Hôpital : des dons pour le "plus". Demain des dons pour les infrastructures et les soins ?

Pour cette priorité : renverser le capitalisme !

Selon un article du Parisien-95, il est dorénavant possible à l’hôpital d’Argenteuil d’effectuer un don à un fonds de dotation qui permet de mettre en place des conditions plus favorables pour les malades. Le Parisien-95 cite la réalisation suivante de cet hôpital :

« A quoi servent concrètement les dons ? Direction le service de radiothérapie, situé en sous-sol du bâtiment Madeleine-Brès. Ici transitent environ 640 malades du cancer. Lors des séances quotidiennes programmées sur plusieurs semaines, le patient, allongé, reçoit des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. Autant dire que le moment est difficile à vivre. L’équipe médicale a donc proposé l’installation de plafonds lumineux.

Etendu sur la table, le malade a les yeux rivés vers un ciel bleu. Soit avec un décor de palmiers, soit avec des cerisiers en fleur. « On n’a pas l’impression d’être à l’hôpital. On en vient même à rêvasser, c’est une très bonne chose », sourit N. au sortir d’une séance. « Cela nous permet d’offrir à nos patients un climat moins austère et oppressant », insiste le docteur Lidia Le Goff. »

On comprend le plus de telles réalisations pour les malades.

Aujourd'hui, on fait appel aux dons privés pour elles qui sont un "plus". Mais pourquoi demain ne fera-t-on pas de la même façon appel à la générosité publique pour construire les infrastructures publiques elles-mêmes, comme cela s'est fait pendant des siècles, autrefois ?

Mais pourquoi les fantastiques richesses de la société d'aujourd'hui ne permettraient-elles pas à la fois répondre de aux coûts des infrastructures et des soins hospitaliers nécessaires, et de permettre aussi de réaliser le confort maximum pour les patients ?

Argenteuil : quelques nouvelles que vous ne trouverez pas dans l'Argenteuillais

Rien ne va plus 1.

La crèche d’Argenteuil « Les aquarelles » vient d’être fermée pour des questions d’hygiène, des vers étant tombés sur des bébés.

         Depuis un an, on ferme définitivement des crèches. Cela pèse sur les crèches restantes.

         Il n’y aurait pas là un rapport avec ce problème d’hygiène aux Aquarelles ?

Rien ne va plus 2.

Sans véritable projet, et en particulier discuté collectivement avec toutes les parties concernées, la municipalité veut mettre ensemble rue des Gobelins, la MJC, l’accueil-jeunesse, et feu la « Maison de quartier » du Centre.

         Bien évidemment, les travaux coincent. Les délais ne sont pas tenus. Et l’avenir apparaît sombre rue des Gobelins.

         A qui la faute ?

Vie de banlieue

Depuis janvier, la situation des habitants d’une tour d’une quinzaine d’étages est très difficile. Les ascenseurs sont régulièrement en panne, et parfois totalement, obligeant les habitants à de longues et très pénibles escalades. Comme cela arrive une nouvelle fois cette semaine depuis trois jours dans cette tour.

         Résultat : les anciens restent cloitrés chez eux. Je pense à ce couple de près de 90 ans que nous y connaissons et qui n’est pas sorti de chez lui depuis plusieurs jours.

         C’est à Epinay, mais cela pourrait être partout ailleurs, dans un quartier populaire.

L’humain inhumain

A propos de l’expulsion des « Roms » que nous évoquions lundi, le maire d’Argenteuil a osé parler d’humanité à leur égard dans toute cette affaire.

         Refuser toute aide pour favoriser l’hygiène de familles entières pendant des mois, c’est faire preuve d’humanité ? Laisser une fraction de la population aller d’errance en errance, sans au moins un geste, même petit, à l’égard d’enfants et de vieillards, c’est l’humanité ?

         C’est vrai que ce mot d’humanité est un drôle de mot. Derrière lui, chacun peut y mettre les pires horreurs.

Népal : le séisme et les priorités des grandes puissances. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière qui paraît aujourd'hui.

Népal : le séisme et les priorités des grandes puissances

Le séisme, survenu le 25 avril au Népal, a fait plus de 7 000 morts et 14 000 blessés, selon le bilan encore provisoire communiqué dimanche 3 mai.

Ce bilan risque de s’aggraver, bien des villages où toutes les maisons ont été détruites, n’ayant encore pu être atteints. De plus, les répliques sont incessantes et laissent craindre des dégâts supplémentaires.

Selon la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge l’aide humanitaire tarde à arriver, le petit aéroport à la piste unique ne pouvant pas accueillir tous les avions qui se présentent. Il manque aussi du personnel pour trier et redistribuer rapidement toutes les marchandises qui arrivent.

Mais il est surtout à noter que les autorités des pays les plus riches, notamment le gouvernement français, se sont montrées plus préoccupées de rapatrier leurs ressortissants que d’apporter de l’aide à l’ensemble des victimes de la catastrophe.

Lundi 4 mai, soit plus de dix jours après le séisme, les autorités américaines annonçaient en tout et pour tout l’envoi d’un avion de transport militaire et de quatre hélicoptères. Il n’est visiblement pas dans les intentions des grandes puissances de consacrer ne serait-ce qu’une partie de leur arsenal militaire en activité, ou même en attente, et du matériel logistique dont ils disposent pour porter une assistance rapide aux populations, à acheminer les denrées qui manquent, à dégager les routes ou à permettre d’atteindre les zones encore inaccessibles.

Et même après plusieurs jours, alors qu’un risque d’épidémie est pointé en particulier parmi le 1,7 million de gens qui vivent dans des conditions déplorables et avec l’arrivée de la mousson, il ne semble pas que les pays qui en auraient largement les moyens envisagent de les mobiliser. Le Népal est le pays de l’Everest apprécié par les alpinistes, mais il est surtout l’un des pays les plus pauvres de la planète, et cette catastrophe met en évidence l’égoïsme et l’indifférence des dirigeants des grandes puissances.

David MARCIL

Des initiatives doivent avoir lieu pour solliciter une aide de la population sur Argenteuil. Voir ce que nous disions il y a quelques jours ci-dessous dans un article plus ancien. Nous en rendrons compte