vendredi 25 septembre 2015

Argenteuil, Pontoise, La Rochelle : communes en difficulté, ce ne sont pas les maires qui trinquent



Les difficultés financières des communes remettent en cause les services publics utiles à la population et la situation des agents municipaux. Ci-dessous un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière sur la situation à La Rochelle, et un appel à manifester à Pontoise où nous nous rendrons. Il faudra bien un jour que face à des problèmes communs nous nous battions tous ensemble. DM

Territoriaux de La Rochelle : mobilisation contre les sales coups du maire

Les agents de la ville de La Rochelle, du Centre communal d’action sociale et de l’agglomération se sont retrouvés à près de cinq cents (du jamais-vu) à une réunion d’information syndicale mardi 15 septembre, à l’appel de la CGT, de Sud, et d’une partie de la CFDT. La colère était très vive contre le maire Jean-François Fountaine et son équipe, dont le directeur général des services, un énarque issu du ministère des Finances, recruté pour ses compétences supposées à tailler dans le vif des effectifs.
En un an et demi, le nouveau maire, un dissident PS, a déjà fermé le restaurant des services techniques, supprimé des dizaines d’emplois d’agents territoriaux par des départs à la retraite non remplacés et licencié de nombreux contractuels, dont sept agents d’école maternelle formant une brigade de remplacement.
Des services et ateliers entiers sont menacés ou en cours de disparition, comme la serrurerie, la maçonnerie et la menuiserie des services techniques, et de nombreux agents sont remplacés par des précaires. Et pour supprimer plus de postes encore, il est envisagé d’augmenter le temps de travail annuel des agents jusqu’au maximum légal de 1 607 heures, ce qui revient à leur voler les dix jours de congés annuels qu’ils avaient gagnés sous l’ancien maire Michel Crépeau : « L’augmentation du temps de travail [...] pourrait en partie compenser l’absence de remplacement de tous les agents ». Une dernière attaque vise les heures de délégation, qui seraient réduites au minimum légal, et les locaux de syndicats.
S’il croyait ainsi faire taire la contestation, le maire a été vite avisé : son bureau assiégé par les 500 agents qui quittaient la réunion syndicale, il fut hué copieusement quand il tenta de prendre la parole. Lors d’une grève trois jours plus tard, 650 agents envahirent le Grand pavois, salon nautique dont le maire, patron des chantiers navals Fountaine-Pajot, fait un étendard pour son entreprise comme pour sa ville, sur le plus grand port de plaisance de la côte atlantique, dont il a inauguré l’extension pour un coût de dizaines de millions d’euros. Là encore, des travailleurs lui ont crié leur colère.
De nouvelles actions sont prévues, à échéances rapprochées : à l’occasion des prochains conseils communautaire et municipal, pour commencer (les 24 et 28 septembre). La poursuite du mouvement et la détermination des agents sont la meilleure chance de faire reculer le maire et son équipe, et d’entraîner les agents d’autres villes, soumis à des attaques similaires au prétexte de la baisse des dotations de l’État.
                                                              Correspondant LO


Samedi 26 septembre

Rassemblement de protestation
Contre les attaques du maire de Pontoise
Contre les personnels
10 heures
Place de la mairie de Pontoise



Page suivante (« articles plus anciens »), un article consacré aux « Femen à Pontoise »

Femen à Pontoise pour l'égalité. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière



Pontoise : les Femen manifestent pour l’égalité

Deux militantes Femen ont été violemment expulsées du Salon musulman qui se tenait à Pontoise samedi 12 septembre, après être montées sur la scène pour protester contre la misogynie véhiculée par des imams.
Le Salon était consacré cette année à « la femme musulmane » et, parmi les conférenciers se trouvaient plusieurs imams connus pour la virulence de leurs diatribes contre les femmes. Ce jour-là, se sachant filmés, les orateurs avaient cependant jugé préférable de tempérer leurs propos, demandant seulement aux hommes d’avoir un comportement exemplaire avec les femmes « à l’exemple de Mahomet qui ne les battait pas », ce qui n’a pas empêché le service d’ordre d’expulser les deux militantes Femen en les frappant, aux cris de « sales putes » ou de « il faut tuer ces salopes ».
L’un des imams présents s’était élevé il y a quelques années contre « les femmes sans honneur » qui sortaient sans leur voile et dont le visage sera « tourné et retourné dans les feux de l’enfer ». Un autre, lui, n’avait pas hésité à les qualifier de « fornicatrices » lorsqu’elles osent se mettre du parfum. Et que dire de celles qui se refusent à leur mari « sans raison valable » et que « les anges maudissent toute la nuit » ? Ces propos sont carrément un appel au viol, jugé légitime par ces frustres rétrogrades puisque commis par le mari !
Les Femen ont été poursuivies plusieurs fois pour leurs actions seins nus visant à dénoncer les oppressions dont les femmes sont victimes. Mais en France, il semblerait qu’un individu, que ce soit au nom d’une religion ou tout simplement par bêtise viscérale, puisse impunément insulter une femme et déclarer que sa place est celle d’esclave d’un homme, ce contre quoi il est indispensable de lutter.
                                                    Marianne LAMIRAL

jeudi 24 septembre 2015

Conseil départemental du Val d'Oise : vision très étriquée d'un petit notable sur les "réfugiés"


Prolétaires d’ici, d’ailleurs, « en transit », unissons-nous !

Le président du conseil départemental du Val d'Oise se plaint de la hausse des dépenses départementales au titre du RSA. A ce sujet, et à propos des réfugiés, voilà le genre de bêtise qu’il peut proférer : "Quand les réfugiés seront régularisés, ils auront vocation à demander le RSA". Pour ce monsieur donc, les réfugiés, jeunes par ailleurs pour la plupart, ont vocation à devenir des chômeurs. Ils quittent leur pays avec cette intention ! Un point de vue profondément méprisant et réactionnaire.

         N’en déplaise à ce monsieur, ces personnes déplacées n’aspirent qu’à retrouver une vie normale. Et s’ils s’installent ici, nous espérons que vite pour eux et pour le monde du travail, ils viendront rejoindre la grande armée des prolétaires en activité.

         Pour ce petit notable qui dirige le département, les petites gens sont toujours des « assistés » en puissance. Aux antipodes de ce qu’il pense, pour nous,  ils sont nos frères de classe, privé d’emplois pour un temps comme pour les chômeurs, poussés à fuir pour ceux que l’on appelle « réfugiés », mais les uns et les autres, des prolétaires nos frères.

Professeurs de mathématiques cherché... mollement


 

Zéro de conduite

 

C’est récurrent, mais il manque encore cette année de nombreux professeurs de mathématiques dans les établissements du Val d’Oise. Le rectorat le sait et demande que les élèves et leurs parents ne lui en tiennent pas rigueur !

         Il est sûr que pour de nombreux jeunes qui ont le choix entre trouver un métier dans le privé et devenir professeur de mathématiques, il n’y a pas photo.

         Que le gouvernement permette que ces derniers entre dans la carrière professorale avec les mêmes conditions et le même intérêt que dans le privé, et le problème sera vite résolu.

         Sinon on peut prévoir les mêmes larmes de crocodiles l’année prochaine. En attendant, ce sont les études des jeunes qui trinquent.

         Et puis, pour poursuivre ce que nous disions plus haut, combien de professeurs de mathématiques syriens ou irakiens qui ont été obligés de fuir pourraient vite aider à régler le problème ?