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Adama Traoré : comment continue
de s’organiser l’impunité des gendarmes ! Publié le 29 juillet 2017
Adama
Traoré en 2016, comme Ali Ziri en 2009, sont morts d’asphyxie, les autopsies le
confirment pour l’un et l’autre. Si l’asphyxie est due à des techniques
d’immobilisation létales, les policiers et gendarmes sont coupables de leur
mort, mais si elle est due à une décompensation (hypothétique) de leur
cardiomégalie, c’est le non-lieu pour les forces de l’ordre ! Ce fut le cas
pour Ali Ziri, qu’en sera t-il pour Adama Traoré ?
(...)
Dans le cas d’Ali Ziri, c’est
cette cause possible de l’asphyxie - la décompensation d’une cardiomégalie -
qui a permis le non-lieu pour les policiers, puisqu’elle a invalidé la cause
d’asphyxie par le pliage, comme cause directe de la mort.
Le même montage est en marche
pour dégager la responsabilité des gendarmes de Beaumont.
Le Monde, 22 juillet 2017 :
"Un
an après ce drame, qualifié de « bavure » policière par l’entourage et qui
avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont et ses environs, une
nouvelle expertise a confirmé récemment que le jeune homme était mort asphyxié,
mais la cause de cette asphyxie (fragilité cardiaque ou compression thoracique
lors de l’intervention des gendarmes) reste à établir."
(...)
C’est sur cette cardiomégalie que
s’appuie le non-lieu définitif dans l’affaire Ali Ziri, écartant la mise en
cause du pliage, technique d’immobilisation létale.
Espérons que cette même
"cardiomégalie, cause potentielle de mort subite" ne servira pas
d’alibi aux gendarmes de Beaumont, couvrant la pratique d’immobilisation par
plaquage ventral avec appui dorsal, létale elle aussi.
Espérons que la formidable
volonté de la famille Traoré, son exigence absolue de vérité et de justice,
aboutira à la mise en examen et à la condamnation des gendarmes pour la mort
d’Adama. L’exceptionnelle mobilisation du 22 juillet à Boyenval, en permet
l’espoir.
E.L. membre du Collectif Vérité
et Justice pour Ali Ziri.