mardi 5 janvier 2016

Nathalie Arthaud à Argenteuil dimanche prochain à l'occasion de la fête locale de Lutte ouvrière



Ci-dessous le tract que nous distribuons cette semaine  pour appeler à notre initiative de dimanche sur Argenteuil

A l’occasion de la 26ème fête de Lutte ouvrière à Argenteuil

Venez écouter

Dimanche 10 janvier 2016

A 12 heures 30 (entrée libre)

Grande salle Jean Vilar, 9 bd Héloïse

L’allocution de notre camarade Nathalie

ARTHAUD

Porte-parole de Lutte ouvrière

Les dernières semaines ont eu de quoi écœurer un peu plus les travailleurs conscients, et ceux parmi les militants de gauche qui sont aujourd’hui complètement déboussolés.
         Dès leur arrivée à la tête du gouvernement au printemps 2012, les dirigeants du PS n’ont eu de cesse de bafouer une nouvelle fois leurs vagues promesses pour servir servilement les intérêts de la classe capitaliste qui domine la société et la mène vers la catastrophe.
         On les a vus, alors que le chômage destructeur continuait à gangréner la société, faire d’énormes cadeaux sonnants et trébuchants à nos exploiteurs aux dépens des services publics utiles à la population. On les a vu faciliter toujours un peu plus la levée des obstacles légaux qui entravaient encore quelque peu notre exploitation.
         Mais à la suite des évènements dramatiques du 13 novembre dernier et des élections régionales qui ont suivis, les dirigeants du Parti socialiste viennent de franchir une nouvelle étape, en rompant avec quelques valeurs qui les distinguaient encore de leurs adversaires.
         Le Pen en avait rêvé, Sarkozy l’avait promis, eh bien Hollande l’a fait ! En décidant d’inscrire dans la Constitution la déchéance de la nationalité pour les binationaux nés en France coupables d’actes de terrorisme, Hollande fait, en cette fin d’année, un calcul bassement politicien.
         Cette mesure, marquée à droite, a toujours été dénoncée par la gauche comme une violation du droit du sol et du principe d’égalité. Elle crée des Français de seconde catégorie, ceux nés en France mais qui ont une seconde nationalité de par leurs origines, qui auraient à « mériter » d’être Français, quand les Français « de souche » n’ont eu qu’à se donner le mal de naître ici. Elle jette la suspicion vis-à-vis des immigrés en entretenant l’amalgame entre eux et les terroristes.
         En accentuant les mesures sécuritaires, en lançant un débat sur la nationalité dans un contexte de repli sur soi et de montée des idées racistes et nationalistes, le gouvernement met de l’huile sur le feu.
         Alors, ce que nous espérons pour 2016, c’est que les travailleurs ne se laissent pas entraîner dans cette déchéance morale. C’est qu’ils retrouvent le chemin des luttes, ensemble, Français et immigrés.
         C’est qu’ils retrouvent la conscience de leur intérêt commun, celui d’avoir à combattre les licencieurs, celui d’avoir à affronter la rapacité patronale, pour inverser le cours des choses et faire en sorte que le rapport de force redevienne favorable au monde du travail.
         C’est sur cette situation et nos espoirs, que notre porte-parole Nathalie ARTHAUD interviendra dimanche 10 janvier. Venez très nombreux l’écouter !

Dimanche prochain 10 janvier  partir de 11 heures 45

Complexe Jean Vilar à Argenteuil

Fête de Lutte ouvrière

Sur réservation : Apéritif - Banquet - Après-midi dansante – Animations –Echecs – Librairie neuf et occasion – Coin pour les enfants- et beaucoup de fraternité

Conférence-débat :
« La science est dans nos assiettes » :
« Huitres triploïdes, filet mignon aux OGM, oranges clonées et autres curiosités culinaires. (Après le banquet…) »

Réservation : 15 euros pour les adultes, et 7 pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Chèques à l’ordre de « Dominique Mariette ». Pour toute information : Thierry PELLET, 06 64 19 78 85, Thyp95@gmail.com, et Dominique MARIETTE, 06.99.49.98.64., MDommarie@aol.com

(Entrée libre au moment de l’allocution de Nathalie Arthaud à 12 heures 30)

lundi 4 janvier 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 4 janvier 2016



Hollande prêt à vendre ce qu'il reste du PS pour être réélu


Du fait de la proximité des attentats de novembre dernier et de la commémoration des massacres de janvier à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Casher, la tournée des vœux de Hollande est placée sous le signe de la lutte anti-terroriste.
         Hollande s’est coulé à merveille dans son costume de protecteur de la nation et de chef de guerre, qui lui a d’ores et déjà permis d’inverser sa cote de popularité et lui a redonné quelques chances pour 2017. Il conservera l’habit tant qu’il pourra.
         C’est pourquoi, bien qu’inefficace pour empêcher le terrorisme, Hollande a déjà prolongé l’état d’urgence de trois mois. Et il veut modifier la Constitution afin d’y inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France coupables d’actes de terrorisme. Cette mesure, que tout le monde reconnaît comme étant symbolique, est au cœur de la mue politique souhaitée par Hollande. Car en politique, il y a des symboles qui comptent et celui-ci en fait partie.
         Historiquement portée par le Front national, reprise, promise et jamais mise en œuvre par Sarkozy, cette mesure est la marque de la droite et de tous ceux qui font une différence entre des Français qui seraient de « souche » et des Français qui seraient de « papiers ».
         C’est la raison pour laquelle la gauche l’avait jusque-là toujours combattue. En réponse à Sarkozy qui l’avait proposée en 2010, Valls avait déclaré : « On rentre dans un débat nauséabond, absurde, un jeu politique où on essaie de faire croire qu’immigration et insécurité, c’est lié ». Aujourd’hui, il reprend le vieil argumentaire du FN et de la droite pour démontrer l’inverse ! 
         Et qu’une partie de la gauche y soit toujours hostile n’a fait que convaincre Hollande… de défendre cette mesure. En affrontant une fronde de son propre parti, Hollande pourra parfaire sa stature de président au-dessus de la mêlée, insensible aux querelles partisanes et exclusivement guidé par l’unité de la nation, tout en s’adressant à l’électorat du centre et de la droite.
         Tout au long de son quinquennat, Hollande sera donc allé de déchéance en déchéance.
         Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties les quelques mesures qui auraient pu être favorables aux travailleurs pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la compétitivité. Il a renié ses maigres engagements sous la pression du patronat.
         Aujourd’hui, sous la pression électoraliste et politicienne de la droite, il liquide le peu de positions progressistes qui faisaient la différence entre la gauche et la droite. Il largue ce qui restait au PS des idéaux d’égalité, de solidarité, d’ouverture et de tolérance et s’adapte à la poussée réactionnaire.  
         C’est un calcul politique cynique et dangereux. En accréditant les thèses du FN, Hollande contribue à renforcer la xénophobie et les amalgames dans l’opinion. Il prend le risque de conforter les imbéciles racistes prêts à s'en prendre physiquement à des étrangers ou à ceux dont la couleur de peau est différente. Pour préserver ses chances d’être réélu, Hollande est prêt à vendre son âme et celle de son parti.
         Cela fait bien longtemps que, mis à part son nom, plus rien ne rattache le PS aux valeurs socialistes et communistes qui étaient celles de ses origines.
         En poussant plus loin sa déchéance politique et morale, « la gauche » dont le PS est le socle depuis plus de trente ans, est en train de mourir de sa belle mort. Pleurer dessus et essayer de la ressusciter en demandant à Hollande, Valls ou Macron de mener une autre politique comme le fait le PCF est ridicule.
         L’avenir des exploités ne dépend pas de nouvelles combinaisons politiciennes. Il dépend d'eux-mêmes et des combats qu’ils mèneront. Il dépend de leur capacité à s’opposer aux attaques patronales et gouvernementales.
         Ce sont ces attaques, l’enrichissement de la classe dominante et l'appauvrissement général de la société qui en découle, qui nourrissent l’individualisme, le communautarisme et cette dégénérescence morale que sont le racisme et la haine de l’étranger.
         Alors, nous souhaitons qu’en 2016, de plus en plus de travailleurs s’engagent pour reconstruire un courant politique représentant leurs intérêts et se fixant pour but de renverser la domination des capitalistes. Un courant qui n’a rien à faire des papiers, de la nationalité ou de la bi nationalité octroyés par les politiciens bourgeois. Un courant dans lequel tous les exploités pourront apporter leur capacité de révolte et leur conscience d’avoir, ensemble, une société à transformer.

Dette des communes : le pactole pour les banques des emprunts dits "toxiques" mais pour elles tout à fait comestibles !

La seule solution serait l’annulation pure et simple !

Un des points important de l’ordre du jour du dernier Conseil municipal d’Argenteuil, le 31,  portait sur les emprunts toxiques qui continuent à grever les finances publiques de la commune d’Argenteuil comme de bien d’autres communes populaires.
         Il ressort de la discussion qui a eu lieu que pour une fois, la municipalité actuelle responsable en son temps de ces emprunts très coûteux n’a pu cette fois esquiver la question, puisque le point portait sur la renégociation de deux de ces emprunts et la liquidation de leur caractère toxiques pour un coût énorme de 12, 5 millions d’euros. On apprend également que l’ « Etat » prendra en charge 45% de ce surcoût, soit 7 millions et demi d’euros.
         Le problème est que l’ « Etat » en l’occurrence, ce sont les impôts payés par les habitants, de la commune comme du reste du pays. Que ceux-ci paient directement localement, ou indirectement par l’intermédiaires des finances publiques revient finalement au même.
         Mais il y a un grand gagnant dans cette affaire. Ce sont les banques qui ont réalisé des profits colossaux dans le cadre de ces emprunts bien particuliers appelés publiquement « toxiques ».

         Pour ce commentaire, nous nous appuyons en l’occurrence sur le compte-rendu que le conseiller municipal du groupe d’opposition Frédéric Lefebvre-Naré effectue en temps réel. (Cf. le blog « Engagés pour Argenteuil »). Ci-dessous in extenso son compte rendu de ce point 31 quelque peu abscons :

« 31. Étalement des indemnités de renégociation de la dette
Xavier Péricat rappelle que cet étalement des indemnités est autorisé, à concurrence de la durée de l’emprunt. Le Fonds de soutien apportera 7,5 M€ au titre des réaménagements opérés en 2015.
En fait, depuis 8 ans que dure le débat sur ses emprunts toxiques de la fin du mandat précédent, c'est la première fois que lui-même et son équipe reconnaissent ce que cela peut coûter à la Ville…
12 millions 350000 euros supplémentaires à la charge de la Ville, en une seule délibération.
12 millions 350000 euros en échange de rien du tout, sinon le soulagement que 2 de vos emprunts toxiques soient enfin détoxifiés.
Mais vous nous disiez en décembre 2014, Monsieur l’Adjoint aux Finances, que, je vous cite, « les emprunts structurés avec risque de change, il n'y en a plus beaucoup ; un a été renégocié en décembre. Le risque est supprimé ».
Manque de pot, pour vous peut-être, mais surtout pour les Argenteuillais, nous apprenions, le 12 février suivant, que les deux emprunts toxiques basés sur le cours du franc suisse allaient nous coûter, à eux seuls, 3 millions et demi d’intérêts pour la seule année 2015. Sans parler des suivantes. Ça fait cher pour un risque inexistant.
Avec cette renégociation, premièrement, vous transférez les 3 millions et demi à payer en 2015 sur les prochaines années.
Vous avez eu le culot tout à l'heure de prétendre avoir économisé ces 3 millions 5 grâce à votre plan d’économies, alors que vous les avez tout simplement ajoutés à notre dette.
Et deuxièmement, vous rachetez le risque sur les années suivantes pour 8 millions 850000 € d’indemnités de plus (ce qui continue à faire cher pour un risque inexistant), auxquels s’ajoutera ce que nous allons payer sous forme de taux d’intérêts élevés sur les nouveaux emprunts.
Heureusement que l’État vient au secours des collectivités qui renégocient leurs emprunts toxiques, avec une aide qui peut aller jusqu’à 45% du coût. Nous ne paierions donc que 55% de votre facture, ça fait tout de même lourd.
Nous espérons au moins que vous intégrerez ces 7 millions ½ d’aide d’État dans vos campagnes d’affichage, et que vous ferez savoir à tous les Argenteuillais à quel point le gouvernement actuel augmente, à un niveau jamais atteint, historique, ses financements pour notre Ville.
Alors bien sûr, il faut débarrasser Argenteuil du risque que font peser ces emprunts toxiques que vous aviez contractés avant 2008. Bien sûr, il faut profiter de l’aide de l’État. Et bien sûr, la facture que nous voyons aujourd’hui, c’est celle de votre mandat 2001-2008 et non celle de votre mandat 2014-2020. Mais vous trouverez certainement juste que nous vous en laissions la pleine et entière responsabilité : c’est pourquoi nous ne prendrons pas part à ce vote.
Xavier Péricat me rappelle en réponse que les 7,5 M€ viennent bien en déduction des 12,35 M€. « On vous laisse les plus si vous nous laissez les moins ».
Xavier Péricat ne nie pas les propos qu’il avait formulés en décembre 2014 — mais les réinterprète d’une façon que je n’ai pas comprise, il pourra préciser en commentaires ! »

Un commentaire de cet article : 

Frédéric L-N a dit… :
 Merci pour cette citation du compte-rendu publié sur notre blog. C'est une somme monstrueuse que ces deux emprunts vont nous coûter (aide d'État déduite) : bien supérieure au surcoût net de l'affaire des parkings Spie Autocité, infiniment supérieure à la petite polémique sur le kiosque à fleurs ou l'Argenteuillais hebdomadaire…

Merci de rappeler (ce que j'ai oublié de faire) que l'aide de l'État, à Argenteuil comme à d'autres collectivités, est payée avec nos impôts.

Certes, la banque dans ce cas précis (SFIL ex-Dexia) s'est elle-même ruinée dans le grand casino de "2008" ce qui empêcherait de la "faire payer" elle ; mais l'argent qu'elle a perdu a été gagné par d'autres dans le même secteur. Les États-Unis, qui ne sont pas un régime communiste, ont déjà fait payer au secteur financier environ 100 milliards de $ d'amendes pour certains de ces comportements illégaux qui ont contribué à casser les budgets des entreprises, des collectivités et des ménages. La France, combien ? Je crois qu'on attend encore le premier € de sanctions.