dimanche 11 octobre 2015

AB-Habitat : des travailleurs victimes de calculs politiciens



Et ils ressentent quoi ceux par qui le scandale arrive ?

Ci-dessous les articles parus dans l’édition du 95 du Parisien. La journaliste a su rapporter correctement, non seulement la situation d’extrême confusion à laquelle sont confrontés les personnels et les locataires mais le ressenti des personnels. Les sentiments de ces derniers, nous avons pu une nouvelle fois les ressentir nous-même lors de l’assemblée des personnels qui a eu lieu jeudi dernier et à laquelle nous avons assisté : la montée de l’inquiétude voire de l’angoisse, celle ressentie par des travailleurs confrontés à l’inconnu après des années de travail où l’avenir ne présentait pas les nuages actuels.



samedi 10 octobre 2015

Education nationale : quartiers populaires : une entreprise de destruction



Des personnels, harassés, méprisés, et bousculés de toutes parts

Dernièrement, un petit évènement s'est produit dans une école maternelle d'Argenteuil qui illustre bien la solitude dans laquelle la hiérarchie laisse les enseignants.
         Si l'intégration de tous enfants à l'école est une bonne chose, les moyens qui lui sont alloués sont insuffisants. C'est aussi le cas pour des élèves qui présentent des profils particuliers. Avec des moyens supplémentaires, là encore, les personnels pourraient aisément surmonter ces difficultés. Passons à l'évènement qui, sans être grave en soi, est un bel exemple de ce qui est matière à déstabiliser les enseignants les plus solides.
           Dans cette classe de moyenne section à l’effectif pléthorique de 28 enfants, avec un agent ATSEM pas toujours présent, quelques enfants ont particulièrement besoin de se dépenser à un moment ou à un autre dans la journée en s’exprimant autrement qu’en tapant les autres enfants de la classe.
Pour que ces enfants puissent exprimer leur trop plein d’énergie, ne perturbent pas, et ne posent pas de problème au reste de la classe, la maîtresse qui a des idées installe un "punchingball". Lorsque un de ces enfants aura à se défouler, il pourra le faire, non sur un compagnon de classe mais en « boxant » cet objet fait pour cela. Mais un parent, qui n’est même pas un des enfants concernés, ayant vent de l'initiative, va en douce la « rapporter » en appelant la préfecture, laquelle informe la hiérarchie de l'Education nationale, en l’occurrence l’inspection locale dont relève l’école.
Croyez-vous que celle-ci aurait dit à cet « informateur » d'aller en discuter avec l'enseignante, et si refus, à la direction de l'école, histoire de profiter de l'incident pour rappeler ce qui doit être le rapport normal entre personnels et parents ? Croyez-vous même que cette hiérarchie prenne langue pour échanger avec l'enseignante ? Non, cette hiérarchie intime sans discussion à l'enseignante de retirer le punching-ball en question !
« Moralité » :
L'Education nationale n'assure pas dans des conditions normales les remplacements d'enseignants et ne permet pas que les personnels puissent travailler correctement avec des effectifs limités. Elle se tait sur la situation dramatique des agents des Ecoles sur Argenteuil, sur la situation des ATSEM en particulier. Elle n'a pas en l'occurrence profité de la situation pour apprendre à un parent mécontent la manière dont chacun doit procéder en pareil cas. En revanche, sans discussion, elle "sonne" des personnels qui se creusent pour bien faire, comme si ces personnels n'étaient pas suffisamment, eux, des sortes de "punchingball", déjà bousculés à longueur d’année de toutes parts !

Agglomération d'Argenteuil-Bezons : pas de quoi être rassurés davantage



Oui, les agents sont bien « dans l’air », pas rassurés, et sans parachute doré

En juillet dernier, suite à la rencontre que le maire d’Argenteuil avait organisée à la salle jean Vilar pour les agents de l’Agglomération, le président de celle-ci, le député P. Doucet s’était engagé à les réunir en septembre, ce qu’il vient de faire hier, en octobre.
         Mais peut-on appeler réunion un rassemblement qui a consisté uniquement en un discours de l’élu, arrivé par ailleurs une demi-heure en retard ? Alors que dans le tract d’invitation il était question d’ « échanger », la parole ne fut pas donnée à l’assemblée qui réunissait le tiers des effectifs de l’Agglomération

         Qu’ont pu apprendre néanmoins les agents ?
Peu de choses nouvelles, puisque l’essentiel du discours du président a été occupé par un bilan enthousiaste de son action depuis 2008 à la tête de la collectivité en voie d’être dissoute au 31 décembre prochain.
         Sur les 651 agents actuels, 359 devraient « revenir » à Argenteuil et 90 à Bezons (soit 202 agents dont on n’indique pas la « destination »). Il est fortement envisagé que les travailleurs du ramassage des Ordures Ménagères aillent rejoindre le syndicat AZUR de traitement des déchets. Mais le flou demeure quant à l’avenir des personnels des services dits « transversaux », c’est-à-dire en particulier administratifs, et on peut le supposer, du « Figuier blanc » et de l’Ecole de musique d’Argenteuil.
         Le calendrier serait le suivant :
         -à la mi-octobre (dans 5 -7 jours !), chaque agent doit avoir reçu un arrêté de « destination » par le préfet du val d’Oise ;
         -deux semaines sont laissées pour des remarques éventuelles ;
         -1er novembre : la liste des affectations doit être parvenue pour une commission paritaire qui aura lieu au CIG (Centre Intercommunal de Gestion) de Versailles…
         -1er décembre : réception des arrêtés définitifs…
         Pour P. Doucet (cf. son discours) : « personne n’est dans l’air ».
         Voilà pour l’essentiel.
Donc :
         -aucune évocation du futur sort des agents contractuels ;
         -un grand flou concernant un certain nombre d’agents ;
         -une situation transitoire, mais aucune remarque sur l’avenir proche qui suivra cette transition ;
         -confusion et perplexité concernant le projet « AZUR » ;
         -aucun engagement que le sort de chaque travailleur, le montant de sa paie, ses conditions de travail ne seront pas mis à mal ;
         C’est sur ce plan, que bien des choses restent à faire écrire. Bien loin du discours de Jour de l’an du président de l’Agglomération.