vendredi 13 septembre 2013

Médiaposte : la lutte continue

Les salariés de l'entreprise Médiaposte de Saint-Ouen l'aumône bloquent toujours les activités de cette filiale de La Poste, après  cinq jours de grève. Leurs camarades de La Courneuve, quant à eux, occupent purement et simplement leur site.
     Cette entreprise chargée de la distribution de publicité illustre totalement l'offensive patronale de la période. Ce n'est pas une officine, elle a pignon sur rue comme filiale d'un grand groupe. Et pourtant...
      Des contrats de 6 heures, de 10 heures. Un circuit de distribution établi pour 6 heures, ce temps incluant celui de la préparation... qui ne peut être fait qu'en 10 heures : 4 heures non payées. Les voitures personnelles sont requises, mais des indemnités kilométriques pas à la hauteur. Quand ces voitures tombent en panne : pas de travail ! 
      Voilà quelques éléments d'une précarité catastrophique pour les salariés.
      Contre cette précarité, la seule voie : la lutte, la grève.
      Notre porte-parole dans l'agglomération de Cergy, Eric CASSAN, syndicaliste à la RATP, a été ce matin leur porter le salut de Lutte Ouvrière.

Agenda militant d’hier, d’aujourd’hui et de demain

Hier

N’aggravons pas les difficultés du lycée Georges Braque

Comme responsable syndical, j’ai été sollicité par des enseignants du lycée Georges Braque de la commune pour animer une heure d’information syndicale. Pour la première fois, les effectifs des classes de seconde sont supérieurs à 30 élèves par classe : 32 cet année.
     Ce lycée cumule un certain nombre de difficultés. Sous le gouvernement de droite, les effectifs ont augmenté aggravant les difficultés. Sous Peillon, c’est la même chanson avec des conséquences qui risquent d’être encore plus néfastes.
     Un préavis de grève reconductible doit être déposé.

Du côté du peuple palestinien opprimé

7 militants du combat pour la cause palestinienne étaient au tribunal pour une mise en examen au nom d’une « provocation publique à la discrimination à l’égard d’un groupe en raison de son appartenance à une nation » ! On ne comprend pas très bien le rapport avec le fait d’avoir participé à une action de boycott des produits en provenance d’Israël dans une grande surface de la région.
     Une chose est sûre, c’est que ces militants dénoncent la situation d’un peuple opprimé, et c’est peu de le dire.
     Le jugement sera connu le 20 décembre prochain.
     J’ai tenu à apporter notre solidarité par ma présence devant le tribunal de Pontoise. DM

Aujourd’hui
 
Opération porte-ouverte de Conjugue : ne pas leur fermer définitivement la porte
L’association Conjugue organise une opération «porte ouverte » à son siège du 4 allée Elsa Triolet au Val-Nord.
     Cette association connaît depuis des mois un grave différent avec le maire d’Argenteuil qui a eu comme conséquences en particulier le blocage d’un certain nombre de subventions et son expulsion de locaux municipaux que l’association occupait depuis des années. Nous en avons rendu comptes plusieurs fois sur ce blog.
     Nous n’avons guère pu aider les membres de cette association en difficulté. Mais, aujourd’hui, après ma permanence du carrefour « Babou », je leur rendrai visite pour rappeler que nous pensons qu’une conciliation est plus que jamais nécessaire.

Demain

Journée de présence militante de Lutte Ouvrière sur Argenteuil

Matin et après-midi (10 h.15.-12h15, 15 h-17 h) carrefour « Babou » du centre ;
Matin : devant Simply au Val-Sud et dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie.

Un petit tour au temple… uniquement s’entend… dans le cadre des journées du patrimoine

Willy danse a de nouveaux locaux, dans l’ancien temple luthérien, rue du Temple. C’est une association qui semble être, elle aussi en conflit. L’occasion d’aller y voir de plus près.

Aujourd’hui, samedi, dimanche

Lutte Ouvrière à la fête de l’Humanité
Comme les années précédentes, Lutte Ouvrière tiendra un stand pendant les trois jours de la Fête de L’Humanité : vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 septembre. Il sera situé avenue Frida Kalho.
Dans le stand Lutte Ouvrière, vous trouverez :
- Des débats : vendredi à 19 h, samedi à 16 h et à 20 h, et dimanche à 14 h,

- Un espace librairie avec des ouvrages sur le mouvement ouvrier et les publications de Lutte Ouvrière.

Municipales : avant les élections, grandes manœuvres politiciennes


Les élections passent avant la justice ?

Sous prétexte de calendrier serré, l’examen de la réforme de la Justice est repoussé, comme par hasard, après les élections municipales. Le Parti socialiste joue la prudence sur une réforme qui propose une peine substitutive à la prison dans certains cas. 
Devant les réactionnaires de tout poil, il est donc urgent d’attendre.

Retenez-moi ou je fais un malheur


Alors que le gouvernement multiplie les attaques et les impôts supplémentaires, les Verts semblent très mécontents de la décision du gouvernement de ne pas créer une taxe sur le diesel. Eux, ils voudraient taxer encore plus les classes populaires. En attendant, ils tapent du poing sur la table et jouent les fâchés tout rouge, menaçant même de claquer la porte du gouvernement. Chiche ?

Turquie : les manifestants affrontent la police

Cette semaine, la police turque a tué un jeune manifestant de 22 ans. Depuis juin dernier, des centaines de milliers de personnes à travers le pays se mobilisent contre le gouvernement islamo-conservateur d’Erdogan. En trois mois, la répression a déjà fait six morts et 8000 blessés. 
   Malgré cela, depuis mardi, les jeunes, entre autres, redescendent dans la rue et s’affrontent aux forces de l’ordre.

   La brutalité de la répression ne semble pas réussir à éteindre la colère de la jeunesse.






jeudi 12 septembre 2013

PSA : premiers reculs de la direction

PSA tente d’imposer des accords de compétitivité à l’ensemble des salariés du groupe. Ces attaques massives ne passent pas. Le 10 et le 11 septembre des débrayages ont eu lieu dans différentes usines. A Mulhouse, les chaînes de montage ont été arrêtées et à Sochaux la directeur qui voulait faire son show devant 4 000 salariés s’est fait huer. La direction qui craint la colère des ouvriers a annoncé des premiers reculs.
     Ceux qui ont débrayé montrent donc la voie à suivre.

Santé : de moins en moins de médecins de ville pour répondre à des besoins croissants

Médecins de ville : une situation alarmante à Argenteuil comme ailleurs

Demain vendredi, la municipalité inaugurera un nouveau cabinet médical au Val à la réalisation duquel elle a contribué. Ce genre d'action vient s'ajouter à l'effort ancien qui a été fait sur la ville en matière de santé, à travers notamment des centres de santé municipaux. Ces efforts sont légitimes et nécessaires.
     La crise aggrave les maux des milieux populaires, y compris au niveau de leur santé. Les centres de santé comme les médecins libéraux, malgré tous leurs efforts, sont bien incapables de faire face à tous les besoins.
     Un nouveau cabinet vient de fermer dans le centre ville, aggravant les difficultés des généralistes qui demeurent.
      La situation est alarmante.

...et pourtant des besoins croissants pour soigner les classes populaires

Capitalisme = danger pour la vie des travailleurs

Selon une étude des médecins du travail portant sur 2010, 10% des salariés, soit près de 2,2 millions de personnes (dont les deux tiers d’ouvriers), ont été exposés à au moins un produit chimique cancérigène, à des intensités variables. Depuis, la situation n’a pas dû s’améliorer.

     Absence fréquente de système de protection collective ou individuelle, difficultés sans fin pour faire reconnaître comme maladie professionnelle les cancers qui se déclenchent des années après l’exposition, formation bâclée ou nulle : les capitalistes protègent beaucoup plus leurs profits que ceux qui travaillent pour eux.

TVO-Véolia-Argenteuil : le 10 septembre, un nombre de grévistes significatif

Mardi 10 septembre, 43 travailleurs sur 187 ont tenu à se mettre en grève, à l'occasion de la journée d'action et de manifestations initiée par les quatre confédérations, CGT, FO, FSU et Solidaires.
     Que près d'un travailleur sur quatre du dépôt d'Argenteuil ait été en grève ce jour-là est révélateur de ce qui pèse sur leurs épaules : pas seulement la crainte concernant les retraites, mais aussi les salaires insuffisants, les conditions de travail, les effectifs.
     Sur ces questions, il faudrait que tous les travailleurs de ce pays se retrouvent au coude à coude de plus en plus nombreux dans la rue et dans la grève dans les semaines qui viennent. Ce qui est vrai à l'échelle du pays l'est également à l'échelle de TVO-Véolia-Argenteuil où ces 43 grévistes ont posé un premier jalon.

Ile Maurice : une lutte d'ouvriers originaire du Bangladesh, un article extrait de l'hebdomladaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Île Maurice : manifestation d'ouvriers bangladais

Au tout début du mois de septembre, quatre cents ouvriers venant du Bangladesh et travaillant pour l'entreprise textile mauricienne Real Garments se sont mis en grève après que leur salaire d'août a été divisé par deux. De 250 euros par mois, il était passé à 125 euros.
     Ces ouvriers, quand ils travaillent dans leur pays, ne touchent qu'un salaire mensuel de 30 euros. Voilà pourquoi ils acceptent de s'expatrier à des milliers de kilomètres, à Maurice, où ils espèrent multiplier leurs gains par sept ou huit, mais en enchaînant des semaines de 55 heures et en subissant des conditions de vie et de travail épuisantes, voire humiliantes. Leurs déplorables conditions de logement en dortoirs étaient également une des raisons de la grève.
     Ce trafic de main-d'oeuvre est organisé au profit des capitalistes de la zone franche par le gouvernement mauricien lui-même, en accord avec les gouvernements des pays d'où sont issus les travailleurs : Bangladesh, mais aussi Madagascar et Chine. Avec les salaires pratiqués, les capitalistes du textile mauricien tels que Real Garments ou Ciel sont ultra-gagnants, tout comme les sociétés d'habillement occidentales pour lesquelles ils travaillent.
     Alors que, mardi 3 septembre, ils s'étaient rassemblés devant le siège de l'entreprise, les travailleurs bangladais ont subi les violences de la police antiémeutes. Le ministre du Travail, prenant fait et cause pour les patrons de Real Garments, a accusé les ouvriers grévistes de « prendre le pays en otage et de menacer la paix industrielle du pays », ajoutant que « si d'ici ce soir, ils ne reprennent pas le travail, leur contrat sera résilié. Et je ferai résilier leur permis de travail avec effet immédiat », ce qui amènerait leur expulsion du pays. La menace ayant été mise à exécution, 92 d'entre eux ont été expulsés le mercredi 4 septembre, dont les leaders du mouvement.
     Plusieurs dirigeants de l'opposition politique et des syndicats se sont élevés contre le traitement inhumain réservé aux ouvriers bangladais et ont demandé que les salaires retrouvent leur niveau antérieur. Ils ont également dénoncé les expulsions. Faizal Ally Beegun, un syndicaliste militant en faveur des travailleurs étrangers, a déclaré qu'il s'agit là d'une « déportation pure et simple » de ces Bangladais. « Je suis ici, a-t-il poursuivi, pour dénoncer les injustices. Il est inconcevable que des étrangers, venus gagner leur vie à Maurice, soient forcés de prendre l'avion en catastrophe, avec leurs vêtements empilés dans des draps comme de vulgaires criminels. »
     Si le droit au travail dépend du bon vouloir des patrons et de leurs soutiens gouvernementaux, l'exploitation, elle, ne connaît pas de frontières.
                                                                   
                                                                                 Émile GRONDIN