samedi 17 décembre 2016

Nathalie ARTHAUD, une candidate communiste révolutionnaire



Nathalie Arthaud : une candidate communiste révolutionnaire

La conférence de presse organisée au lendemain du congrès de Lutte ouvrière, lundi 12 décembre, a été l’occasion pour Nathalie Arthaud, entourée de plusieurs porte-parole de Lutte ouvrière, de présenter ce que sera sa campagne pour la présidentielle :
Dans cette campagne, Lutte ouvrière appellera les travailleurs à faire entendre les mesures indispensables à la survie des classes populaires. Cela commence par le combat contre le chômage. Une mesure de bon sens s’impose : il faut arrêter les suppressions d’emplois qui se succèdent dans tous les grands groupes, y compris ceux riches à milliards, d’Airbus à PSA ou Renault, des groupes bancaires aux assurances... Il faut interdire les licenciements. Au lieu de concentrer le travail sur de moins en moins de salariés, il faut le répartir, en créant des emplois pour tous.
L’autre mesure nécessaire est l’augmentation des salaires et des pensions. Tous les candidats présentés comme significatifs, et qu’on entend d’ailleurs à longueur de journée, disent que c’est impossible. Hier encore, Marine Le Pen expliquait qu’on ne peut pas augmenter le smic, que ce serait impossible pour les patrons de supporter ce nouveau coût.
Ce que nous disons, nous, c’est qu’il est impossible aujourd’hui de vivre avec un smic. On ne peut pas joindre les deux bouts, et les problèmes se posent dès le début du mois, parce qu’avec de si faibles salaires on est déjà enfoncé dans une galère faite de dettes et de crédits. C’est donc une mesure vitale d’augmenter le smic et tous les salaires. Et il faut prendre en compte l’inflation. Car, si on nous rabâche qu’il n’y a pratiquement pas d’inflation, on nous annonce en même temps une cascade d’augmentations, des tarifs bancaires, des mutuelles, des assurances, qui s’ajoutent au coût des loyers, des transports, des études. Les salaires, les pensions, les allocations doivent augmenter en fonction du coût de la vie.
Tout cela est lié à une autre mesure indispensable. Il faut faire la lumière sur la fortune des grands groupes capitalistes, en imposant un contrôle de la part des salariés de ces entreprises. En dévoilant les comptes, nous mesurerions que l’argent existe, qui serait mille fois plus utile employé à embaucher les jeunes et les précaires et à payer des salaires décents. La pression à travailler toujours plus et à gagner toujours moins aboutit à l’enrichissement d’une minorité, à gonfler la spéculation financière et finit par se transformer en une menace pour toute l’économie et pour nous tous.
Nous appellerons les travailleurs à raisonner de leur point de vue, à mettre en avant leurs intérêts, qui sont à l’opposé de tout ce qu’on nous raconte sur la compétitivité, la flexibilité, le coût du travail, la nécessaire restructuration des entreprises.
Lors des mobilisations contre la loi El Khomri, beaucoup de travailleurs ont dénoncé l’augmentation du temps de travail, l’aggravation de l’exploitation, la précarité. Il faut aussi mener ce combat politiquement. Et cela se passe au premier tour.
Pour les travailleurs, l’important n’est sûrement pas de décider qui sera le prochain président de la République. Car tous ceux qui sont susceptibles d’y accéder sont leurs ennemis et s’apprêtent à continuer et à aggraver la politique menée par Sarkozy puis par Hollande.
Nous disons aussi que le véritable combat se passe dans les entreprises. C’est une question de rapports de force, c’est une question de luttes sociales. Mais, dans cette élection, il n’y a pas de raison de laisser le monopole de la parole aux représentants de la bourgeoisie.
Ma candidature permettra de montrer qu’une fraction du monde du travail, certes minoritaire, ne se résigne pas et a conscience que, quel que soit l’élu de 2017, les travailleurs seront attaqués et devront se battre collectivement. La frontière politique ne se situe pas entre la gauche et la droite : c’est une frontière de classe, une frontière sociale. Et si je suis la seule à me situer sur ce terrain, c’est aussi parce que je suis la seule candidate communiste révolutionnaire. Ces idées sont à contre-courant, mais représentent la seule perspective pour les travailleurs et même pour l’avenir de la société ! 

                                                                                  
                                                                    Lutte ouvrière, n°2524


le 30 septembre dernier, notre premier grand meeting de campagne
                                                   
 
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vendredi 16 décembre 2016

Argenteuil : législatives 2017, "je ferai flèche de tout bois" croit-il



Gauche, droite, tout se mélange, faites vos jeux !

On assiste actuellement à un curieux rapprochement entre le député d’Argenteuil-Bezons, le vallsiste P. Doucet, et l’ancien suppléant de G. Mothron aux élections législatives de 2012, un dénommé Régis, chef de file pendant des années de la droite locale de Bezons. Une fois passé un moment de surprise bien compréhensible, cela n’étonnera que ceux qui ne suivent pas les manœuvres politiciennes d’un monde où les termes « principe » et « conviction » sont des mots creux, et qui veulent conserver leur « siège » à tout prix, quitte à s’allier avec le diable s’il le fallait.
         Surprenant néanmoins que ce monsieur Régis se retrouve copain comme petit mammifère où tout est bon avec cet ex-adversaire d’hier. Il est vrai que les mamours du député d’Argenteuil-Bezons, même très « taquin » à l’égard de Georges Mothron, en début du dernier conseil municipal, laissaient à penser que, dans cet univers où Machiavel est roi, on pouvait s’attendre à tout.
         Mais tout de même, ce monsieur Régis n’a-t-il pas aussi intéressé le Canard enchaîné ? 

Une famille recomposée ?


Voilà en tout cas, ce que nous écrivions le 2 février dernier à ce propos :

Bezons, Argenteuil, Forum pour la gestion des villes, lobbying : quand l'argent des contribuables coule à flot

Sinécures et montages

Après le Canard enchaîné de mercredi dernier, c’était au tour hier du Parisien-95 d'éclairer ses lecteurs sur les étonnantes pratiques du président d’un organisme très discret, le "Forum pour la gestion des villes et des collectivités locales" auquel adhère un certain nombre de collectivités locales, de droite et de gauche, et d’entreprises privées à la recherche de juteuses « délégations de service public », telles Véolia, Suez et Eiffage parmi des dizaines d’autres grands groupes. Ce que l'on appelle en clair un organisme de "lobbying".
         Il est reproché au président délégué de cet "honorable" forum, le fringant et si frétillant bezonnais Olivier Régis, conseiller municipal LR de ladite commune, de manger quelque peu sur la bête, pardon sur ce Forum, c'est-à-dire en fin de compte, sur le dos des contribuables. Après en avoir été salarié, le Régis en question outre son poste actuel de président, est le gérant d’une société sans aucun salarié qui facture ses conseils à ce Forum dont il est le président, bénévole bien sûr ! Ainsi quand le président Régis, selon le Parisien, « déjeune avec un pédégé ou un élu local, sa société facture le temps passé à table au tarif de 125 euros de l’heure. Montant de l’addition : 200 000 € par an, notes de frais non comprises ».
         Bien évidemment, on s’inquiète sur la ligne du monsieur. Passons  sur le fait qu’apparemment il « travaille » en mangeant pour 125 euros l'heure et que ce n'est pas bon pour la digestion, mais nous espérons qu'il ne mange tout de même pas deux fois : une en tant que président du Forum et l’autre en tant que gérant de sa société sans salariés mais qui fait de belles affaires !
         Une cuisine en tout cas bien peu ragoûtante.

Uber : exploitation toute !



« Uber = cauchemar des chauffeurs »

C'est un des slogans des conducteurs de VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) qui manifestaient hier pour dénoncer « les commissions excessives » et les « déconnexions abusives » de la plateforme Uber.
         Car Uber, bien qu'apparaissant comme un simple intermédiaire au service des voyageurs et des chauffeurs, n'est rien d'autre qu'un patron capitaliste. Il cherche à améliorer ses marges aux dépens des travailleurs et des usagers. Les tarifs, baissés l'an dernier, ont été réaugmentés au 1er décembre, mais la commission qui revient à Uber a augmenté aux dépens des revenus des conducteurs.
         Nouvelle économie, vieilles ficelles ! Mais quand il y a le capitalisme, l’exploitation que celui-ci porte congénitalement ne peut conduire qu’à la nécessité pour les travailleurs, quel que soit leur statut, de s’organiser et de lutter.
         Même à quelques centaines de chauffeurs mobilisés, les chauffeurs de VTC et d’Uber viennent d’en donner une nouvelle preuve.