Une belle victoire de la mobilisation
Il aura fallu plus de quinze
jours de grève et de mobilisation des enseignants, des parents et des élèves
pour faire céder le ministère de l’Education nationale.
Celui-ci
via l’inspection académique voulait les faire travailler dans des conditions impossibles :
deux classes avec plus de 35 élèves, dans des sections de 1ère STMG (Sciences
et technologies du management et de la gestion) demandant une attention
particulière, les élèves s’y retrouvant au terme de la seconde plutôt par
défaut.
Devant
l’obstination de tous et le retentissement médiatique de l’affaire, le
ministère a enfin donné l’ordre à l’Inspection académique du 95 de céder en
créant une classe supplémentaire et les moyens d’enseignement correspondant. Il
y aura finalement trois classes de 30 élèves avec des heures d’enseignement en
demi-groupe et une classe de 18 élèves.
Pour
l’Education nationale, ce qui s’est passé à Gonesse indique qu’il n’y a pas
pour elle de limite à la hausse des effectifs, qu’elles qu’en soient les
conséquences. Mais, dans ce lycée Cassin, elle est tombée sur un os. Les
enseignants, les parents et les élèves ont dit : « stop ! Ce n’est
plus possible ». Et ils n’ont pas lâché l’affaire, malgré la morgue et le
mépris rencontré à l’Inspection académique du Val d’Oise.
Enseigner
dans des classes à 30 élèves, c’est bien sûr encore de trop, particulièrement
dans ce type de filière.
Mais
c’est un bel exemple que viennent de donner ces enseignants, les élèves et
leurs parents.