samedi 17 octobre 2015

Agglomération Argenteuil Bezons : les habitants n'ont pas droit aux informations ?



Le vin est tiré, et il faudrait le boire ? Et quel vin ?

Vous avez reçu le LAB, le magazine de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons. Et celui-ci fait comme si de rien n’était, comme si l’Agglomération était encore debout pour les décennies à venir. A l’image du reportage sur les vignes argenteuillaises, lequel n’occupe pas moins de deux pages pleines.
         Et il faut lire les minuscules articles concoctés par la « majorité » dirigeant l’Agglomération, ou par l’ « opposition » pour découvrir dans ce numéro qu’il y a une petite question annexe : celle de la liquidation dans 75 jours de ladite Agglomération, et par voie de conséquence dudit magazine.
         Comme si ces pages n’avaient pas pu être utilisées pour faire le point et évoquer tous les aspects d’une liquidation qui interroge voire inquiète nombre d’habitants d’Argenteuil et de Bezons.
         Que vont devenir les activités effectuées actuellement par l’Agglomération ? Les personnels ? Que se passe-t-il au 1er janvier prochain ? Quelles incertitudes ? Les ordures ménagères continuent à être ramassées ? Les abonnements au Figuier blanc seront-ils toujours valables ? Etc. Etc. Etc. En tout cas de quoi remplir bien des pages.
         Mais non, rien sur ces sujets. En revanche, vous saurez tout, mais vraiment tout sur la vigne d’Argenteuil somme toute très modeste !

Noël à la Trinité



La municipalité décide de reporter le repas de noël à la Saint-Glinglin

Vous ne le saviez pas, mais vous le savez maintenant. Jusqu’à aujourd'hui, la « Semaine bleue » municipale « salue… nos retraités et nos personnes âgées ».
         Retraités que  nous sommes, nous sommes très flattés de cette attention.
         Mais puisque la municipalité nous salue, nous aimerions savoir, en ce samedi de semaine bleue, ce qu’il en est des repas de fin d’année pour les anciens à Argenteuil.
         Ces derniers ne méritent pas une petite attention sur ce plan, et qu’on leur dise vite et précisément ce qu’il en est ?
         D’autant que pour certains, c’était leur seule sortie de l’année.
         La municipalité attend-elle le soir du deuxième tour des élections Régionales pour leur donner cette information amère ?
         Les repas de fin d'années auront-ils lieu ? Sont-ils reportés ? Et quand ?
         Les méchantes langues disent dorénavant que ce qui est pourtant organisé dans le moindre village du pays n'aura finalement pas lieu à Argenteuil, ni repas ni coffret garni pour ceux qui ne s'y déplacent pas. Alors ?

vendredi 16 octobre 2015

Valls et la classe laborieuse, la classe dangereuse



Pour ces gens-là, les travailleurs sont toujours la « classe dangereuse »

Si Valls appelle au rétablissement du « dialogue social » chez Air France, il a repris hier matin sur BFM ses invectives contre les « comportements de voyous », des salariés en colère. Cet homme du patronat persiste et signe.
         Lui qui a fait une partie de sa carrière à Argenteuil, lorsqu’il était ministre de l’intérieur, est-il revenu sur les « comportements de voyous » qui ont conduit à la mort dans cette ville de l’ouvrier retraité Ali Ziri en juin 2009 ?
         Les victimes de l’amiante manifestaient il y a quelques jours pour que la justice leur soit rendue. A-t-on déjà entendu Valls exprimer sa commisération à leur égard et parler de comportement de voyous de tous ces grands et petits industriels qui, en connaissance des risques encourus ont continué pendant des décennies à entraîner nombre de travailleur vers la mort ?
         En revanche, l'hyper-sensible (!) Valls a évoqué que le DRH déchemisé avait été "humilié".
         C’est bien les valeurs de son monde, de sa classe, qui lorsqu’elle connaît un petit désagrément du haut de sa superbe, découvre, en petit, les désagréments qui sont ceux quotidiennement d’un grand nombre de membres du monde du travail et de la population, sacrifiés, méprisés, humiliés, mais cette fois en grand et pour de vrai. Il est sûr que le monde que Valls sert se protège déjà de la classe dangereuse en se distinguant d'elle, avec ses costumes trois pièces, ses cravates, ses chaussures et ses chemise de prix. Qu'on leur ôte un de ces accessoires, et ces messieurs ressentent alors l'étonnante "humiliation" pour le commun des mortels, de se retrouver comme à égalité avec celui-ci. Çà leur est alors insupportable, mais vraiment insupportable.