samedi 1 juillet 2017

Conseil municipal d'Argenteuil : la majorité municipale au bord de la crise de nerf


Père-fouettard ou maître d’école, la classe se rebiffe !

 
Un précédent conseil

Hier au soir avait lieu le conseil municipal d’Argenteuil. Il s’est tenu rapidement avec les seuls élus de la municipalité, ceux de l’opposition PS et apparentés quittant la salle, considérant qu’on les empêchait de continuer à parler alors que leur chef de file, P. Doucet, dénonçait les ficelles trop grosses selon lui du « compte administratif » de la Ville pour 2016.
         Mais dans sa solitude, on ne peut pas dire que l’ambiance parmi la majorité municipale ait été meilleure.
         Ainsi, dès le commencement du conseil, l’élection des délégués argenteuillais pour les prochaines élections sénatoriales a été marquée par l’évaporation de quelques suffrages de la majorité municipale vers l’abstention ou vers l’opposition. Cela se confirmera dans la soirée lors de l’élection de deux nouveaux adjoints. Outre  le fait qu’à ce moment-là, plusieurs conseillers s’étaient déjà évaporé vers leur lit, il y a sept bulletins blancs sur 42 ! A cette occasion, G. Mothron a avancé un de ces conseils dont il a le secret : « Si vous voulez voter blanc, ne mettez rien dans l’enveloppe, ne gâcher pas une feuille blanche ». Quel beau défenseur de la forêt ! 7 feuilles blanches économisées ! Vraiment bravo !
         Le clou de la soirée sur le thème « règlement de compte à OK Corral » a été l’intervention de l’ex-adjoint au maire au commerce, entrant en dissidence. G. Mothron lui a répondu qu’il avait été « démasqué sur une opération qui n’était pas régulière ». A l’égard de ceux qui avaient applaudi l’ex-adjoint : « Pour celles qui applaudissent, elles ne connaissent pas le dossier ! ». Les Argenteuillais sont en droit maintenant d’en savoir plus.
         Quant à son intervention à propos de la modification du règlement intérieur du conseil et du tableau des indemnités des élus, son ton avait été plutôt celui du vieux maître d’école sur l’axe : ceux qui ne travaillent pas doivent être sanctionnés, ceux qui bûchent doivent être récompensés ».
         Bref, pour l’essentiel, des affaires de famille, bien loin des véritables intérêts des habitants. 

Sur ce conseil, à suivre !

Argenteuil Education : l'engagement de tous, l'Ecole que nous voulons


Un beau succès

 
Jeudi soir, les enseignants des grandes sections de l’école maternelle Ambroise-Thomas ont organisé au Figuier blanc une belle soirée de projection sur les activités menées par les élèves. Cette soirée a réuni enfants, parents et enseignants, dans l’enthousiasme et la bonne humeur. Elle n’aurait pas été possible également sans l’engagement des personnels du Figuier blanc. En revanche, la municipalité brillait par son absence.
         Une belle initiative réussie qui démontre une nouvelle fois que la voie est à l’engagement collectif qui amène satisfaction et joie d’être ensemble.

Multinationale Semperit : non au licenciements des travailleurs d'Argenteuil !


Non aux licenciements chez SEMPERIT

La direction de Sempérit prévoit de fermer son usine d'Argenteuil au début de l'année prochaine.
         Hier, jour du Comité d'entreprise extraordinaire, les travailleurs de l'usine ont débrayé et se sont rassemblés devant l'usine pour exprimer leur opposition à cette fermeture, rejoints par plusieurs dizaines de salariés d'autres entreprises et de militants venus apporter leur soutien.
         L’entreprise Sempérit n'est pas en difficulté. Il s'agit d'une multinationale qui emploie 7000 personnes dans le monde. Elle a réalisé un bénéfice de 90 millions d'euros pour un chiffre d'affaire de 853 millions. L'usine d’Argenteuil qui emploie 88 personnes fabrique des tapis de convoyeur pour l'industrie minière et les commandes existent, mais elles sont toutes dirigées vers d'autres usines que possède cette multinationale à travers le monde. A ce sujet, un des orateurs a tenu à rappeler que tous les travailleurs de cette multinationale n’avaient pas des intérêts opposés et qu’ils se devaient d’être solidaires face à des décisions qui les touchent ou les toucheront tous à un moment ou à un autre.
         En tout cas, les travailleurs d’Argenteuil ont bien raison de refuser de se laisser jeter à la rue.
         Un nouveau rassemblement est prévu jeudi prochain 6 juillet.



BNP et Génocide du Rwanda : la banque mouillée dans la vente d'armes aux génocidaires


Réarmement des génocidaires: la France responsable et coupable

 


Des associations et des ONG ont porté plainte contre la BNP pour avoir validé le financement d’achat d’armes à destination du gouvernement rwandais en juin 1994, après le début du génocide des Tutsis.
         À cette date, l’ONU avait décrété un embargo sur la livraison d’armes au Rwanda. Mais en juillet de la même année, comme l’ont encore rappelé de nouveaux témoignages publiés cette semaine, le gouvernement français livrait des armes aux génocidaires. Le génocide des Tutsis a fait au moins 800 000 morts. Il a été alimenté par des banques peu scrupuleuses sur la destination des fonds qu’elles débloquaient, et plus encore par la complicité active du gouvernement français, qui a armé, protégé et exfiltré les génocidaires.
         Malgré toutes leurs dénégations, les responsables politiques de l’époque ont les mains couvertes de sang.

vendredi 30 juin 2017

Multinationales et licenciements, une loi du capital à combattre


Solidarité avec les 88 travailleurs menacés de licenciement !

 

Selon les organisations syndicales CGT et FO de l’usine Semperit d’Argenteuil, les actionnaires s’apprêtent à la fermer.
         Cette usine, « héritière » de l’usine Kléber-Colombes installée dans la zone industrielle de la gare centrale fabrique des bandes transporteuses en caoutchouc pour les mines du monde entier.
         Semperit est une multinationale. Elle a d’autres sites de production pour ces bandes, en particulier en Pologne et en Chine.
         Aujourd’hui, les multinationales imposent leur pouvoir de nuisance partout contre les travailleurs du monde, un jour-là, le lendemain ailleurs.
         En tout cas, partout ces travailleurs doivent défendre chèrement leur peau pour ne pas être les victimes des prédations du capitalisme.

Ce matin, à 11 heures 30, venons soutenir les 88 travailleurs d’Argenteuil menacés de licenciement  devant l’usine, 10 rue des Charretiers.

 
 
 
 
 
 

 
 l’usine, 10 rue des Charretiers.

Fiona Lazaar, députée d'Argenteuil-Bezons : "Je m'apprête à cogner contre le monde du travail ?" (question imaginaire)


Il y a bien une députée dans la circonscription d’Argenteuil-Bezons



Elle a l’air dubitatif, se demandant ce qu'elle fait là, la nouvelle députée d’Argenteuil-Bezons. Si au moins, elle pouvait se dire : « Dans quel traquenard, me suis-je fourré ! » 

Grosso modo, durant la dernière campagne électorale, on n’a pas trop réussi à savoir ce qu’elle pouvait penser. Une fois élue, au soir du 18 juin dernier, aucun discours qui aurait pu le préciser. Depuis, sous ses affiches, en guise de remerciements, un seul bref et laconique : « Merci ! » toujours aussi peu explicite.
         Pourtant, elle est là pour voter ce que Macron lui demandera de faire. Lequel répondra aux injonctions du Médef.
         Certes, elle n’a pas un passé de vieux filou de la politique anti-ouvrière, mais dans ce genre de monde, l’appétit et le rôle idoine viennent tellement en mangeant !



Le 12 septembre, journée d’action contre les projets anti-ouvriers de Macron. Préparons la résistance.

Demain un article important sur l’installation d’une école « Espérance banlieue » à Argenteuil

Racisme et ceux qui surfent dessus


Des maires qui flattent les préjugés racistes

 


Le maire LR de Lorette (ville de 5000 habitants dans la Loire) vient d'inaugurer un espace de loisirs dont la plage est interdite aux femmes voilées. Le même avait fait afficher dans la ville de « vivre sans bruit" le Ramadan. Avant-hier, c'était le maire LR de Chevigny Saint-Sauveur (11000 habitants, en Bourgogne) qui s'illustrait en décrétant la fin des menus "de substitution" (sans porc) dans les cantines scolaires.
         Se réclamer de la laïcité ou de la lutte contre le gaspillage pour s'en prendre aux familles musulmanes (c'est-à-dire en général aux Arabes), c'est s'appuyer sur les préjugés racistes et les alimenter. Tout comme l'avait fait Manuel Valls l'été dernier avec ses discours contre le burkini.

D. Obono face au nationalisme des imbéciles. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2552


Aux Grandes Gueules : cocoricos obligatoires !

Invitée le 21 juin à l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, la députée France insoumise Danièle Obono subit, depuis, une polémique odieuse de la part de la droite et de l’extrême droite.
Tout est parti d’une pétition signée en 2012 par plusieurs personnalités politiques, dont Danièle Obono mais aussi Noël Mamère, Eva Joly, Clémentine Autain, demandant l’arrêt des poursuites judiciaires intentées à un chanteur de rap pour son titre « Nique la France », qui dénonce le colonialisme et l’impérialisme français.
Interrogée à ce sujet sur RMC, la députée s’est vu demander si elle pouvait dire « Vive la France ». Se déclarant choquée de subir un examen de patriotisme, elle a eu droit à ce commentaire : « Vous signez plus facilement “Nique la France” que vous ne dites “Vive la France”. »
Cette séquence a déchaîné un torrent d’injures racistes sur les réseaux sociaux, Obono étant d’origine gabonaise. Le jour même, Thierry Mariani (LR), Gilbert Collard (FN) et le journaliste Jean-Michel Apathie publiaient des tweets indignés contre la députée. Sur le site du FN, un communiqué de David Rach­line déclarait : « Mme Obono veut pouvoir niquer la France tranquillement ? Alors, qu’elle quitte les dorures de la République ! »
Dans la violence de ces attaques, il y a bien sûr du racisme. Comme l’a fait remarquer le député France insoumise Éric Coquerel, jamais les autres signataires de la pétition n’ont été ainsi sommés de dire Vive la France. Si c’est à Danièle Obono qu’on le demande, c’est en raison de sa couleur de peau.
Au-delà de ce racisme, il y a aussi la volonté de faire taire ceux qui refusent de se plier au nationalisme ambiant. Exprimer sa révolte contre l’impérialisme et l’État français, c’est déjà un crime pour les défenseurs de la bourgeoisie. Et visiblement, pour eux, défendre la liberté d’exprimer cette révolte est encore de trop.
                                                Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2552)