vendredi 11 avril 2014

Après la défaite du candidat PS aux élections d'Argenteuil : lettre à ceux qui veulent comprendre




Après la défaite de P. Doucet aux élections municipales, un certain nombre de ses partisans ont reporté la responsabilité de celle-ci à ceux qui, à « gauche » n’avaient pas appelé à voter pour lui avant le second tour, et à nous en particulier. C’est à ceux d’entre eux de bonne foi que j’écris le message suivant :

« Camarades,
Après la défaite de Philippe Doucet face à Georges Mothron par 187 voix d’écart, un certain nombre, partisans du maire sortant, ont interpellé avec rudesse, ou ignoré, voire encore insulté des militants et des sympathisants de Lutte Ouvrière de la localité. Pour résumer et en reprenant ce que m’a déclaré le 24 mars une ex-adjointe de Philippe Doucet, nous avions offert la ville à la droite, nous qui n’avions pas donné de consigne de vote  pour le deuxième tour de l’élection à nos 827 électeurs du premier.
Si Philippe Doucet n’a pas été réélu, c’est donc la faute à d’autres et en l’occurrence à Lutte Ouvrière, une affirmation bien commode pour ne pas avoir à s’interroger sur le nombre élevé des abstentionnistes, principale cause de leur défaite. Dans notre ville de 105 000 habitants, seulement 31 000 électeurs ont voté au deuxième tour. Beaucoup d’électeurs de gauche écœurés par la politique que mène le gouvernement ont voté avec leurs pieds, choisissant de ne pas se rendre aux urnes. Et partout nous avons assisté à un même scénario, signe que pour beaucoup d’électeurs donner sa voix à un candidat socialiste, surtout s’il était un membre influent de ce parti, équivalait à soutenir la politique du gouvernement, ce qu’ils se sont refusé à faire.
Toute proportion gardée, la situation d’aujourd’hui rappelle celle du printemps 2002 lorsqu’au soir du premier tour de la Présidentielle Jospin fut sévèrement battu, au point de ne pas pouvoir figurer au second. Le Parti socialiste ne s’était alors pas interrogé sur les raisons qui avaient conduit à l’élimination de son candidat. En revanche, il s’en était pris à ses alliés du moment qui, à ses yeux, avaient eu l’outrecuidance de présenter leurs propres candidats. A Lutte Ouvrière il nous fallut également résister aux pressions, voire aux insultes proférées par ceux qui nous reprochaient de ne pas les suivre dans leur honteux soutien à Chirac ; une opération qui allait contribuer à la montée des idées réactionnaires, ne serait-ce que parce qu’elle mettait en selle un certain… Sarkozy. 
Aux élections municipales qui viennent d’avoir lieu, la plupart des électeurs ont donc tenu à porter un jugement sur ce qui leur semblait déterminant, à savoir sur la politique du gouvernement. Nous le savions par avance d’où notre choix de ne pas mener une campagne dite locale mais au contraire une campagne qui porterait sur l’essentiel, défendre les intérêts des travailleurs, le camp des travailleurs avons-nous dit.
C’est très précisément cela qui s’est exprimé dans ces élections, y compris par l’abstention. Philippe Doucet le reconnaissait d’ailleurs lui-même le soir des élections quand il déclara : “le faible sursaut des quartiers populaires n’a pas permis de compenser la forte participation des quartiers pavillonnaires, mobilisés avant tout sur des enjeux nationaux”. Il oubliait seulement de préciser que les « enjeux nationaux » ont également pesé sur les choix des quartiers populaires. En témoigne entre autres les forts taux d’abstention.
         Dans ces élections, nous voulions à tout prix nous positionner contre la politique du gouvernement, dans le camp des travailleurs donc, et rien que dans ce camp. Nos détracteurs le savaient déjà en 2012. Il ne leur avait pas échappé que nous n’avions ni appelé à voter Hollande au deuxième tour de la Présidentielle ni appelé, dans la circonscription d’Argenteuil-Bezons, à voter pour son candidat au deuxième tour de la législative qui suivit. Il ne leur avait pas échappé que nulle part nous n’avons pratiqué une politique d’alliance  lors des dernières municipales comme nous l’avions fait en 2008, que partout nous nous sommes présentés sous nos propres couleurs, avec notre propre programme.
Face à un gouvernement hostile au monde du travail, face à la montée des idées réactionnaires, il faut qu’une autre voix se fasse entendre qui ne se mêle pas à d’autres, hostiles aux intérêts vitaux des travailleurs. Et notre utilité militante est justement de porter cette politique sans qu’elle soit altérée par une quelconque tactique qui nous rendrait complice de la politique menée par l’actuel gouvernement. 
Comme vous, l’élection d’un G. Mothron ne nous réjouit pas, comme ne nous réjouit pas la volonté de Hollande de maintenir son cap qui a été rejeté aux municipales, comme ne nous réjouit pas non plus la constitution d’un gouvernement de combat… contre les travailleurs.
Contre les uns et les autres, contre les mesures du gouvernement Hollande-Valls qui auront des répercussions locales, et contre celles que voudra imposer G. Mothron, il nous restera toujours la possibilité de nous y opposer collectivement.
Mais si nous nous opposons à la politique du gouvernement, nous savons faire la différence entre les militants socialistes qui la portent et ceux qui la subissent. Avec ces derniers je suis sûr que nous nous retrouverons dans toutes les mobilisations à venir.
                                  Avec mes salutations militantes et communistes,
                                                                                       Dominique Mariette »

AB-Habitat : solidaires avec le gardien agressé



Une très bonne réaction a eu lieu hier midi devant la mairie de quartier du Val-Notre-Dame. Il s’agissait de protester contre l’agression physique dont un gardien a été victime dans une résidence, proche, d’AB-Habitat. Le rassemblement de protestation a été un succès.
         D’un côté, des gardiens qui jouent un rôle très important dans les cités dont ils ont la charge et les quartiers.
De l’autre, la question d’une petite fraction de la population et de la jeunesse sans guère de point de repère social.
         Un aspect crucial de la crise de la société.

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jeudi 10 avril 2014

Education : quartiers populaires ? La réponse du mépris ?



Nous avons évoqué plusieurs fois ces dernières semaines la situation catastrophique actuelle de l’école populaire du Val Sud à Argenteuil, la Croix-Duny. La semaine passée, une délégation de parents rencontrait des dirigeants académiques à Osny. Des réponses devaient leur parvenir hier mercredi. Ce matin, devant l’école, ces parents attendaient toujours.
        Un simple retard ? Sinon, ainsi va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser…

Rwanda : ne pas ternir l’image de l’armée qui a toujours fort à faire en Afrique ?



Marylise Lebranchu, la ministre, pour faire court, de la fonction publique était l’invitée de France inter ce matin.
         Interrogée sur la responsabilité du gouvernement français d’alors, de l’armée française, dans le génocide rwandais de 1994, elle a eu le raisonnement suivant. Aujourd’hui, l’Etat français a tellement besoin de son armée, qu’il ne faudrait pas ternir son image en revenant sur son action passée bien sombre. En ajoutant, qu’il faut laisser cette question aux historiens de demain. Scandaleux et éloquent raisonnement.
         Scandaleux, car des historiens ou des témoins ont fait connaître la vérité à travers des dizaines d’ouvrages depuis vingt ans. Eloquent, car pour ces gens-là, il faudra laisser le soin, quand nous serons tous morts, aux gouvernements de demain, le soin d’orchestrer une nouvelle repentance, comme sur l’esclavage, la colonisation, la torture,…

 Génocide au Rwanda (1994 2014) : les images de la tragédie

"Palmarès des lycées" : dans le Val d'Oise, au lycée Georges Braque d'Argenteuil le palmarès du courage ? Un tract de Lutte Ouvrière distribué ce matin aux élèves et personnels de ce lycée.



UN « PALMARES » DE NOS DIFFICULTES QUE NOUS VAINCRONS !

Un des thèmes qui fait vendre une fois l’an quelques journaux est le « palmarès des lycées ». Au niveau départemental, le lycée Georges Braque est lanterne rouge.
         Et alors ? Vous avez démérité ? Vous êtes plus mauvais que les autres ? Vos enseignants sont-ils moins bons ? Tous les employés, du proviseur au personnel d’accueil travaillent-t-il moins ? Chacun d’entre vous le sait, il n’en est rien. Ce serait même l’inverse.  Ce « palmarès » est uniquement celui de l’inégalité sociale.
         Alors qu’il aurait les moyens pour le bonheur de tous, notre société est partagée entre riches et pauvres, entre exploiteurs et exploités, entre actionnaires et producteurs, entre bourgeoisie et monde du travail.
         Vous appartenez, nous appartenons au monde du travail. Comme il y des lieux de vacances de la bourgeoisie, il y a ceux des quartiers populaires. Il y a les lycées des enfants de la bourgeoisie, il y a les lycées des enfants de notre classe, celle des travailleurs. Dans ces lycées, les difficultés se cumulent : des soucis de nos familles hors de l’école au « niveau » des classes. Ils n’aident pas à ce que nous progressions collectivement vite, malgré notre volonté et le dévouement des adultes qui nous entourent. 
         Il y a certes des obstacles devant vous, mais l’avenir vous appartient. Personnellement et pour le bonheur de tous.
         Il vous appartient que votre lycée soit dès maintenant le moins possible oublié dans la répartition des moyens de l’Education nationale. Il vous appartient que cette société change. Cela exige d’abord que vous compreniez comment elle fonctionne.
         Dans la société communiste pour laquelle LUTTE OUVRIERE combat, il n’y aura plus de classes sociales, plus de frontières, et encore moins d’inégalité scolaire. On s’intéressera alors à bien d’autres palmarès.

                                     LUTTE OUVRIERE, le 8.04.14.   impr.sp.LO

Pour tout contact, Lutte Ouvrière-Argenteuil : 2 rue Rouquès, MDommarie@aol.com

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Pendant des années, le Salon du livre d'histoire organisé au lycée G. Braque

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Pendant, plusieurs années, André LOEZ, un des grands spécialistes actuels de la Première Guerre mondiale, y enseigna à ces élèves de milieu populaire pour la plupart.