Rien ne doit se faire au détriment
de chaque travailleur
Nos camarades écrivaient mardi
dernier dans le bulletin Lutte Ouvrière des « Territoriaux d’Argenteuil et
de l’Agglomération » à propos de l’avenir très flou pour les travailleurs
de cette dernière suite à sa liquidation au 1er janvier prochain :
« Sur le tarmac, mais de quelle
collectivité ?
A l’Agglomération, les courriers
arrivent annonçant pour chacun un « atterrissage » dans un territoire
de rattachement, Argenteuil ou Bezons, voire Azur.
Mais une question inquiète. La
sous-préfète ne parle pas de « collectivité de rattachement », mais
seulement de « territoire ».
On croyait avoir fait un pas. Mais
sommes-nous vraiment tellement plus avancés ?
Une rencontre semée d’épines
Il avait pourtant dit que la rencontre
était l’occasion d’ « échanger » avec le personnel sur son
avenir.
Vendredi 9 octobre, au centre horticole,
le président de l’Agglomération mourante n’avait rien à nous dire, et surtout
pas envie de répondre à nos questions.
Celles-ci demeurent largement en suspens.
Sombres nuages sur un avenir commun
Jojo et Fifi, à la veille de leur grand
divorce, semblent connaître une « lune de miel ». Ils sont d’accord
pour que le syndicat intercommunal Azur accueille les personnels du ramassage
des ordures ménagères qui relèvent actuellement de l’Agglomération.
Sauf qu’Azur vient de découvrir leur
bonne idée, et que rien n’est spécialement prêt pour y donner suite.
Ces messieurs doivent être du genre à
s’inviter chez leurs voisins sans prévenir. »
Voilà
ce qu’écrivait jeudi Le Parisien-95 dans un article qui semble résumer
parfaitement la situation. Nous reproduisons ci-dessous cet article in
extenso :
« Argenteuil
- Bezons : L’avenir des agents de l’agglomération se dessine
Maïram Guissé | 22 Oct. 2015
Plus que deux mois avant la
dissolution de l’agglomération Argenteuil - Bezons. Comme l’a souhaité le maire
(LR) Georges Mothron, pour qu’Argenteuil rejoigne la métropole du Grand Paris
au 1er janvier 2016.
Les
lettres d’affectation ont été envoyées aux agents de cette collectivité créée
en 2006.
Ils sont
au total 641. « Nous regrettons que ces nouvelles soient reçues en plein
pendant les vacances scolaires, soufflent Jocelyne Pretet (UFIC-CGCT) et
Olivier Cloots (CGT). L’intersyndicale CGT, FSU, CFDT, UFIC-CGT, se sent «
frustrée ». Les affectations sont faites selon des critères qui nous sont
inconnus, il y a de l’incompréhension de la part du personnel. » Depuis
septembre, Martine Clavel, fraîchement nommée sous-préfète d’Argenteuil,
travaille sur ce dossier dans un rythme « soutenu, avec toutes les parties, de
façon constructive », selon ses termes.
Comment
sont répartis les 641 salariés ? « Les agents vont suivre leur compétence,
c’est-à-dire le service auquel ils sont rattachés », précise Martine Clavel.
Cette compétence peut être transférée soit à Bezons, à l’agglomération des
Yvelines, soit à Argenteuil, à l’établissement public territorial (EPT) ou à la
métropole du Grand Paris. « Ensuite nous avons regardé le territoire dans
lequel travaille le salarié. »
Quelle
est la répartition finale ? Argenteuil reprendrait 80 % des personnels et
Bezons 20 %. Les maires (PC) de Bezons Dominique Lesparre et d’Argenteuil (LR)
Georges Mothron se sont mis d’accord. « Environ 110 personnes, travaillant pour
la collecte des déchets, devraient rejoindre le syndicat AZUR, en charge du
traitement des déchets, insiste la sous-préfète. C’est un projet en bonne voie
». « Nous émettons des réserves sur la pérennité d’Azur qui est en difficulté
sur des emprunts toxiques », souffle l’intersyndicale. Martine Clavel assure
qu’« Azur est dans une situation saine ».
Combien
d’agents iront à Bezons ? Dominique Lesparre s’est engagé à reprendre les
titulaires et non-titulaires travaillant déjà sur la commune. Ils sont environ
110.
Et à
Argenteuil ? La situation est plus compliquée. « Il existe trois employeurs
potentiels : la ville, l’EPT ou la métropole du Grand Paris. On ne sait pas
encore par qui les compétences de l’agglomération d’Argenteuil - Bezons seront
exercées », insiste Martine Clavel. Cela concerne plus de 400 agents,
non-titulaires compris. Pour les titulaires et les stagiaires, il y a la règle
« du non-dégagement des cadres ». Mais cette dernière ne s’applique pas aux
non-titulaires. C’est donc au futur employeur de décider de conserver ou non
ces contractuels. « Mais ne connaissant pas le futur employeur, on est dans
l’incertitude », relate Martine Clavel. Une cinquantaine de salariés sont concernés,
uniquement les contractuels de la ville d’Argenteuil. « Ca sera résolu la
semaine prochaine », réagit Georges Mothron.
Certains
agents craignent d’être sur une liste de non désirables. « Une blacklist, ça
n’existe pas », tranche le maire. « Le plus gros est réglé », insiste la
sous-préfète. Les agents ont 15 jours pour faire part de leur droit
d’observation. »