Et que chacun fasse preuve d’un peu
d’imagination pour se mettre à la place d’un migrant qui a quitté son univers,
sa famille, son univers…
Human
Rights Watch est une organisation des Etats-Unis de défense des Droits de
l’Homme, dont le sérieux n’est plus à démonter.
Elle vient d’effectuer une enquête dans
la région de Calais sur le sort des migrants confrontés à la police, dont le
titre et le sous-titre sont éloquents : « C’est comme vivre en enfer » Abus policiers à Calais contre les
migrants, enfants et adultes
Pour tous ceux qui veulent lire le texte
complet, se reporter à :
Voilà un extrait suivant :
« Human Rights Watch a constaté que les
policiers à Calais, en particulier les Compagnies républicaines de sécurité
(CRS), font un usage courant de gaz poivre sur des migrants, enfants et
adultes, alors qu’ils sont endormis, ou dans d’autres situations où ils ne
présentent aucune menace ; qu’ils aspergent de ce gaz ou confisquent des
sacs de couchage, des couvertures et des vêtements ; et que parfois, ils
pulvérisent du gaz sur la nourriture et l’eau des migrants. Les policiers
perturbent également la délivrance d’assistance humanitaire. Les abus policiers
ont un impact négatif sur l’accès aux services de protection de l’enfance et
sur la volonté de migrants et leur capacité de déposer une demande d’asile.
Une telle conduite de la part de la police
dans et autour de Calais constitue un abus de pouvoir, violant l’interdiction
des peines ou traitements inhumains et dégradants, ainsi qu’une atteinte aux
droits des migrants à avoir accès à l’eau et à la nourriture. Selon les normes
internationales, la police ne doit avoir recours à la force que lorsque cela
est inévitable, et alors uniquement avec modération, en proportion avec les
circonstances, et dans un objectif légitime de maintien de l’ordre.
Les autorités ont pourtant ignoré les
multiples témoignages portant sur les abus policiers envers les demandeurs
d’asile et les autres migrants. Vincent Berton, le sous-préfet de Calais, a
catégoriquement réfuté les comptes-rendus selon lesquels les policiers ont
utilisé des sprays au gaz poivre ou ont eu recours à la force sans distinction
et de façon disproportionnée. « Ce
sont des allégations, des déclarations de personnes, qui ne sont pas basées sur
des faits », a-t-il déclaré à Human Rights Watch. … »