jeudi 4 décembre 2014

Lycées d'Argenteuil : L'Education une priorité ? Perdu de vue...



Ils n’ont rien à faire des « réalités sociales »

Ces dernières années, les effectifs d’élèves par classe dans les lycées d’Argenteuil n’ont cessé d’augmenter. Dans les sections d’enseignement général, ils avaient longtemps été limités à 30. C’était une caractéristique des lycées classés « Zone d’Education Prioritaire ».
         Nous avons déjà évoqué la situation du lycée Georges Braque. Lorsque les effectifs dépassent allègrement ces 30 élèves par classe, la situation devient catastrophique. Mais c’est aussi le cas au lycée Julie Victoire Daubié. Deux sections tertiaires de terminale STMG ont ainsi des effectifs respectivement de 34 et 35 élèves. On se demande comment les élèves et leurs enseignants arrivent à travailler correctement dans ces conditions.
         A propos des établissements qui perdraient leur appellation « ZEP », et les lycées d'Argenteuil sont dans ce cas, la ministre de l’Education nationale déclarait il y a quelques jours : «  Mais je le dis à ceux qui s’inquiètent de ne pas y figurer : ils ne seront en rien abandonnés car ils seront, comme l’ensemble des établissements de France, dotés en moyens en fonction de leurs réalités sociales. »
         Bien évidemment, pas question de la croire. Le futur difficile, les lycées d'Argenteuil le connaisse déjà.



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La mort de Rémi Fraisse : quand la gendarmerie enquête sur la gendarmerie...



Circulez, il n’y a rien à voir

L’enquête administrative sur la mort de Rémi Fraisse, fin octobre, alors qu’il protestait contre la construction du barrage de Sivens, n’a conclu à aucune faute professionnelle des gendarmes. Difficile d’attendre autre chose quand la gendarmerie enquête sur les gendarmes.
Cette enquête ne portait pas sur la responsabilité de la hiérarchie, du préfet et encore moins sur les mensonges du gouvernement qui a couvert la gendarmerie d’éloges.
Cette enquête administrative est donc close. En réalité elle l’était déjà avant même qu’elle ne soit ouverte !

Détroit : "restructuration financière" aux conséquences prévisibles



Une panne révélatrice

Une coupure d’électricité a paralysé, le temps d’un après-midi, la ville américaine de Detroit hier mardi. Faute de métro aérien et de feux de signalisation, la ville berceau de l’industrie automobile s’est trouvée prise dans un grand embouteillage.
Des centaines de bâtiments publics, écoles, tribunaux ont été touchés en même temps. De nombreux habitants ont été privés de chauffage.
         La rupture des câbles d’alimentation, responsable de cette panne, était prévisible tant les infrastructures sont vétustes. Et si elles sont laissées dans un tel état c’est que la ville de Detroit est en « restructuration » financière, c’est-à-dire prise à la gorge par les banques auprès desquelles elle se trouve endettée.
Cette plongée en plein chaos d’une grande métropole urbaine, dans le pays le plus riche du monde, illustre les ravages de ce système fondé sur le fric.