vendredi 20 mars 2015

Finances municipales : pour les contrôler, l'ancien député propose une loi



Deux façons aux antipodes l’une de l’autre

Le maire d’Argenteuil vient de publier une tribune signée de son nom où il réclame le vote d’une loi mettant en place en temps réel le contrôle par l’Etat des finances des communes et des collectivités locales. S’il évoque au détour d’une phrase le « refus obstiné des banques de financer Argenteuil », son souhait entre bien davantage dans la guerre tout à fait personnelle qu’il poursuit avec son prédécesseur accusé d’avoir dilapidé des fonds communaux en embauches et autres aménagements urbains pré-électoraux.
         G. Mothron déclare compter sur l’Etat pour contrôler les comptes des édiles. Comme si une loi et un organisme supplémentaires pouvaient grand-chose pour éviter que les maires et autres dirigeants des collectivités locales décident seuls et gèrent ces collectivités d’une façon totalement monarchique.
         Loin de ces vœux pieux, le contrôle de la population et des agents municipaux pourrait être non seulement immédiat mais autrement efficace.
         Il faut mettre sur la place publique toutes les décisions municipales et pas seulement sur un coin de trottoir en tout petit sur un panneau de la rue Denis Roy ou autre. Il faut rendre publique toutes les factures, il faut rendre disponibles tous les contrats, en temps réel. Il faut rendre disponibles toutes les discussions qui y ont conduit, tous les textes municipaux.
         Nous sommes là bien loin de la pose journalistique du maire d’Argenteuil qui pourrait dès maintenant, comme le réclament les organisations syndicales, faire connaître la liste des embauches  entachées selon elles de « clientélisme » opérées d’un côté,  alors que l’on licencie de l’autre. Faire connaître également le salaire de tous les hauts cadres, et le premier d’entre eux, le dénommé Costkiller, les avantages en natures accordés aux uns et aux autres, le rôle exact de l’épouse du maire, etc, etc.
         Le contrôle des affaires municipales est bien possible, dès aujourd’hui. A condition que la population et les agents municipaux y mettent massivement leur nez et soient déterminés à ne rien ignorer.

"Plan Orsec du logement" : l'UMP de Neuilly à Argenteuil




Quand il s’agit d’affaires sérieuses, écoutez plutôt sa voix de Neuilly

La droite locale se présente depuis quelque temps, au moins depuis le début de la campagne électorale des départementales comme un champion du logement dit "social". Loin d’Argenteuil, c’est un tout autre son de cloche que les amis de G. Mothron font entendre. Ainsi, son parti, l’UMP vient de présenter ses propositions pour un « plan Orsec du logement ». Mais ce  n’est pas par souci de la situation des quelque 3,5 millions de personnes mal logées ou sans logement qu’elle monte au créneau à ce sujet.
Commençant par préciser que, pour le parti de Sarkozy, la « politique du logement, ce n’est pas la politique du logement social », l’UMP propose entre autres la suppression de l’Impôt sur la fortune, la refonte de la loi SRU, notamment de l’obligation pour les communes de construire un pourcentage de logements sociaux… sans oublier la suppression des mesures fiscales pour les plus-values immobilières. Autant de douces promesses à l’oreille des investisseurs dans l’immobilier, des Bouygues, Nexity et autres Kaufman et Broad, géants de la promotion immobilière.
Le son de cloche n’est pas tout à fait le même apparemment donc de Neuilly à Argenteuil. Ce n’est pas seulement que l’on approche de Pâques, à Argenteuil, c’était pour les petits ténors de la droite, une mélodie tout à fair provisoire de campagne électorale.

jeudi 19 mars 2015

Territoriaux d'Argenteuil : un maire, petit homme de guerre

La déclaration de guerre du maire d'Argenteuil au personnel municipal et donc à la population




Délégation de service publique, une "privatisation" particulière, à Argenteuil comme ailleurs



Jeu de maux

Les agents du centre aquatique Youri Gagarine et les habitants de la Ville ont appris par hasard il y quinze jours le projet de la municipalité de « privatiser » le Centre et d’en réduire son utilisation.
         Cette municipalité se récrie lorsque, tous, nous utilisons ce terme de « privatisation ». Non, selon elle, ce n’est pas de cela dont il s’agit, mais ce serait une simple « délégation de service public ».
         Ah bon, ce ne serait pas dans ce cas une « privatisation » ?
         Une « délégation de service public », c’est lorsque une collectivité locale, une municipalité par exemple, « délègue » une des activités dont elle a la charge à une entreprise privée. Elle le fait dans ce cas, pour une période donnée. Celle-ci peut aller jusqu’à plusieurs décennies.
         Ces entreprises ne font pas cela pour les beaux yeux de M. Mothron ou de quiconque. Elles préfèrent les espèces sonnantes et trébuchantes. Si le maire ne le comprend pas, elles le font tout de même seulement… pour le profit.
         Le profit, c’est faire faire le maximum de travail, pour le minimum de service, par le minimum de travailleurs.