Un vote
de conscience et de dignité ouvrière
La campagne électorale se déroule
sans qu’à aucun moment les exigences réelles des travailleurs et des classes
populaires soient abordées. De Fillon et ses affaires à Macron et son
non-programme, de Le Pen et ses discours anti-immigrés à Hamon et sa petite
musique de gauche qui ne recouvre rien de concret, ou à Mélenchon qui se
présente comme le sauveur suprême, tous expliquent qu’ils ont la recette du
changement. Ils mentent tous !
Au lendemain de l’élection, en
mai prochain, rien de fondamental ne changera pour le monde du travail. Quel
que soit l’élu, quelles que soient ses promesses, il mènera la politique dictée
par le patronat.
Pour cacher leur volonté de
servir les riches, les candidats parlent tous au nom de la France. Mais parler
au nom de la France, c’est faire croire que travailleurs et capitalistes ont
les mêmes intérêts. C’est vouloir faire taire les exigences propres des
exploités.
Ceux qui s’apprêtent à
s’abstenir, à se taire dans ces élections, donnent raison à ces politiciens.
L’abstention massive des classes populaires ne les dérange pas, au contraire.
Car en se taisant, elles ne disent pas leur colère.
Au contraire, voter pour Nathalie
Arthaud c’est rejeter ces politiciens qui servent les riches depuis des
décennies, tout en exprimant ses intérêts de travailleur.
Nathalie Arthaud se présente pour
faire entendre les exigences du monde du travail. Il faut affirmer la nécessité
d’interdire les licenciements et les plans de suppressions d’emplois. Un
travail et un salaire pour tous, voilà des exigences vitales pour le monde du
travail !
Contrairement aux mensonges des
gouvernants, les prix augmentent. Alors, pour vivre décemment, il faut que les
salaires rattrapent le coût de la vie. Il faut qu’aucun salaire ne soit en
dessous de 1 800 euros net par mois, et une augmentation de 300 euros pour
tous.
Aux patrons qui hurlent qu’ils ne
pourront jamais payer de tels salaires, il faut opposer le droit de vérifier,
de ne pas les croire sur parole. Les scandales à répétition ont montré la
capacité des capitalistes à tricher, mentir, camoufler leurs méfaits. À bas le
secret des affaires, le secret commercial et le secret industriel ! Il faut
imposer le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises, mais
aussi sur les comptes de leurs propriétaires, de leurs actionnaires et de leurs
familles. Alors on verra qu’il y a assez d’argent pour payer des salaires
décents à tous les travailleurs !
Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2533)