Théories
du complot : des thèses d'extrême droite
Depuis les attentats
contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper casher, de nombreuses interprétations
plus délirantes les unes que les autres circulent sur Internet.
Pour les
uns, l'attentat serait un coup monté du gouvernement français ou des
États-Unis, voire d'Israël. Pour d'autres, il s'agirait bien d'attentats
islamistes, mais les autorités françaises auraient laissé faire alors qu'elles
étaient au courant. D'innombrables rumeurs, confuses et sans fondement,
alimentent des soupçons et des doutes sur la version officielle des événements.
Une
partie de la population se défie a priori des explications officielles,
qu'elles viennent des politiques ou des médias. Et il y a évidemment de bonnes
raisons pour cela.
Mais le
succès de ces rumeurs complotistes, en particulier dans une partie de la
jeunesse, reflète un recul culturel et une absence de références politiques qui
laissent la porte ouverte à n'importe quelles idées les plus folles et les plus
réactionnaires.
Ceux qui
les créent et les colportent se situent pour la plupart à l'extrême droite, tel
Alain Soral. Jean-Marie Le Pen y a ajouté son grain de sel en déclarant à un
journal russe : « L'exécution de Charlie Hebdo porte la
signature d'une opération des services secrets. » Derrière ces théories,
il y a souvent l'antisémitisme qui consiste à montrer d'un même doigt Israël et
les juifs comme coupables de sombres machinations, amalgame nuisible et
calculé.
August
Bebel a dit que « l'antisémitisme, c'est le socialisme des
imbéciles ». Il consiste à s'appuyer sur le rejet de cette société pour
tout expliquer par un complot attribué à tel service secret, aux francs-maçons
ou aux juifs. C'est bien plus simple que d'analyser réellement les causes de la
pourriture de cette société pour indiquer les moyens révolutionnaires de la
changer. Mais c'est enfoncer encore un peu plus dans l'impasse ceux qui y
accordent du crédit.
Prochaine réunion du« Groupe d’Etude
Ouvrière » organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil
Jeudi 29 janvier à 20 heures 15
Un exposé de 30 à 40 mn suivi d’une heure de libre
débat
Espace Nelson Mandéla, 82 bd Gl Leclerc
« la naissance militante du mouvement ouvrier
en France à la fin du XIXème siècle »
Bien évidemment, la situation actuelle dans le pays
est bien différente de celle des années sur laquelle portera l’exposé
introductif. Mais aujourd’hui, face à la situation sociale de crise, et aux
problèmes politiques actuels, plus que jamais, la renaissance d’un mouvement
ouvrier communiste est nécessaire. Et la tâche qu’entreprirent il y a 130 ans
des militants pour faire naître ce mouvement a bien des éléments communs avec
celle que nous devons assumer aujourd’hui.
Cette
question concerne tous les militants ouvriers d’autres organisations
sincèrement préoccupés de faire sortir le monde de l’ornière dans lequel le
capitalisme le maintient. Au-delà de nos proches, c’est avec eux aussi que nous
aimerions discuter. Ce Groupe d’Etude Ouvrière, espace de libre-débat, leur
est, comme de bien entendu, fraternellement ouvert.
Nous pourrons bien évidemment
discuter des évènements de ces dernières semaines et de tous les problèmes
qu’ils posent.
-un
covoiturage est organisé pour le retour-