mercredi 14 décembre 2016

Valls, P. Doucet et cie : bonimenteurs en action



Les travailleurs ont déjà donné… et à de multiples fois. Stop !

Dans le Val d’Oise, P. Doucet et quelques autres essaient d’étoffer la liste des soutiens à Valls. Pour cela, le message qu’ils diffusent actuellement contient le paragraphe suivant qui les résume à merveille : « La préservation de la République et de ses valeurs, attaquées par la droite et le FN, la juste répartition des résultats du redressement du pays qui commence à porter ses fruits, seront au coeur de la campagne qui s'annonce. Ces deux enjeux seront portés avec la même volonté de responsabilité qui fut celle du quinquennat qui s'achève, avec la même détermination au service des Françaises et des Français. C'est ce que Manuel Valls a clairement rappelé. »
         Du blabla ! La présentation de ceux qui suivront comme un clan qui frappera encore plus fort, en guise d’argument pour préférer ceux qui ont frappé le monde du travail pendant cinq ans. Et la promesse que demain on pensera aux travailleurs : « la répartition des résultats du redressement du pays » ! Quant  P. Doucet et consorts écrivent cela, ils entendent sans doute la continuation de ce qu’ils ont pratiqué durant toutes ces années : en guise de « répartition », de moins en moins pour le monde du travail, et toujours plus pour le camp de la bourgeoisie !
         Quant à « a même volonté de responsabilité », on veut bien les croire. Oui, ces messieurs sont très responsables, mais seulement devant les intérêts de leur classe, qui n’est pas celle du monde du travail. La démonstration en a été faite une nouvelle fois ces cinq dernières années.

mardi 13 décembre 2016

Nathalie ARTHAUD, conférence de presse du lundi 12 décembre 2016

Argenteuil : des travailleurs territoriaux en colère. Et un "monsieur 49-3" qui passait par là...



La grève est l’arme des travailleurs !

Les travailleurs de la commune chargés de la propreté de la ville étaient en grève hier. A soixante-dix, en cortège, de la sous-préfecture à l’hôtel de ville, ils ont manifesté dans les rues pour exprimer leur colère.
         Non seulement, on veut allonger à 38 heures la durée de leur semaine de travail à partir du 1er janvier prochain, mais en plus, la municipalité veut imposer un samedi obligatoire par mois pour tous, sans rétribution supplémentaire.
         Le maire était, paraît-il, absent, et n’a pu recevoir en conséquence les grévistes qui ont tout de même tenu à faire un petit tour à l’intérieur de l’hôtel de ville. L’allongement du temps de travail, passé de 36 à 38 heures concerne tous les agents territoriaux. Ce petit tour intramuros a été l’occasion de le rappeler.
         Ce mardi matin, les travailleurs de ce service sont appelés à se rassembler à l’issue de l’entrevue, à 10 heures 30, devant la mairie, pour faire le point et pour décider la suite à donner à leur mouvement.

Caméléon
        
Appelé par ses proches qui passaient par là devant l’hôtel de ville, le député vallsiste P. Doucet a rejoint le rassemblement des grévistes devant la mairie, lorsqu’il a su que son pas toujours ami le maire était contesté par des travailleurs.
         C’est de bonne guerre démagogique, soit. Mais comme l’a rappelé l’un d’entre nous, ce député, c’est monsieur 49-3.
         Oui, tout pommade à Argenteuil, mais à l’assemblée nationale, ami enthousiaste des cadeaux au patronat, défenseur inconditionnel de la Loi travail et du 49-3, ennemi total des travailleurs. Bref, un vrai caméléon qui change de peau entre la gare Saint-Lazare et la gare d’Argenteuil !

Argenteuil : des anciens privés de banquet, et au boulot !



Repas des anciens ? Repas des retraités ? Un mauvais coup pour les uns et pour les autres !

Les « repas des anciens » mijotés par la municipalité commencent aujourd’hui et vont s’étaler sur quatre jours. Avec les restrictions apportées par la municipalité, la participation, selon ses chiffres, serait passée de 2500 à 2100 personnes.
         Tintin désormais donc pour les personne qui n’auront 65 ans que l’an prochain. Et l’an prochain, les juppéistes de la municipalité ralliés à Fillon sont bien capable d’élever encore l’âge minimum  requis pour participer à ces agapes.
         Mais nous avons noté dans le Parisien-95 ce que dit l’adjoint en charge de ces banquets, P. Métézeau. Toujours imprégné de la casuistique chère aux jésuites, il déclare : « On s’est rendu compte que beaucoup de 60-62 ans travaillent encore et ne sont pas là à midi pour les banquets ».    Mais que veut-il dire par là ?
         Que ces 60-62 n’ont pas eu le temps de se changer après une matinée de travail salarié ?
         Il ne va tout de même pas nous faire croire qu’il ne sait pas que depuis 1993, ses amis politiques (ses adversaires le confirmant) ont remis en question, de fait puis dans la loi, la retraite à 60 ans, et que ce départ n’a cessé d’être retardé, avec des pensions amoindries, pour de très nombreux travailleurs obligés de travailler  pour certains au-delà de 62 ans et bien davantage ?
         Mais est-ce là une raison pour les priver en plus de leur banquet ?