». Comme si la droite au pouvoir n’avait pas grandement contribué à faire les poches aux travailleurs et aux retraités et que Hollande puis Macron ne continuaient pas la même politique.
Pour tenter de camoufler son accord fondamental avec la politique menée par Macron, Wauquiez n’a pas d’autres perspectives que d’abuser de démagogie. Il s’acharne ainsi à vouloir imiter l’extrême droite en affirmant, entre autres, que « l’immigration massive n’a pas été arrêtée, l’islamisme n’a pas été endigué » ou, en parlant des migrants, que « nous ne devons plus laisser ces bateaux accoster dans les ports européens. »
Il paraît que la droite française est la plus bête du monde. Laurent Wauquiez ne risque pas de démontrer le contraire.

                                                Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2613)

mercredi 29 août 2018

Hulot prend ses vacances…


Les vacances de Monsieur Hulot

 
Les Etats d’âme de Hulot et Lothu

Après des mois de couleuvres avalées et de contorsions dont le ministre de l’Écologie était passé maître, Nicolas Hulot a finalement décidé de démissionner du gouvernement dont il avait assumé  toutes les mesures, y compris les plus réactionnaires. « Je n’ai pas de pouvoir » admet-il en désignant le poids des lobbys. Naïveté ou volonté de ne pas attacher plus longtemps son nom à celui de Macron ?
En matière de lobbys il en connaît un rayon, lui dont la fondation était largement financée par de grands groupes capitalistes qui se donnent ainsi une image verte à bon compte.

Macron et le gibier électoral


Macron part en chasse aux électeurs

 
Avec filet... pour les voix !

Depuis son élection, Macron a multiplié les gestes envers les chasseurs. Il vient de diviser par deux le coût du permis et d’autoriser la chasse de nombreuses espèces jusque-là protégées. Cette salve a déjà fait une victime collatérale en la personne de Hulot. Quant à son tableau de chasse électoral, rien ne dit qu’il s’en trouvera rempli pour autant.

Provocation homophobe du pape


Scandaleuse tentative de diversion

 
Scandaleux !

Le pape a conseillé aux parents d’enfants ayant des « tendances homosexuelles » d’avoir recours à la « psychiatrie ». Même si devant le tollé, le mot « psychiatrie » a disparu  du communiqué, le mot avait été lâché pour flatter le vieux préjugé réactionnaire qui consiste à assimiler l’homosexualité à une maladie.
     L’Église est coutumière des excommunications de tous ceux qui s’écartent de sa conception de la famille. Mais cette fois cela pourrait-être une tentative de diversion, consciente ou pas, au moment où la hiérarchie épiscopale est mise en cause pour avoir tu les exactions de centaines de prêtres pédophiles aux États-Unis, en Irlande, ou ailleurs depuis de longues décennies.
     Un petit mot provocateur et -miracle - on ne parlerait plus du linge très sale de l’Église…

Argenteuil, députée, les associations et la marmotte


Les associations doivent surtout ne compter que sur elles-mêmes

 


La députée d’Argenteuil-Bezons a envoyé début août aux associations une lettre pour leur indiquer qu’ils pouvaient remplir un dossier auprès des services préfectoraux pour pouvoir bénéficier d’une subvention de fonctionnement émargeant sur les 25 millions de l’enveloppe globale de l’ex « réserve parlementaire » qui a été supprimée. (Le service municipal dédié aux associations avait pris les devants pour diffuser cette information plusieurs semaines auparavant)
         La députée évoque le caractère clientéliste de feu la « réserve parlementaire » et son manque de transparence. Sur ce plan, son prédécesseur, Philippe Doucet, rendons-lui cette justice, avait choisi de l’affecter systématiquement aux grandes organisations caritatives reconnues du département.
         Cette réserve était surtout un « privilège » style ancien régime. Mais on ne voit pas pourquoi le changement de décideur, du député à la préfecture, supprimera l’absence de transparence ou ses limites dans ce genre de chose. On peut même remarquer qu’elle aura plutôt tendance à augmenter, si tant est que cette enveloppe de 25 millions soit maintenue longtemps. 

         A cette occasion, nous tenions surtout à faire remarquer que la députée a le réveil lent. La réserve parlementaire a été supprimée nous dit-elle le 15 septembre 2017. Elle a écrit aux associations le 2 août dernier, et ces dernières doivent remplir leur dossier auprès de la préfecture avant le 5 septembre !
         Du 2 août au 5 septembre, une période où comme chacun sait la vie démocratique des associations bat son plein, au creux des vacances !
         Elle n’aurait pas pu se réveiller avant, la députée ?

Argenteuil, commerce, un marché de la Colonie qui revit


Vive le marché de la Colonie

 
                                                                          Actus.fr

Des travaux de rénovation du marché de la Colonie, place Aristide Briand, ont commencé.
         Depuis plusieurs années maintenant, des habitants du quartier Orgemont regroupés en particulier autour du Collectif du marché de la Colonie ont agi pour faire revivre un marché qui avait totalement périclité. Ils ont convaincu des commerçants proposant des produits de qualité à y venir. Ils ont mis sur pied tout un programme d’animations régulières. Le marché a ressurgi de ses cendres.
         Bien évidemment, les produits offerts à la vente le samedi matin ne sont pas à la portée de toutes les bourses, et c’est essentiellement la fraction la plus aisée de la population qui peut pour l’instant s’y achalander de produits certes de qualité.
         Raison de plus pour que nous soyons de plus en plus nombreux à combattre pour une hausse substantielle de tous les salaires et de toutes les pensions de l’ensemble du monde du travail. Cela permettra à tous, de consommer les mêmes produits de qualité, et de se retrouver ensemble dans les lieux de convivialité que sont les marchés.

mardi 28 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 28 août 2018 «Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes »


Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes
 


Le patrimoine des plus riches flambe ; les profits des grandes entreprises et les dividendes atteignent des sommets ; les rémunérations des PDG et des plus hauts cadres grimpent toujours plus ; les spéculateurs s’engraissent… mais pour la grande masse de la population, ce sera une nouvelle cure d’austérité.
Dans une interview au Journal du dimanche, le Premier ministre a annoncé un quasi gel des retraites, des prestations familiales et des aides au logement en 2019 et 2020. Ces prestations n’augmenteront que de 0,3 % quand l’énergie a pris 14 %, les produits frais 6 %. Cette baisse du pouvoir d’achat est un nouveau coup dur pour les retraités déjà frappés par la hausse de la CSG et pour les millions de familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Edouard Philippe le justifie en répétant que le gouvernement fait « le choix du travail ». Pour appuyer ses dires, il a confirmé la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et prétend faire en sorte que « le travail paye ». Mais la réalité, c’est que dans cette société d’exploitation, ce qui rapporte, ce n’est pas le travail, c’est le capital. L’argent va à l’argent et permet aux capitalistes qui le possèdent d’accumuler rentes et dividendes de façon vertigineuse sans rien faire de leurs dix doigts.
Pour ceux dont le travail est indispensable, pour les aides-soignantes, les infirmières, les ouvriers et employés, pour les caissières, les cheminots, les techniciens, les enseignants… non, le travail ne paye pas. La charge de travail, les cadences, la productivité ont augmenté partout. Nulle part les salaires n’ont suivi. Si beaucoup se résignent à faire des heures supplémentaires, à travailler de nuit ou le dimanche, c’est justement parce que le travail ne paye pas !
Le gouvernement prétend mettre la valeur travail au-dessus de tout, mais il favorise les licenciements, y compris dans les grands groupes bénéficiaires. Résultat, un tiers des groupes du CAC 40, tous plus ultra-rentables les uns que les autres, continuent de détruire des emplois. Le gouvernement lui-même ajoutera sa pierre à l’édifice du chômage puisque 4 500 postes seront supprimés dans la Fonction publique en 2019 et 10 000 en 2020 et qu’il signe la quasi-disparation des emplois aidés.
Le patronat est le grand gagnant de ce budget 2019. Il verra bien le CICE transformé en baisse pérenne des cotisations, et la piste consistant à le mettre à contribution pour financer les arrêts maladie a été abandonnée. Comme l’a déclaré Pénicaud, la ministre du Travail, « il faut que le gouvernement garde son image « pro-business ».
Oui, même si ce n’est pas populaire, Macron et son gouvernement se présentent fièrement pro-business. Ils assument d’être aux petits soins avec les plus riches et les financiers. C’est là la différence essentielle avec ses prédécesseurs. Car, sur le fond, la politique de Macron n’est que la continuation de celle que l’on a subie avec Sarkozy et Hollande.
Cette politique anti-ouvrière n’est propre ni à Macron, ni même à la France. L’attaque contre les droits des travailleurs, contre leurs salaires et leurs conditions de vie, est la même partout, qu’elle se joue sur fond de Brexit en Grande-Bretagne ou sur fond de crise et d’hyper-inflation comme en Turquie.
Cette politique est inscrite dans une réalité économique et sociale. Dans cette période de crise où la production ne peut plus trouver de nouveaux débouchés sur les marchés saturés et où la concurrence est exacerbée, la finance domine tout et impose son parasitisme sur toute la vie économique. Et celle-ci ne peut prospérer et la grande bourgeoisie s’enrichir qu’en s’en prenant aux travailleurs, à leurs droits, à leurs salaires, à leurs conditions de travail.
Gérer les affaires du pays dans un tel contexte voue n’importe quel gouvernement à être férocement anti-ouvrier. Le rejet qui s’exprime contre la personne de Macron et sa politique sont justifiés. Mais pour défendre ses intérêts matériels et politiques, le monde du travail ne doit pas se contenter de contester Macron. C’est la domination de la classe capitaliste et les lois aveugles de son système qui sont à remettre en cause.
Le capitalisme pourrissant nous condamne aux inégalités, à la crise permanente, aux tensions commerciales, aux guerres. La bourgeoisie profite de ce système, mais elle n’en maîtrise rien et elle entraîne la société de catastrophes en catastrophes. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts matériels et politiques peuvent ouvrir une perspective pour les exploités victimes de cet ordre social et sauver la société de la perdition.

Inflation qui s’accélère, salaires et pensions à la traîne


Augmentation des salaires et pensions !

 
Au moment même où le gouvernement fait les poches aux retraités et aux plus démunis, l'Insee souligne que, même selon l'indice officiel, les prix repartent de plus belle à la hausse.
Ils n'avaient pas baissé en réalité. Mais là, avec une inflation à 2,3 % quand salaires et pensions stagnent, voire baissent, le recul du pouvoir d'achat des travailleurs est généralisé. Et amplifié par les hausses des taxes et de la CSG décidées par le gouvernement.
Il faut une augmentation générale des salaires et pensions, et les indexer sur le coût de la vie.