jeudi 5 novembre 2015

Lutte ouvrière dans les élections régionales pour "Faire entendre le camp des travailleurs"




Les listes Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs

Les listes Lutte ouvrière pour les élections régionales des 6 et 13 décembre ont été déposées. Elles sont composées de femmes et d’hommes, ouvriers, employés, infirmières, enseignants, chômeurs, retraités qui appartiennent au monde du travail. Tous veulent faire entendre le camp des travailleurs, les intérêts de ceux qui font tourner toute la société, qui la portent sur leurs épaules, face aux partis politiques qui ne défendent que les intérêts des riches, ou se soumettent au système de la bourgeoisie.
         Pas un jour ne passe sans l’annonce d’une nouvelle mesure en faveur des patrons et des plus nantis de cette société. Pas un jour ne passe sans une nouvelle attaque contre les travailleurs, les pauvres, les plus démunis : il en est ainsi pour le recul de l’âge du départ pour toucher la retraite complémentaire, les impôts locaux qui augmentent quoi qu’en dise le gouvernement, les prix qui flambent pendant que les salaires stagnent quand ils ne diminuent pas à cause du chantage permanent des patrons. Sans oublier des licenciements en rafales, les fermetures d’usines, les suppressions d’emplois dans les services publics.
         Le patronat lutte sans relâche pour faire reculer les droits, pour aggraver l’exploitation et encaisser toujours plus de profits. Dans cette guerre au monde du travail, il est soutenu par le gouvernement socialiste qui répond servilement à ses moindres désirs.
         Pendant ce temps, les ministres, les politiciens de tout bord et les journalistes au service de la bourgeoisie monopolisent les médias pour justifier, au nom du prétendu intérêt général, la lutte de classe menée par le patronat. Quand ils parlent de la croissance, c’est pour défendre les profits du CAC 40. Quand ils évoquent la crise économique, c’est pour justifier les licenciements. Et sous prétexte de créer des emplois, ils fabriquent plus de précarité.
         Beaucoup au sein des classes populaires sont révoltés de voir les milliards s’étaler quand une partie de la population s’enfonce dans la pauvreté. Beaucoup sont en colère de voir les jeunes galérer au chômage et les anciens souffrir de plus en plus au travail. Mais ils doivent avoir un autre moyen de le dire que de se tourner vers l’abstention ou, pire, vers des partis qui en réalité sont des adversaires du monde du travail.
         Certes, le bulletin de vote ne permettra pas de changer le sort des travailleurs. Le pouvoir de la bourgeoisie repose sur sa domination économique et, sans s’attaquer à celle-ci, rien ne sera possible. Mais les élections peuvent être au moins l’occasion d’exprimer ce que sont les intérêts des travailleurs, l’occasion de faire entendre leur opposition totale à la politique menée en faveur des privilégiés. Elles peuvent être l’occasion de se prononcer pour un programme.
         Face au chômage, il faudra imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, l’embauche des intérimaires et de toutes les catégories de précaires.
         Alors que la seule croissance est celle des profits des capitalistes et des classes privilégiées, il faudra imposer l’augmentation générale des salaires et des retraites, ainsi que leur protection par l’indexation sur la hausse des prix, des impôts et des taxes.
         On nous parle des difficultés des entreprises pour justifier toutes les mesures dirigées contre les travailleurs. Mais comment se fier à la parole des capitalistes ? Face à leur mainmise totale sur l’économie, il faut exiger la levée du secret des affaires afin que la population puisse constater que les grandes entreprises et les banques pillent toute la société avec la complicité de l’État. On verra ainsi que ces profits suffiraient largement à créer les emplois utiles et à préserver les classes populaires face à la crise de l’économie capitaliste.
Voter Lutte ouvrière, ce sera voter pour un parti qui ne cherche pas à gérer les affaires des capitalistes comme le font tous les autres. Ce sera voter pour des revendications qui expriment clairement les intérêts des travailleurs, diamétralement opposés à ceux des capitalistes. Voter Lutte ouvrière, ce sera faire entendre le camp des travailleurs.
                                         Marion AJAR
                                                                                 (Lutte ouvrière n°2266)

Un petit reportage dans Vonews, la télévision du Val d’Oise, sur notre conférence de presse de mardi soir à Cergy. A voir sur internet en tapant « Vonews »
ou


Argenteuil : des notables loin des préoccupations et des difficultés de la population



Loin, très loin des difficultés des habitants

Les « tribunes » mensuelles de la majorité municipale et de son opposition dans l’Argenteuillais sont bien révélatrices du décalage entre les préoccupations des uns et des autres, et celles de la masse de la population.
         Pour la municipalité contente d’elle-même tout va très bien tout va très bien. Ses « projets structurants » ( !) « démontrent combien notre ville se transforme » ! Nous  ne devons pas avoir les mêmes lunettes. A propos de nouveaux services (lesquels ?), « ils permettent de renforcer nos liens et notre proximité avec les Argenteuillais… ». Elle ne parle tout de même pas de la suppression des banquets des anciens qui est calamiteuse au niveau des « liens » et de la « proximité ». Quant à ses valeurs, « celles-ci contribuent à mieux vivre chaque jour à Argenteuil ». Car il fait chaque jour mieux vivre à Argenteuil ? Non seulement nous n’avons pas les mêmes lunettes, mais le maire doit vivre dans un autre Argenteuil que le nôtre, peut-être dans celui de nos cousins de la province du Québec !
         Quant à l’opposition municipale, sa grande préoccupation de l’heure est le turn-over d'affectation qui touche le cercle des adjoints au maire et les conseillers municipaux. Sans intérêt.
         Sans parler du sort de la population laborieuse de la ville dont les conditions d’emploi et de revenus continuent de régresser, il y a pourtant des questions locales à propos desquelles on aimerait entendre les uns et les autres : la dissolution prochaine de l’Agglomération et ses conséquences pour l’ensemble de la population, celle de l’office HLM AB-Habitat, et ses conséquences pour ses milliers de locataires et pour les personnels. Ces questions ne les intéressent donc pas ?

AB-Habitat : un manque d'intérêt aussi pour les locataires



Oui, élémentaire

Lorsque vous circulez à proximité du carrefour du boulevard Léon Feix et de la rue Antonin-Georges Belin, chacun peut constater le regard dépité de locataires d’AB-Habitat qui trouvent porte close au siège de l’Office HLM.
         Celui-ci vient de voir une partie de ses services déménagés dans le bâtiment qui abritent ceux de l’Agglomération Argenteuil Bezons sur le départ.
         Le problème est que cet accueil du nouveau siège se trouve à la limite de Bezons, à trois kilomètres pour le moins de l’ancien siège.
         Un certain nombre de services sont toujours dans l’ex-siège du boulevard Léon Feix à Argenteuil. Pourquoi ne pas y avoir laissé une permanence destinée aux locataires ?
         Oui, pourquoi ?
         Parce que se mettre à la place de locataires en difficulté demande une empathie minimale à leur égard.
         C’est élémentaire, mais apparemment pas dans les sentiments des dirigeants d’AB-Habitat.