dimanche 8 janvier 2017

Argenteuil et parking cité Joliot-Curie : inquiétude des habitants


Les voitures seront garées où ?

 
Nous sommes désolés d’insister, mais la municipalité n’est vraiment pas très forte question information, plan et visuels. Elle vient d’en donner une nouvelle preuve au sujet des travaux importants qui vont se dérouler rue Yves Farge dans la cité Joliot-Curie du quartier d’Orgemont jusqu’en juin 2018. En tout cas, les locataires des deux centaines d’appartements du bâtiment de cette voie sont inquiets et il y a de quoi. L’  « Infos riverains » que la municipalité vient de leur distribuer est particulièrement difficile à comprendre. Cette Info comporte entre autre un plan qui l’est totalement…
         Mais ce n’est pas là le plus grave. Si l’on comprend bien (et c’est difficile d’analyser le document et ses « visuels »), le nombre de places de parking dans cette voie Farge risque d’être considérablement réduit à l’issue des travaux.
         Cette question-là, au cœur aujourd’hui pourtant de toutes les questions d’urbanisme, n’est pas abordée dans le réaménagement de la voie Yves Farge. Où iront à  terme se garer les voitures des locataires de ces 200 appartements ?
         Il y a bien le parking souterrain dessous le petit centre commercial de la cité, mais celui-ci est aujourd’hui privé, et dans un état de délabrement très avancé, voire de dangerosité pour le parking en surface qui le surplombe.
         En tout cas, cette question n’a pas été pensée. Si à son propos comme au sujet du réaménagement de l’ensemble du projet Yves Farge,  cela avait été discuté au préalable avec les habitants, il en irait autrement. Demain, ces derniers risquent d’être confrontés à de nombreuses déconvenues.

Migrants et procès à Nice : une décision de bon sens et réjouissante


Aide aux migrants : une relaxe réjouissante

 
Le tribunal de Nice a relaxé l'enseignant accusé « d'aide au séjour illégal d'étrangers » sous prétexte qu'il a transporté des migrants venus d'Italie pour les mettre hors de danger. Cette décision frappée de bon sens va réjouir et encourager tous ceux qui viennent en aide aux réfugiés en détresse, comme fait Cédric Herrou, en attente du verdict pour la même accusation.
Mais le gouvernement ne supporte pas qu'une partie de la population exprime sa solidarité avec les migrants et tienne tête face au flot de propagande xénophobe distillée par les politiciens. C'est pourquoi le procureur de Nice, autrement dit le représentant de l’État, qui réclamait six mois de prison, a fait appel de cette décision.
Ces menaces et ces tracasseries policières et judiciaires ne devraient pas à faire taire les sentiments d'humanité élémentaire qui s'expriment un peu partout. Et c’est heureux !
 

Des migrants à la frontière franco-italienne près de la vallée de la Roya
 

PDG et travailleurs, entre le salaire des uns et celui des autres, un abîme. Il faut l'augmentation substantielle des salaires, des pensions et des indemnités.


+0,93% pour le SMIC, +20% pour les PDG

 
Le salaire des dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises a grimpé de 20 % en 2015, atteignant un record de 3,5 millions d’euros annuels en moyenne. La palme revient à Olivier Brandicourt, PDG du groupe pharmaceutique Sanofi, qui a perçu 16,8 millions d’euros.
Au même moment, le gouvernement a généreusement augmenté le Smic ….de 0,93 %. Et les ministres en place, ou à venir, prétendent que les exigences des salariés pèsent trop sur l’économie.
 

Il y a salaire et salaire (suite)

 
Les grands patrons ont gagné sur trois jours de cette nouvelle année plus que le salarié moyen en une année. Il a suffi en effet de deux jours et 18 heures aux dirigeants des 120 plus grandes entreprises françaises pour toucher près de 30 000 euros chacun. C’est plus que le salaire annuel moyen : 2 200 euros par mois, soit 26 400 euros par an, que gagne un salarié.
A la fin de l’année, ces grands patrons auront en moyenne gagné chacun 132 fois plus qu’un simple salarié. On ne vit pas tous le même quotidien.
 
 

samedi 7 janvier 2017

Val d'Oise : le "choc" d'une société capitaliste à la dérive


Le « choc du drame du chômage »

 
Le magazine du Conseil départemental du Val d’Oise, distribué partout dans le département, présente dans son numéro de janvier-février un dossier intitulé « Le choc des dépenses sociales ». Le Conseil départemental y revient sur la situation « sociale » auquelle il est confronté dans le département, puisqu’une part importante de l’activité et du budget de cette collectivité la concerne.
         Le Conseil départemental reproche bien évidemment au gouvernement, et à juste titre, les coupes sombres opérées par celui-ci dans les subventions afférentes, qui ne permettent pas de faire face à l’augmentation des moyens financiers nécessaires, en particulier pour faire face à la hausse du nombre des allocataires du RSA.
         En revanche, pourquoi parler du « choc » des dépenses sociales ?
         Ce ne sont pas ces dépenses qui devraient être un « choc », mais la situation sociale auxquelles elles sont censées répondre.
         Depuis la fin des années 1970, la planète est entrée dans une phase .de crise profonde, de stagnation, mais surtout marquée par la montée du chômage. Celle-ci résulte des choix des forces financières dominantes qui préfèrent la spéculation à l’investissement productif. Quand celui-ci s’opère, il est marqué par la hausse de l’exploitation et par la réduction des emplois.
         Comme partout dans les pays dits développés, ici, dans le pays, le chômage de masse a gangréné la société, marginalisé une fraction de celle-ci, marginalisation qui concerne en particulier de nombreux jeunes.
         Un seul chiffre qui devrait faire réfléchir. Sur le département, le numéro 115 d’urgence sociale reçoit chaque jour de 700 à 800 appels !
         Le « choc » ce ne sont pas les « dépenses sociales » c’est celui d’une société à la dérive.

Valls, 49.3 "C'est pas moi, c'est ma soeur qu'a cassé..."


Valls et le 49-3 : « ce n'est pas de ma faute »

 


Manuel Valls, après s’être déclaré pour l’abolition de l’article 49-3 de la constitution qui permet de faire adopter une loi sans l’aval du parlement, a affirmé sur France 2 qu’on lui avait imposé son utilisation lorsqu’il était premier ministre. Ce serait de la faute des frondeurs du parti socialiste qui aurait refusé de se soumettre. Pauvre petit premier ministre maltraité !
Après en avoir fait usage six fois, entre autre pour faire passer la loi El Khomri, Valls essaye de se présenter comme un humble politicien immaculé. Une gageure pour celui qui défendait il y a peu la suppression de l’ISF, la fin des 35 heures et faisait des déclarations d'amour au patronat, entre autre insanités réactionnaires.
Quel mépris pour l'’électorat populaire qui garde en mémoire toutes les attaques de son gouvernement. Valls n'est pas qu'un candidat à la primaire socialiste, c'est un sérieux postulant au titre de clown politique de l’année. Un titre très disputé.
 

Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar

Vivarte, La Halle, André, Naf Naf


Vivarte : interdiction des licenciements !

Banderolle sur un magasin La Halle du groupe Vivarte
 
Les salariés du groupe Vivarte (La Halle, André, Naf Naf…) ont manifesté devant le ministère des finances contre les licenciements qui les menacent. Les actionnaires du groupe, des fonds d'investissements, veulent atteindre des profits maxima. Ils ont décidé de revendre le groupe morceau par morceau, avec des milliers de licenciements à la clef. Patrick Puy, le Pdg, nommé en novembre dernier s'y connaît en casse de l'emploi. Il a déjà effectué cette basse besogne chez Moulinex et Arc.
Les salariés réclament le soutien du gouvernement. Mais, de Peugeot à Mory Ducros en passant par Mittal, ce gouvernement socialiste a toujours choisi le camp des licencieurs. Pour sauver leurs emplois, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur mobilisation

Paris : des centres de loisirs fermés le 2 janvier


Centres de loisirs – Paris : en grève 

Alors que toute une partie du personnel de l’Éducation nationale a pu bénéficier d’une journée supplémentaire de vacances lundi 2 janvier, les animateurs des centres de loisirs parisiens, à qui leur direction avait refusé d’accorder un jour chômé, se sont mis en grève.
Plus généralement, les animateurs de la ville de Paris dénoncent le nombre d’embauches insuffisant pour faire face à l’augmentation de la charge de travail, en particulier depuis la réforme des rythmes scolaires. Dans le décompte de leurs horaires de travail, la mairie de Paris refuse de prendre en compte les heures de préparation des animations. De plus, les animateurs subissent une précarité généralisée. Sur les 8 000 salariés chargés de l’animation dans la capitale, seulement 1 600 sont titulaires, l’immense majorité des autres devant se contenter de vacations irrégulières.
L’appel à la grève a été un succès. La mobilisation du personnel a obligé la direction à fermer 164 centres de loisirs, sur les 400 fonctionnant en temps normal. Les animateurs se sont sentis renforcés et n’ont pas dit leur dernier mot.

G.B. (Lutte ouvrière n°2527)               

 
 

Chérèque, CFDT, "syndicalisme, le fléau de la collaboration de classe" : un article de notre hebdomdaire Lutte ouvrière de cette semaine


Syndicalisme : le fléau de la collaboration de classe

La mort de François Chérèque, qui fut à la tête de la CFDT de 2002 à 2012, a entraîné de la part de toute la classe politique, de gauche à droite, une avalanche intéressée d’éloges « au réformiste », « au syndicaliste qui rejetait la lutte de classe et la remplaçait par le dialogue », etc. La droite, Fillon en particulier, tenait à le remercier de l’avoir aidé, en tant que dirigeant de la CFDT, à faire passer la réforme des retraites en 2003, prélude à la fin de la retraite à 60 ans.
Les travailleurs, eux, n’ont évidemment aucune raison de le féliciter pour cette collaboration qui fait reculer les droits des salariés, une politique que la CFDT revendique ouvertement, même si elle n’est pas le seul syndicat à la pratiquer.
Il faut avoir une vision très orientée en faveur du patronat et des capitalistes pour parler de réformes et de réformisme, quand il s’agit en réalité de remettre systématiquement en cause les quelques protections qui avaient été concédées au monde du travail avant la crise. Ce que le patronat et les gouvernants, de droite comme de gauche, appellent le dialogue social, n’est rien d’autre que la complicité des dirigeants syndicaux et du patronat contre les intérêts de classe des travailleurs. L’exemple le plus récent de cette complicité a été, malgré l’hostilité d’une majorité de la population et surtout des travailleurs, l’aval et l’appui apportés par la CFDT à l’adoption, au passage en force, faudrait-il dire, de la loi travail en 2016.
Depuis longtemps, la CFDT revendique haut et fort ce rôle d’accompagnement des volontés du patronat, ce qu’elle nomme un dialogue constructif. En fait, déjà depuis 1973, avec Edmond Maire, suivi par Nicole Notat, François Chéréque et aujourd’hui Laurent Berger, la direction de cette confédération a, pourrait-on dire, la franchise de ces choix, opposés aux intérêts des travailleurs. Mais, de manière moins ouverte, chacune des grandes confédérations syndicales le fait aussi à sa façon, sans le claironner en permanence comme la direction de la CFDT. Toutes entendent être « considérées comme de véritables partenaires » par le patronat et les gouvernants.
Mais de quel partenariat peut-il être question ? Les dirigeants syndicaux savent bien dans quelle situation la société se trouve : en pleine guerre sociale menée par la grande bourgeoise pour arracher des reculs au monde du travail pour garantir et, si possible, accroître ses profits. Le seul rôle que le patronat et les gouvernants, quels qu’ils soient, veulent bien concéder aux bureaucraties syndicales, c’est d’être leurs porte-parole auprès d’eux, c’est de défendre auprès des travailleurs les sacrifices que le patronat veut imposer, en l’aidant au besoin à y parvenir. Voilà à quoi se résume le syndicalisme dit de dialogue. Des générations de travailleurs qui s’opposaient à l’exploitation capitaliste se sont battus contre ces méthodes.
Pour les militants ouvriers conscients des intérêts de leur classe, les militants socialistes puis communistes qui ont construit ces syndicats de lutte, le syndicat devait être l’école de la classe ouvrière. C’est là où, comme le disait Pelloutier, elle « apprenait la science de ses malheurs ». C’est là où il s’agissait de donner aux exploités la fierté d’appartenir au monde du travail, avec la conscience que c’est la classe ouvrière qui mettra fin à l’exploitation capitaliste et construira une société nouvelle, plus fraternelle, plus juste, sans exploitation ni guerre, qui donnera à chacun selon ses besoins.
Ce syndicalisme-là ne prônait pas la collaboration de classe, mais la lutte de classe. Il avait des militants ouvriers qui, dans chaque lutte, cherchaient à renforcer la confiance des travailleurs dans leur capacité à abattre le vieux monde. Face à la faillite du syndicalisme de collaboration de classe, dont Chérèque se voulait un héraut, avec d’autres, ce sont ces valeurs et ce syndicalisme de combat dont la classe ouvrière a un besoin urgent.
                                        Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)