vendredi 27 mars 2015

Elections départementales à Argenteuil : quand les mots permettent de dire n'importe quoi



Hallucinant.

Dans sa circulaire électorale que les électeurs du 2ème canton d’Argenteuil viennent de recevoir en vue du second tour, la droite locale écrit sans rire  : « Faire barrage à la politique de François Hollande et du gouvernement : le Val d’Oise dernier rempart contre une politique nationale qui aggrave la crise ! »
         « Le Val d’Oise dernier rempart » contre la chute des salaires et des pensions, contre la hausse du chômage, le recul des services publics ?
         Quant à la circulaire du PS, elle parle de « sanctionner la politique dévastatrice de l’UMP et de l’extrême-droite » !
         Face à l’UMP dont elle prépare le retour, et à l’extrême-droite dont sa politique stimule l’essor électoral, ce ne serait pas actuellement le PS qui au gouvernement mène une « politique dévastatrice » à l’encontre des classes populaires ?
         A la veille du second tour, à droite comme à « gauche », les hallucinations se multiplient.

Boucherie Bernard à Argenteuil, une première victoire.




Boucherie Bernard, espoir !

En février, des clients apprenaient, presque par hasard, que la boucherie traditionnelle Bernard de l’avenue Gabriel-Péri à Argenteuil, risquait de fermer dans les semaines qui allaient suivre, malgré le fait que ce commerce fonctionne bien, et au bénéfice de tous. Scandalisés, ils firent signer une pétition et rencontrèrent le maire d’Argenteuil.
         Selon le journal Le Parisien, la préemption actée par la Ville et dont le délai se terminait hier a été prolongée. Tout cela, si l’on comprend bien car le maire qui se déclare quelquefois pour la « transparence » et qui répond si bien aux journalistes est beaucoup moins bavard à l’égard du personnel de la boucherie et des clients mobilisés.
         La boucherie tient et c’est le principal.
         Espérons seulement que l’optimisme du maire d’Argenteuil sur le sujet franchira sans encombre le cap des élections départementales de dimanche, si riches en nouvelles promesses de toutes sortes !

Agglomération Argenteuil-Bezons : la pression doit monter




Tout sera bien une question de rapport des forces

Appelée par la section CGT, une nouvelle assemblée générale des agents de l’Agglomération Argenteuil-Bezons a eu hier matin au siège de celle-ci, avec une participation des travailleurs comparable à celle de la semaine passée. La seule nouvelle que les responsables syndicaux ont annoncée à l’assistance a été une rencontre qui doit avoir lieu la semaine prochaine avec le député PS, président de l’Agglomération.
         Une partie de l’assistance n’était pas satisfaite de cette seule nouvelle et voulait immédiatement commencer à agir.
         Bien évidemment, la première des choses est d’obtenir des informations. Mais tirer le ver du nez de ceux qui se taisent depuis des mois et que l’on imagine mal n’avoir pas vent des tractations qui entourent le sujet, nécessite qu’ils sentent que le personnel, inquiet, s’active sur la question et ne s’en laissera pas compter.
Que vont devenir les centaines de salariés ? Vers quelles nouvelles entités vont-ils être dispersés ? A quel prix ? Actuellement, beaucoup de questions et pas de réponses.
         La mobilisation qui est déjà nécessaire pour l’obtention d’informations l’est encore davantage lorsqu’il s’agira d’imposer les revendications des agents. Sur ce plan, tout devient une question de rapport des forces. Et ce rapport, pour les travailleurs de l’Agglo, reste à construire.
Les travailleurs de l'Agglo ont bien raison de ne pas vouloir faire les frais de choix qui sont à des années-lumière de l'intérêt général. Que les responsables se débrouillent comme ils l’entendent, ce n'est pas aux travailleurs de payer.
         La CGT a donné à nouveau rendez-vous la semaine prochaine, le jeudi 2 avril.