mardi 6 février 2018

Goodyear – Amiens : la loi… des patrons


Condamnation définitive des militants de Goodyear


Le 24 janvier 2018, la Cour de cassation a définitivement tranché et condamné 7 militants de Goodyear.
En janvier 2014, ils avaient retenu quelques heures deux hauts cadres venus leur annoncer les conditions de la fermeture de leur usine. Ils sont condamnés à des peines allant de 2 à 12 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve avec inscription au casier judiciaire.
L'entreprise et les deux cadres ayant retiré leurs plaintes, c'est le gouvernement et le procureur qui se sont acharnés sur des ouvriers coupables à leurs yeux de s'être longuement battus contre les 1200 licenciements.
Nous sommes solidaires de ces travailleurs condamnés qui subissent la haine anti-ouvrière de ce gouvernement au service des patrons-licencieurs.

Allemagne : Grèves dans la métallurgie et l'industrie électrique


La seule voie pour imposer ses intérêts, la grève


Depuis près d'un mois, des centaines de milliers de travailleurs, par exemple chez MAN, Bosch ou Mercedes, participent à des débrayages pour des augmentations de salaires (le syndicat IG Metall réclame 6 %) et la possibilité, individuellement, de passer à temps partiel (28 heures au lieu de 35 par semaine).
Cette dernière revendication, qui ne lui coûterait rien, fait pousser de grands cris au patronat. Pas étonnant : pour les patrons, on ne travaille jamais assez.
Reste que le succès de la mobilisation permet à de nombreux travailleurs d'exprimer leur ras-le-bol face aux conditions de travail qui s'aggravent, avec la précarité et les cadences qui augmentent tandis que les salaires stagnent.
Là-bas comme ici, les travailleurs ont la force d'imposer leurs intérêts : pour ne pas perdre sa vie à la gagner, oui à une diminution généralisée du temps de travail ET à des augmentations de salaires !

Valérie Pécresse : « humanité », mot inconnu


Une claque

 
Leur monde... et le monde de la misère...

Le tribunal administratif de Paris a retoqué la proposition de la patronne de la région Ile-de-France et du syndicat des transports qui voulaient priver les sans-papiers de l'aide aux transports.
Pour le tribunal, tous ceux dont les ressources sont inférieures à 720 euros par mois y ont droit, y compris les sans-papiers. Sinon comment pouvoir se rendre au travail, aller dormir dans les centres alloués parfois à la journée, emmener les enfants à l'école ou faire les démarches administratives imposées ?
Cela relève de l'humanité élémentaire sauf pour Pécresse et ses semblables !

lundi 5 février 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 5 février 2018. Sélection, privatisation, rentabilité des services publics : c'est non !



Sélection, privatisation, rentabilité des services publics : c'est non !

Après les ordonnances travail, le gouvernement poursuit son œuvre de démolition avec, au programme, la réforme de la formation et de l’assurance chômage, celle du lycée et du baccalauréat, et la réforme de l’État.
Cette dernière s’annonce destructrice. Outre le développement des contrats précaires et la rémunération au mérite, le gouvernement projette en effet la disparition de services entiers et la mise en place comme dans le privé d’un plan massif de 120 000 suppressions d’emplois.
Ce n’est pas que le problème des fonctionnaires, cela nous concerne tous. D’abord parce qu’il s’agit d’un plan social qui fera grossir les rangs des chômeurs de 120 000 personnes alors que cinq millions de femmes et d’hommes se bousculent déjà à Pôle emploi. Ensuite parce que les services publics contribuent à nos conditions d'existence.
Ceux qui sont victimes des déserts médicaux, de la fermeture de maternités de proximité, de lignes de train ou de bureaux de poste, savent ce qu’il y a à perdre si l’on accepte de nouveaux reculs du service public. Et il n’y a qu’à comparer les prix des cliniques, des crèches et des maisons de retraite privées avec ceux du public pour en mesurer l’importance.  
On l’a vu, la semaine dernière, avec la mobilisation des maisons de retraite : la présence de personnel en nombre et qualifié au chevet des anciens n’est pas du gaspillage, c’est une nécessité sociale. Le gouvernement peut répéter qu’il faut moderniser, mais aucun robot n’apportera le réconfort aux anciens, soignera les malades ou fera l’éducation des enfants.
Pour l’instant, le gouvernement n’ose pas annoncer la suppression de postes d’enseignants, de personnel hospitalier ou de gardiens de prison. Il évoque tout ce qui n’est pas « au cœur des missions des services publics » et qui pourrait basculer dans le privé. Pense-t-il aux cantines des écoles, des collèges et des lycées, par exemple ? À l’entretien des équipements publics ?
Les salariés des grands groupes savent ce que ce genre de sous-traitance signifie de dégradation. Car il est évident que le privé ne s’y lance que pour faire de l'argent sur le dos des usagers et des salariés du secteur. Les Sodexo et autres Orpéa ou Korian augmenteront les prix, réduiront les effectifs et intensifieront l’exploitation. Tout le monde y perdra.  
Il faut refuser cette logique consistant à dire que tout doit devenir rentable et profitable. Dans cette société où l'argent est roi, l'éducation, la santé, les transports collectifs, les services postaux, les télécommunications, l'approvisionnement en eau et en énergie, devraient être des services publics. Ils ne doivent pas être gérés pour le profit, ni être soumis aux lois du marché, stupides et inhumaines. Ils doivent satisfaire les besoins collectifs.
 C’est pour défendre cette perspective que des journées de protestation sont prévues cette semaine. Mardi dans l’éducation, contre la baisse des moyens et la sélection. Jeudi à la SNCF, contre la dégradation des conditions de travail et la privatisation programmée du chemin de fer.
Pour ne prendre que ce qui se passe dans l’éducation nationale, le ministre Blanquer fait beaucoup de mousse avec les CP à 12 élèves dans les zones d’éducation prioritaire. Progrès qui est d’ailleurs payé par les autres classes puisque cela s’est fait sans embauche. Mais, à côté de cela, il met en place une école de plus en plus sélective et élitiste.
Pour l’entrée dans le supérieur, il prétend avoir mis fin à l’injustice de la « loterie » en changeant la procédure et la plateforme informatique. Sauf que l’injustice n’était pas créée par un logiciel, elle l’était par le manque de places dans les facultés, et avec l’arrivée de 40 000 nouveaux bacheliers l’année prochaine, la situation ne peut que s’aggraver.
Le gouvernement ne veut pas mettre les moyens pour accueillir les nouvelles générations dans le supérieur, alors il organise l’éviction des jeunes des milieux populaires. Ils auront le baccalauréat en poche, mais ne pourront rien en faire, si ce n’est rejoindre la cohorte de jeunes chômeurs et précaires.
Ce qui se passe dans l’éducation, dans les Ehpad, les hôpitaux ou les transports, doit être l’affaire de tous. Dans l'offensive du gouvernement et de la bourgeoisie contre les classes populaires, il y a les attaques directes, les salaires qui baissent, les emplois supprimés, les congés rognés. Et il y a aussi ces remises en cause qui indiquent que la société, au lieu d'avancer, est en train de régresser. Et tout cela, simplement pour qu'une minorité de capitalistes puisse vivre en parasite sur la société.

Argenteuil, Bezons, pour l’Education, en grève et en manifestation, demain mardi 6 février






Contre une école publique qui se meure,
« Ecole morte » demain »


Mardi 6 février

Parents, enseignants, agents de la Ville

Journée « Ecole morte » à Argenteuil

A 11 heures

Départ de la manifestation

                           Parc de l’Hôtel de ville

On nous informe. L’information ci-dessous émanant d’un militant du SNES-FSU de la localité résume parfaitement la situation locale dans les collèges de la Ville 

« Quelques pistes de réflexion et d’argumentation face aux politiques éducatives mises en œuvre à Argenteuil (collèges).

Les effectifs

Entre 2010 et 2018, les 9 collèges d’Argenteuil comptent 663 élèves de plus (et 164 de plus que l’an dernier). A ce rythme, ce n’est plus un mais deux collèges qu’il va falloir exiger !

Entre 2010 et 2018, les augmentations par ordre décroissantes sont les suivantes : Cotton (+ 293), Rousseau (+143), Camus (+69), Joliot ( + 50), Carnot (+43), Monet (+41), Ariane (+24).

Aubrac et PVC n’ont aucune augmentation d’effectif pendant cette période.

Les taux d’encadrement (nombre d’heures par élève)

Ils sont en recul pratiquement partout. Aubrac perd 0,06 et Joliot 0,05. Les autres sont situés entre 0,01 (Ariane) et 0,03 Rousseau. Seul Carnot conservera le même taux d’encadrement.

La conséquence est limpide : partout, les effectifs par classe seront plus lourds ! On sait que la DASEN a attribué les moyens aux établissements REP sur la base de 30 élèves par classe (et d’une dotation supplémentaire à la libre utilisation des établissements).

Des augmentations d’effectifs financées par des heures supplémentaires !

Pour ce qui est des heures supplémentaires, c’est l’inflation partout (au détriment des heures postes).

C’est à PVC où l’augmentation est la plus forte (+2,1pts), Ariane (+2pts), Rousseau (+1,4pt), Camus et Aubrac (+1,3pt), Monet (+1,2pt).

Les taux d’heures supplémentaires par rapport aux heures postes sont de plus en plus élevés : Monet (9,2%), Joliot (8,9%), Ariane (8,4%), Aubrac (7,8%), Camus et Rousseau (7,4%), PVC (7,2%), Carnot (6,8%), Cotton (5,2%).

Évidemment, l’augmentation des HS conduira à la suppression d’heures postes qu’il faudra évaluer collège par collège (au moment des CA, donnez-nous les informations).

Face aux bas salaires, la direction académique a beau jeu d’expliquer que les collègues « veulent des heures sup » !

Nous y voyons une forte dégradation de nos conditions de travail et nous devons rappeler que les directions ne peuvent pas imposer plus d’une heure supplémentaire par collègue.

Bonne grève et à mardi 6. »

Salon du Livre et des Lecteurs de « Sous les couvertures » d’Argenteuil : une réussite


Sixième édition, sixième succès

Le Salon du livre et des Lecteurs d’Argenteuil organisé par l’association « Sous les couvertures » a connu un beau succès hier, comparable à celui des années précédentes.
         Il le doit à l’énergie déployée par 80 bénévoles enthousiastes pour organiser un évènement aux allures totalement professionnelles.
         Bénéficiant de pratiquement aucun soutien effectif extérieur, ils ont réussi une nouvelle fois à organiser cette manifestation de qualité pour le Livre et la culture où jeunes et ceux qui le sont moins ont pu se retrouver pour échanger fraternellement. Nous y reviendrons par quelques photos.