lundi 14 octobre 2013

Brignoles : l'élection partielle et la victoire du candidat d'extrême-droite

Le candidat du FN vient d’emporter l’élection au conseil général dans le Var, battant au deuxième tour la candidate de l’UMP.
     Ci-dessous l’article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de jeudi dernier, portant sur les résultats du 1er tour de ce scrutin.

L'élection partielle de Brignoles : l'escroquerie du « front républicain » 
Les résultats du premier tour de l'élection cantonale partielle du 6 octobre à Brignoles, dans le Var, ont donné le candidat du Front national largement en tête. Le candidat du PCF, soutenu également par le PS, est éliminé. Et le second tour verra s'affronter FN et UMP.
     Ce résultat agite les états-majors des partis politiques : PS et PCF s'angoissent devant l'ampleur du recul de leur électorat, le FN salive à l'idée de ce que cela annonce comme futurs succès électoraux, tandis que l'UMP, si elle est ravie de voir les partis de gauche jouer les rabatteurs de voix à Brignoles, s'inquiète plus largement de la concurrence du Front national. Mais que ressort-il réellement de ce scrutin ?
     Le résultat du Front national (40,4 %) est important au regard du score des autres partis (20,8 % pour l'UMP, 14,6 % pour le PCF soutenu par le PS et 8,9 % pour le candidat écologiste), d'autant plus que, pour mesurer le résultat électoral de l'extrême droite, il faut lui ajouter celui d'un candidat dissident (9,1 %) qui s'était présenté sous l'étiquette Front national il y a un an à peine. Mais il n'y a pas pour autant une explosion de l'électorat d'extrême droite : l'abstention a été importante et, si l'extrême droite totalise 3 330 voix, elle avait déjà obtenu 2 654 voix aux cantonales de 2004. En réalité, c'est surtout l'électorat du PS et du PCF qui s'est effondré. Le candidat du PCF paye la politique gouvernementale antiouvrière que son parti a cautionnée implicitement depuis un an et demi, et il la paye d'autant plus qu'il était aussi le candidat du PS. Il le dit lui-même : « En campagne, nous parlions de politique locale, on nous répondait chômage et difficulté à seulement vivre. »
     Suite au désaveu électoral, PS et PCF ressortent maintenant l'argument du « front républicain » et appellent à voter UMP. Il y aurait pour eux une « solidarité républicaine » que les travailleurs devraient avoir avec la droite, alors même que celle-ci reproche au gouvernement de ne pas en faire assez pour les patrons et de ne pas cogner assez sur les travailleurs ; et alors même que les dirigeants de l'UMP se battent pour savoir lequel ira le plus loin pour concurrencer le Front national dans sa démagogie anti-immigrés et anti-pauvres.
     La politique du Front national représente une politique féroce contre les travailleurs, plus encore même que celle du PS ou de l'UMP, mais ce n'est pas en se rangeant derrière ceux qui en font le lit qu'on pourra s'y opposer. Face au chômage et aux difficultés grandissantes des classes populaires, face à la politique du gouvernement pleine de servilité vis-à-vis des intérêts patronaux, il serait vital d'affirmer clairement les intérêts des exploités, sans se confondre avec les partis qui se sont succédé au pouvoir et ont fait payer la crise aux plus pauvres.
     Ce que paient aujourd'hui PS et PCF, c'est d'être devenus des piliers du système capitaliste en crise et du régime politique qui le soutient. Leur appel à voter UMP revient d'ailleurs à le confirmer, en affirmant leurs valeurs communes avec ce parti de droite. Ce n'est pas de tels partis qu'ont besoin les travailleurs et les couches populaires.


                                                               Pierre ROYAN

Centrafrique : poursuite des massacres, nouvelle intervention

En Centrafrique, depuis que des « rebelles » sont arrivés au pouvoir, leurs troupes officiellement dissoutes ne cessent de piller, commettant des exactions contre la population. Les paysans tentent de se défendre. Les affrontements ont fait plus de trente morts au nord-ouest de la capitale de Centrafrique.
     Le gouvernement français fait mine de s’inquiéter de ce chaos. En fait, il a apporté son soutien au chef des rebelles, Michel Djotodia, après avoir soutenu l’ancien pouvoir. Il vient d’annoncer avec l’envoi de troupe une nouvelle intervention militaire.

     Ex-puissance coloniale, le gouvernement français apporte son soutien à une clique contre une autre.

dimanche 13 octobre 2013

agenda militant de lundi et mardi

Lundi
Le matin, réunion à l'Union locale des syndicats CGT d'Argenteuil.
Rassemblement le soir devant la Préfecture de Cergy pour protester contre le projet de fermeture de cinq antennes du CIO dans le Val d'Oise.

Mardi :
8 h 30 : assemblée générale des personnels territoriaux d'Argenteuil.
12 h 30 : manifestation à partir de Saint-Augustin, à, Paris à l'appel de la CGT entre autre. J'irai avec une pancarte : "ni concurrence entre nous, ni compétitivité, tous unis dans la lutte contre le patronat et un gouvernement à ses ordre" !

Fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil le 26 janvier prochain

Dès à présent

Achetez votre billet d'entrée pour la 


Fête-banquet de Lutte Ouvrière à 
Argenteuil

LE DIMANCHE 26 JANVIER 2014 

à partir de 12 heures

13 euros pour les adultes - 6 pour les moins de 14 ans 

Education nationale : on n'avance pas, on recule

Education prioritaire ? Mon oeil !

Les demi journées rassemblant les enseignants des zones d'éducation prioritaire (à l'exception des enseignants des lycées) ont surtout été l'occasion pour les personnels d'exprimer leur ras le bol : sur le manque de moyens, et en particulier de personnels. 

A ce que l'on sache, et surtout à partir de ce que les personnels vivent, les lycées d'Argenteuil n'étaient pas conviés à ces réunions plénières. Ils sont pourtant, et à juste titre, répertoriés "ZEP".
     Ce n'est pas un oubli.
     Que les personnels puissent se retrouver à échanger sur une situation qui les préoccupe tous, de la maternelle à la Terminale, cela, la hiérarchie de l'Education ne l'accepte pas.

La grève, c'est quand on arrete tout, mais pour de bonnes raisons

      Quand c’est la grève, certains poussent des clameurs, dénonçant la « désorganisation ». Pour rien, le ministère de l’éducation a organisé la… désorganisation. A Epinay-sur-Seine, la cantine a meme purement et simplement été arretée.
     Les personnels ne l’oublieront pas quand il s’agira pour eux de se mettre en grève !





Salaires : des revendications générales du monde du travail

Depuis deux semaines, les agents de l'entreprise de manutention de fret Swissport sont en grève à Roissy. Comme bien d'autres travailleurs, rien ne va plus pour leurs revenus.
     Il va bien falloir un jour se retrouver tous ensemble dans la lutte pour imposer à l'ensemble du patronat une augmentation générale des salaires, substantielle et variant en fonction de la hausse des prix controlée par les travailleurs.

     Ce que les travailleurs ont fait en 1936 et 1968 est toujours possible en 2013. 

samedi 12 octobre 2013

Banlieues : « Il faut faire vite, les banlieues ont chaud » (dixit le dirigeant de l’association ci-dessous citée)

Dernièrement, l’association des maires « Ville et banlieue de France » organisait un colloque sur le sujet.
     A la question : « par quel bout faut-il prendre, selon, vous la future réforme de l’éducation prioritaire, son président répondait : « La carte scolaire est le premier problème. Il faut que Vincent Peillon resserre les boulons car il y a aujourd’hui tant de dérogations que l’on est en train de fabriquer des écoles sans mixité. Il faut revoir les critères de dérogation pour ne pas pousser les gosses dans le privé. »
     Oui, mais « que l’on est en train » ?

     A Argenteuil, cela fait des années que le processus décrit est en marche ! Il est même prévu pour que les élèves attirés par le privé n’aient pas à se déplacer, de faire venir à eux un lycée privé sur la ville ! 

Parlement : crétinisme parlementaire

Durant le débat sur les retraites, nune élue écologiste s’est vu interrompre à plusieurs reprises par des députés UMP, visiblement avinés, imitant le cri d’une poule. L’un d’entre eux a écopé d’une amende.
Ce genre d’incident n’est pas rare, et la droite n’en a pas le monopole. Et malgré la loi sur la parité, il n’y a aujourd’hui que 155 femmes à l’assemblée sur 577 députés, en raison de l’obstruction faite par tous les grands partis et par leurs coqs qui considèrent que leur fief est une chasse gardée.