samedi 3 février 2018

Argenteuil Défense de Jean Vilar, coût de la salle provisoire : bien plus élevé qu’annoncé


Ouvrons les livres de compte !

Le secret et l’opacité sont des fondements de la société capitaliste, à tous les niveaux, dans les entreprises, comme dans la société elle-même. Rien n’est mis spontanément sur la place publique. Il faut l’obstination individuelle ou collective pour qu’il en aille autrement.
         Le coût de la salle provisoire installée au Val-nord pour pallier la destruction de la salle Jean Vilar, si tant est que celle-ci ait lieu un jour en donne une belle illustration. La municipalité annonce un coût de 1 à 1,2 millions, quand d’autres l’estiment à 2 millions.
         L’un de ces derniers, le conseiller municipal Frédéric Lefebvre-Naré vient de faire sur son site la seule chose qu’il y a à faire en pareil cas : mettre sur la place publique toutes les informations, les chiffres et les documents qui éclairent sur les questions qui concernent toute la population.

         C’est vrai pour l’avenir du complexe jean Vilar comme pour bien d’autres sujets.

         En tout cas, c’est le chemin que la population et le monde du travail doivent prendre.


Par "Engagés pour Argenteuil" le vendredi 2 février 2018, 11:35 - Opinions-Tribunes-Entretiens

par Frédéric Lefebvre-Naré

À la réunion de quartier Centre-Ville, Gille Savry, adjoint à l'Urbanisme, a annoncé que les chiffres seraient publiés, concernant le coût de cette tente. C'est un plaisir de l'y aider.

1) Pour la structure elle-même

Décision du Maire n° 2017/200 :

"Dans le cadre de l’appel d’offres ouvert relatif à la fourniture et l’installation de structures métallo textiles et équipements scéniques à salle municipale provisoire Jean Vilar, les lots 1 et 2 sont déclarés sans suite pour motif d’ordre budgétaire.
Décision : AR du 20/06/2017"

Décision du Maire n°2017/381 :
(sujet passé en Commission d'Appel d'Offres du 8 septembre 2017)

Fourniture et installation de structures métallo-textiles et équipements scéniques, salle municipale Jean Vilar (sic) Lot n°1 : "Fourniture et installation de bâtiments métallo-textiles CTS", groupement autour de la société SOCOTEX : 996 002,15 € HT Lot n°2 : "Fourniture et installation de matériels scéniques et techniques", société PROXIMA SES : 231 405,44 € HT

Soit au total 1 227 407,59 € HT.

3) Les aménagements extérieurs nécessaires

Le rapport de synthèse pour le Conseil Municipal du 30 juin 2017, point 6, sur le budget supplémentaire 2017, annonce un « ajustement du budget pour l’aménagement des espaces extérieurs liés à l’implantation de la structure provisoire Jean Vilar : +500 k€ ».

Pour l’instant, ce qui a été décidé en CAO totalise 184 702,65 € HT :

CAO du 27 octobre 2017 :
Parc Maurice Audin : Lot 1 : Colas
Avenant n°4

  • espaces sportifs : 43212,38 € HT dont pour la structure provisoire (fourreaux en attente) : 750 €
  • espaces publics : 21800,40 € HT dont pour la structure provisoire (alimentation électrique de la future station de chauffage) : 6395 €

Avenant n°5 : prestations supplémentaires pour « l’adaptation et l’aménagement du parking du parc Maurice Audin en vue de l’installation éventuelle de structures provisoires » (au pluriel !) :

  • espaces sportifs : 89 952,85 € HT
  • espaces publics : 89 952,85 € HT (sic, répartition forfaitaire moit'-moit'…)

Lot 4 : Loiseleur Technifence
Avenant n°3 ; modificatifs liés à l’accueil ultérieur de structures provisoires sur la zone parking : —23 048,05 €
(travaux de plantations prévus sur le parking, qui ne seront donc pas effectués).

3) Pour le maître d'oeuvre

Décision du Maire n° 2017/384 :
"avenant n0°2 avec le groupement Agence TOPO (mandataire) (…) afin d'installer une structure provisoire destinée à l'organisation des événements… L'avenant implique une plus value de 4800 € HT".

4) Pour le chauffage de la structure provisoire

Le marché indiqué dans la partie 1 ci-dessus ne comprend pas de chaufferie ou système de chauffage.

La commande indiquée dans la partie 2 ci-dessus, avenant 4 au lot 1, prévoit une alimentation électrique d’une future station de chauffage. Mais pas celle-ci. La solution choisie serait donc de raccorder la structure au chauffage urbain, via une nouvelle sous-station. Combien coûtera-t-elle ? Ce ne sont pas des produits en rayon avec des étiquettes ;-) mais elle devrait coûter au moins 30000 €, hors conduites et émetteurs[1].

Pour une chaufferie dédiée, un budget de 150 000 à 250 000 € pourrait être réaliste, Cf. des exemples sur des installations bois : 1 ; 2. Du « tout électrique » coûterait moins cher, mais est-ce possible sous une tente, en termes de sécurité ?

Au total la dépense déjà engagée dépasse 1,4 M€, plus de 300000 € de plus ont été budgétés, et il faudra y ajouter le système de chauffage, pour plus de 30000 €.

Notre prévision d'un coût total de 2 M€ est donc malheureusement bien fondée.

Pour une tente qui devrait être en fin de vie bien avant que commence la construction de la future salle de spectacles.

Notes

[1] Ce projet à Bayonne comprend une chaufferie et 32 sous-stations en pied d'immeuble pour un total de 8,5 M€ ; ce rapport estime à 21800€ le coût unitaire de sous-stations desservant 40 logements chacune, dans des séries de plusieurs dizaines. Il précise une règle de calcul du coût : 40 €/kW pour une station de 800 kW ou 140 €/kW pour une sous-station de 115 kW. Si on utilise ce calculateur (destiné aux systèmes à air chaud), pour un "local fermé dont les portes ne s’ouvrent que 2 à 3 fois sur l’extérieur par heure maximum, sans extraction ou arrivée d’air extérieur" (hypothèse très optimiste !) sur la base d'une tente de 30m*30m*10m, en visant 20° de température intérieure pour une température extérieure de -5° (au lieu de -7° indiqué sur le calculateur), avec une isolation certes "inexistante", la puissance nécessaire indiquée est de 495 kW. Prenons alors 60 €/kW, cela donne 30000 €. Il faut y ajouter les conduites, émetteurs. »

Argenteuil : jean Vilar, pour l’adjoint, un bâtiment détruit est toujours debout


Cela s’appelle de la mauvaise foi, et une sévère

Vous y voyez du Jean Vilar reconstruite ?
L’adjoint à l’urbanisme de la municipalité d’Argenteuil a déclaré jeudi soir salle Pierre Dux lors de la dernière soirée de la série de réunions consacrées à la présentation des projets de la municipalité, à propos de la salle Jean Vilar : « C'est un projet de reconstruction complète. On ne détruit pas Jean Vilar ! On reconstruit ! ».
         Rien que cela.
         Selon lui, les habitants n’ont rien compris. Nouilles que nous sommes, nous n’avons vraiment pas vu qu’il s’agissait de la reconstruction complète de Jean Vilar que l’on ne détruisait pas, puisqu’on la reconstruisait !
         Vraiment, nouilles et démagogues que nous sommes nous qui affirmons qu’il n’y aura plus de salle des fêtes publique, mais une salle de spectacle certes nouvelle et moderne, dans un blockhaus de 45 mètres ayant fait disparaître le complexe Jean Vila et son environnement. Jean Vilar ne sera plus qu’un souvenir, mais avec la méthode Coué et beaucoup de mauvaise foi, vous pourrez toujours vous imaginez qu’elle est toujours là.
         Cela dit, avec la logique toute particulière de l’adjoint à l’urbanisme, on s’inquiète vraiment sur ce qu’il entend de l’avenir d’Argenteuil, et des autres projets qu’il défend avec une telle mauvaise foi.



Dans « articles plus anciens », deux articles du jour

A Nancy, la CGT dans le collimateur du maire : une attaque de plus contre les locaux syndicaux

Première guerre mondiale, 1917 : parmi les grands drames de la guerre, un autre, tombé dans l’oubli

A Nancy, la CGT dans le collimateur du maire : une attaque de plus contre les locaux syndicaux


En marche contre la CGT


Maison du Peuple – Commons

Environ 200 personnes ont manifesté, jeudi, contre la volonté du maire de Nancy de retirer à l'Union locale CGT la jouissance des locaux, rue Drouin, qu'elle occupe gratuitement depuis 1936.
Hénart, le maire UDI de Nancy, a d'abord proposé à la CGT de racheter le bâtiment, puis devant son refus, lui a proposé une autre solution mais toujours hors de portée du budget du syndicat.
Dans ces locaux les salariés de l'agglomération trouvent un certain nombre de services gratuits.
Mais cela ne touche pas Hénart qui vise un autre objectif : il y a peu, il a fait parler de lui en faisant à Macron des offres de service à peine déguisées.

Première guerre mondiale, 1917 : parmi les grands drames de la guerre, un autre, tombé dans l’oubli


1917 : le déraillement de Saint-Michel-de-Maurienne

Il y a 100 ans, le 12 décembre 1917, un train ramenait d’Italie un millier de soldats permissionnaires. Quelques semaines auparavant, ils avaient été envoyés en renfort sur le front italien, après la défaite de Caporetto, avant d’avoir une permission à l’approche des fêtes.
Or, dans les Alpes, entre Modane et Saint-Michel-de-Maurienne, soit sur 17 km, la pente est de 33 ‰, et une deuxième locomotive aurait été nécessaire pour freiner ce lourd convoi. En son absence, ordre fut donné au mécanicien de prendre quand même le départ. Au bout de quelques kilomètres, le train prit de la vitesse, et les freins ne suffirent pas. Après avoir atteint peut-être 100 km/h, il dérailla.
425 cadavres furent extraits des décombres, et le nombre exact des victimes, sans doute supérieur, ne put être déterminé. L’accident fut classé secret militaire. L’année 1917 avait été marquée par des mutineries et par des grèves. Le rejet de la guerre était général et l’état-major et le pouvoir étaient habitués aux mensonges, bobards et autres dissimulations. Le gouvernement imposa le silence dans la presse, qui ne mentionna que brièvement un accident, sans aucune indication sur sa gravité ni sur le nombre de victimes.
Cette catastrophe ferroviaire, la pire jamais survenue en France, mettait en cause les sommets de l’armée, et leur mépris pour la vie des soldats sous leurs ordres. Il fut donc interdit d’en parler.

                                  Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2583)



vendredi 2 février 2018

Education : « Ecole morte » à Argenteuil, mardi 6 février 2018


Des moyens, des locaux pour l’Ecole publique !

Mardi 6 février
Journée « Ecole morte » à Argenteuil
A 11 heures
Départ de la manifestation
                           Parc de l’Hôtel de ville

  

Communiqué de l’Union des Syndicats CGT d’Argenteuil d’appel à participer à la journée « Ecole morte » sur Argenteuil et sur Bezons