dimanche 5 août 2018

AB-Habitat Argenteuil-Bezons cité Joliot-Curie à Argenteuil


Passage au passé ? A voir.

 


Une note adressée aux locataires de la cité sur les portes palières leur a annoncé que le passage existant depuis toujours sous le bâtiment Yves Farge, et permettant le passage sous ce dernier venait d’être bouché.
         Lorsque l’on reçoit une note datée du 1er août, on peut toujours être inquiet. C’est le creux des vacances, et craint-on la réaction des intéressés, au point d’agir en toute tranquillité à ce moment-là.
         C’est la deuxième tentative pour supprimer le passage. Il y a quelques années, la tentative d’AB-Habitat, le bailleur, de le faire avait tourné au fiasco. Aussitôt bouché, le passage avait été débouché…
         Un certain nombre de jeunes dont c’est le point de rendez-vous sont favorables à ce passage, des locataires le sont moins. Et l’on ne connaît pas l’avis de tous ceux qui l’utilisent à un moment ou à un autre dans l’année.
         Et c’est bien là le problème. Pour justifier la célérité de son action, AB-Habitat évoque des « partenaires » qu’elle a mis au courant. Mais on ne sait pas qui ils sont, et ce qu’ils représentent.
         Même pour des petites choses, petites en apparence, mais qui peuvent tenir au cœur des uns et des autres, c’est toujours la même méthode : demander l’avis à tous les intéressés avant d’agir, ce n’est pas dans les habitudes des « grands » décideurs et gestionnaires !
         En tout cas, on attend la suite.

Bonnes lectures d’été (22) : Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter


Le jour où Nina Simone a cessé de chanter

 


L’arrière-fond du récit est l’histoire dramatique du Liban à partir des années 1970, faite de guerre, d’horreur généralisée, de spirale de la vengeance où finalement, à défaut de combat pour des idéaux, il n’y a plus partout que la haine.
         Le récit lui-même est l’histoire d’une femme pour laquelle la liberté ne se négocie pas, et cela sur tous les plans, quoi que soit le prix que l’on paie pour la conserver. En cela, elle perpétue la morale de vie de son père… 

Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter, 7 euros

samedi 4 août 2018

Apprentissage : pour Pénicaud, toujours plus d’ « émancipation patronale »


Loi Pénicaud : pour un avenir d'exploitation

 


Après la loi travail que le gouvernement avait fait passer par ordonnances, le Parlement vient d'adopter une loi concernant l'assurance-chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a présenté cette loi comme un texte « d'émancipation sociale ». Faut oser !
En guise d'émancipation, la loi augmente de 35 à 40 heures l'horaire hebdomadaire que les apprentis mineurs consacreront à leur patron, le maximum journalier légal augmentant de 8 heures à 10 heures. Par contre, pour se débarrasser d'un apprenti dont il ne voudra plus, le patron n’aura aucun risque de se voir assigné devant les Prud'hommes.
Une conception toute patronale de « l'émancipation » !

Salaires, pensions, grignotés l’inflation


Il faut une augmentation substantielle des salaires et des pensions !

Selon l'Insee, la hausse des prix à la consommation a atteint 2,3% sur une année, d’août 2017 à juillet 2018. L'inflation n'a jamais été aussi élevée depuis mars 2012.
         Pendant ce temps, nombre de salaires de travailleurs ou de pensions de retraités n’ont pas bougé.
         La lutte pour l’augmentation substantielle des salaires et des pensions est une question urgente.
         Préparons-nous à lui donner une solution.
 
 

Migrants : loi du gouvernement. Pour la Cimade un très dangereux. Bien évidemment, pour nous également.


De recul en recul, un droit toujours plus réduit pour les migrants

 
La Cimade est une organisation d’aide aux migrants qui fait un énorme travail. Voilà le texte qu’elle a diffusé le 4 août sur la loi dite Asile et immigration. C’est bien volontiers que nous diffusons ce texte 

La loi Asile et Immigration est adoptée : décryptage d’un texte dangereux

2 août 2018

La loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie a été adoptée définitivement par l’Assemblée nationale le 1er août 2018. C’est un texte dangereux qui consacre une véritable chute de droits pour les personnes étrangères. Analyse du texte par La Cimade, véritable « Code de la honte ».

 

La Cimade dénonçait en février un texte « rédigé par le ministère de l’intérieur sans consultation réelle des acteurs associatifs de terrain » ainsi que « son manque d’équilibre flagrant ». Plus de cinq mois après des vifs débats dans les deux chambres, un rejet en dernière lecture du texte par le Sénat et des menaces d’exclusion des député·e·s La République En Marche opposé·e·s au texte, la loi votée par la majorité présidentielle au parlement n’a pratiquement pas bougé depuis la copie remise par Gérard Collomb en conseil des ministres.

Les principales mesures que La Cimade déplore et qui vont considérablement dégrader les conditions des personnes migrantes sont :
L’allongement de la durée de la rétention administrative jusqu’à 90 jours y compris pour les familles accompagnées d’enfants mineurs ;
Une intervention du juge des libertés et de la détention dans les quatre jours suivant le placement en rétention La réduction du délai pour déposer une demande d’asile ;
L’absence de recours suspensif pour les personnes originaires d’un pays dit « sûr » qui demandent l’asile, pour celles qui demandent un réexamen ou qui sont considérées comme présentant un trouble grave à l’ordre public ;
La systématisation des mesures de bannissement et la multiplication de mesures de surveillance à l’encontre des personnes étrangères ;
L’extension des possibilités de prononcé d’une interdiction du territoire français ;
La banalisation des audiences par visio-conférence ;
La complexification de la procédure de reconnaissance de filiation et le durcissement de l’accès à un titre de séjour pour les parents d’enfants français ;
Le durcissement sans précédent de l’accès à la nationalité française pour les jeunes né·e·s à Mayotte ;
Le fichage des mineur·e·s isolé·e·s ;
La possibilité pour les préfectures de passer outre les avis médicaux dans le cadre de la procédure de régularisation pour raisons de santé. 

La loi adoptée le 1er août 2018 ne répond pas aux enjeux migratoires de notre temps, La Cimade appelle à une autre politique migratoire en totale rupture avec celle menée ces dernières années.

Canicule Argenteuil : mairie caniculaire, horaires à adapter


A adapter de toute urgence

 
Quelle chaleur !

L’hôtel de ville d’Argenteuil a connu dès sa mise en service des problèmes lors des hausses de température. La chaleur de ces derniers jours y rend le travail intenable pour les employés territoriaux. Du côté du troisième étage, celui des élus et des directions de services, cela semble aller. Mais ailleurs, c’est la catastrophe. Et ce n’est pas le système de climatisation installé en juin pour la deuxième année qui y change grand-chose. Oui, c’est intenable, et l’on finit par être au travail sans pouvoir de fait travailler. Le summum est sans doute atteint au deuxième étage. Et avec la moquette qui retient en plus la chaleur, c’est le bouquet.
         Certains services extérieurs à la mairie ont l’été des horaires aménagés, avec la journée continue et un début très matinal de la journée de travail.
         Cette possibilité devrait être étendue à tous ceux qui le souhaitent. Certes, cela entraînera la réduction des horaires d’ouverture de la mairie, et cela rendra plus difficile les démarches des administrés, mais la priorité est tout de même la santé des travailleurs territoriaux. Quand la canicule est là, mettons-nous à l’ombre, mettons-nous au frais, c’est la seule solution.
         En tout cas, elle est là au moins jusqu’à mardi. Alors ?

Bonnes lectures de l’été (21) Je voulais te dire, Louisa Young, Livre de Poche


Je voulais te dire

 

Encore un très bon roman qui a comme toile de fond la Première guerre mondiale. Mais il vaut le coup. Et l’analyse du Livre de Poche me convient totalement. Alors autant l’utiliser.

« Londoniens issus de milieux très différents, Nadine et Riley sont amis depuis l’enfance. Au moment où leur complicité prend un tour plus intime, des considérations de classe leur font brusquement obstacle. La Grande Guerre éclate. Ils n'ont que 18 ans. Riley passe trois ans dans les tranchées des Flandres et de la Somme tandis que Nadine s'engage comme infirmière. À son retour, le jeune homme n’est plus le même. L’horreur des champs de bataille l’a changé à jamais. Il ne peut imaginer que Nadine puisse encore vouloir de lui et fait tout pour la repousser. Seulement, le destin ne va pas lui faciliter la tâche… Tout en décrivant avec éloquence la fin d’un monde, les dévastations morales engendrées par le premier conflit mondial, Louisa Young plonge le lecteur dans l’histoire d’un amour fusionnel que tout contrarie et dépeint avec subtilité les relations sociales dans une Angleterre en pleine métamorphose. » 

Je voulais te dire, Louisa Young, Livre de Poche, 7,90 euros

vendredi 3 août 2018

Hôpitaux et canicule, l’hôpital malade en surchauffe


Hôpitaux au bord de la crise de nerfs


Manifestation du 11 avril 2018 devant le Ministère des Solidarités et de la Santé (Fédération FO des services publics et de la santé, Flickr)

Des reportages sur les hôpitaux de Paris en cet été caniculaire ont de quoi inquiéter, tant du point de vue de la situation des patients que de celle des salariés. Entre climatisation inexistante ou en panne, pénurie de matériel et épuisement du personnel soignant du fait des sous-effectifs, l'hôpital est bien malade dans tout le pays.
Si la vague de chaleur accentue cette situation, le système de santé est au bord de l'explosion. C'est le résultat des politiques des gouvernements successifs qui ont tous cherché à faire des hôpitaux des établissements « rentables » et « profitables » selon une logique uniquement financière. C’est criminel.
Et le prix à payer, déjà lourd, est en passe de s'alourdir.