lundi 23 octobre 2017

Argenteuil, changements, bougeotte et promoteurs



Bouger… en dépit du bon sens ? Non !

Parmi les quelques objections de nature différente que nous rencontrons il y a celle qu’« il faut que ça bouge », ou dit autrement : « Il faut qu’Argenteuil avance ».
         Certes, c’est vrai, il faut qu’Argenteuil avance.
         Mais Argenteuil doit avancer dans le sens d’une nouvelle affaire Pathé ? Dans le sens de nouvelles aventures du type de la SEMARG ? De la tour Balzac ? Des emprunts toxiques ?
         En rasant feu le musée ? La Basilique ? La chapelle Saint-Jean ?
         Non, bien sûr, c’est évident.
         En revanche, oui, Argenteuil doit bouger. En reconstruisant ses écoles, en réanimant la vie culturelle, sociale et collective, et quand c’est possible, qu’il n’y a aucune raison de s’y opposer, en réanimant la zone industrielle moribonde du Val d’Argent, en créant un nouveau quartier vers la porte Saint-Germain, …
         Mais pas question qu’Argenteuil avance dans le mur et que les habitants subissent les conséquences de la bougeotte initiée au fond par des promoteurs très intéressés.
         Et pour cela, les mutations devraient se faire dans la transparence la plus complète, sous le contrôle de la population qui en dernière instance devrait être la seule à décider, puisque c’est elle qui subira les conséquences de ses choix.

Argenteuil, démocratie ?



Leur règle d’or : ne jamais rendre des comptes




Depuis 2014, la composition de la municipalité a bien changé. Des jeux de chaise musicale ont eu lieu. Des adjoints ont été démis. Des conseillers municipaux ont démissionné, tels les deux dont le départ a été annoncé lors du dernier conseil municipal.
         Cela intéresse les habitants et au premier chef les électeurs des dernières élections municipales qui ont voté -ou pas- pour une liste bien précise.
         Et pourtant, sur tout cela, la municipalité fait silence.
         Quant à ce que chaque membre de celle-ci, chaque conseillère municipale ou conseiller, rende des comptes aux électeurs, cette idée élémentaire relève d'une terre inconnue.
         Ces messieurs appellent cela la démocratie, le pouvoir du peuple !

Macron et l'indemnisation des démissionnaires : promesse électorale, et… valse-hésitation



Pas pour demain

Macron, en campagne électorale, avait promis d'étendre le droit à indemnisation aux salariés démissionnaires et aux indépendants, pour adoucir de quelques mesures favorables aux travailleurs sa politique anti-ouvrière.
Le gouvernement évalue ce que cela coûterait aux caisses d'assurance chômage. Et comme il n'est pas question de demander au patronat de payer, il tempère aujourd’hui les engagements de Macron.
Ce qui aboutit soit à ne pas appliquer la mesure, soit de baisser les indemnités des chômeurs.
Il est bien capable de faire les deux.

Révolution russe de 1917, Lutte ouvrière meeting du 20 octobre, discours de Nathalie ARTHAUD : pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir. Deuxième partie

dimanche 22 octobre 2017

Argenteuil, marché Héloïse, un formidable lieu de rencontre et de sociabilité mis en péril ?


Un marché, pour se rencontrer, lui a fait ses preuves



A propos de son projet « Héloïse », le maire d’Argenteuil, toujours d’un optimisme sans faille,  le justifiait lors du dernier conseil municipal, entre autre, par l’argument suivant : « l'aménagement du projet va mettre en relation le cœur de ville, le Parc des Berges et les berges de Seine… un grand parvis piéton, une promenade piétonne et sécurisée, les équipements ouverts à tous, vont multiplier les occasions de se rencontrer. »
         « Multiplier les occasions de se rencontrer » ?
         S’il y a un lieu qui a fait ses preuves sur ce plan, c’est bien le marché Héloïse. Que serait la vie de milliers d’Argenteuillais, d’Argenteuillaises en particulier, s’il n’y avait pas le marché du dimanche ? Pas seulement parce que l’on y trouve le kilo de bonnes bananes à 1 euro comme avant-hier, mais parce que c’est pour eux, pour elles, la grande, voire la seule « sortie » de la semaine !
         Le marché Héloïse est un formidable lieu de sociabilité et de rencontre qui n’a plus à faire ses preuves.
         Le maire d’Argenteuil fait mine de considérer que son projet de « bunker Héloïse » n’est pas contradictoire avec le maintien du grand marché de la Ville des bords de Seine.
         Mais il n’y a pas grand monde pour le croire. Chacun sait qu’entre ce marché populaire et le projet « select » de Fiminco, il y a une nuée de contradictions. Et puisque nous évoquons ces promoteurs, chacun sait que leur appétit est insatiable. S’ils parvenaient à leur fin du côté de Jean Vilar, on les imagine déjà harcelant les édiles pour qu’ils leur permettent de continuer leurs petites affaires sur l’ensemble de ce que nous continuons à appeler « L’ïle » !

Argenteuil, information et non-information


Pour commencer, lisez le blog de Lutte ouvrière-Argenteuil (lo argenteuil »

Il n’est pas étonnant que seule une infime partie de la population soit au courant des questions importantes qui se posent dans la Ville. L’Argenteuillais n’est bien évidemment pas le seul responsable de la question, mais sa pauvreté, voire son indigence, y contribue tout de même. Et ce n’est pas un hasard si pour de nombreux habitants, sitôt reçu, il se retrouve à la poubelle.
         Le dernier numéro de ce que l’on a du mal à appeler « magazine » municipal donne une illustration magistrale de ce que nous disons. Il suffit de prendre l’exemple de ce qui y est consacré au dernier conseil municipal sur une page,  et sur quatre ce qui porte sur les travaux réalisés ou en cours dans la commune. Dans le premier cas, on n’y apprend pratiquement rien pour un évènement qui évoque l’activité municipale d’un trimestre tout de même d’une ville de 105 000 habitants, et dans le second, on a droit à un « pot-pourri » d’une centaine d’informations qui nécessite une formidable obstination pour s’y retrouver et s’y intéresser.
         Lors de nos rencontres avec la population à propos de l’ « Affaire jean Vilar », nous avons pu mesurer combien la population pouvait être déconnectée de l’information locale. Mais ne comptons pas sur ceux qui n’ont aucune raison d’informer la population sur une politique contraire à ses intérêts. Dans ce cas-là, le secret, pour les édiles, doit être bien gardé. En revanche, on peut « informer » la population sur des broutilles.
         En reconstruisant ses réseaux militants, le parti du monde du monde du travail reconstruira également les réseaux de l’information sur les questions essentielles concernant la population.

La citrouille ne deviendra jamais véritable journal